31 mars 2006

TAXI-GIRL : Jardin chinois


Acquis La Clé de Sol à Châlons-sur-Marne en 1981
Réf : 2 C 008 - 72417 -- Edité par Pathé Marconi EMI en France en 1981
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Jardin chinois (Nouvelle version) -/- Jardin chinois (Version III, Mix : D'JS)

"Jardin chinois" est depuis longtemps mon titre préféré de Taxi-Girl, c'est pourquoi j'ai choisi ce 45 tours où cette chanson est en vedette plutôt que l'excellent second maxi du groupe où il cotoie "Cherchez le garçon" et "V2 sur mes souvenirs".
Après le succès de "Cherchez le garçon", Pathé Marconi a sorti une compilation des deux maxis, puis ce 45 tours, leur dernière cartouche avant que Taxi-Girl les quitte pour signer chez Virgin et créer son son sous-label Mankin.
La pochette est naze, mais ce n'est pas surprenant car c'est une photo qui a été prise pour le magazine "Salut les copains". Sur cette photo, le groupe a un look de jeunes gens modernes propres sur eux, du genre de ceux dont le magazine Actuel faisait la promotion à l'époque, mais c'est le dernier disque avec leur batteur Pierre Wolfsohn, qui est mort quelques mois plus tard à vingt ans de causes liées à la drogue.
La chanson fonctionne très bien, et les paroles surtout sont excellentes. Je ne sais pas si c'est une histoire complètement originale, ou si Daniel Darc s'est inspiré d'un roman ou d'un film, mais le récit est très évocateur, avec suffisamment de trous pour laisser vagabonder l'imagination de l'auditeur :
"J’attends tout seul dans le jardin. Je cueille des fleurs, que tu ne verras jamais.
Je te tuerai, je te tuerai, lentement. Le temps est si lent. Pourquoi nous presser ?
Ton corps est si doux à déchirer, Dans ce jardin chinois. Pour la dernière fois."
La version du maxi se suffisait à elle-même et c'est la seule qui compte. Sur ce 45 tours, on trouve deux nouvelles versions, un peu plus courtes et un peu plus rapides, qui n'apportent rien strictement rien à l'originale, même si, heureusement, elles ne bousillent pas la chanson. A tout prendre, c'est la face B que je préfère...

26 mars 2006

TEENAGE FILMSTARS : Bring back the cartel


Acquis par correspondance chez Amazon au Royaume-Uni en mars 2006
Réf : crecd207 -- Edité par Creation en Angleterre en 1999
Support : CD 12 cm
12 titres

Dans les années 1990, Ed Ball, fondateur de Television Personalities et de The Times, était devenu un ami très proche d'Alan McGee, travaillait chez Creation, et il semble bien qu'il était libre de sortir autant de disques qu'il était capable d'en produire !
Albums et compilations de The Times, projet house avec Love Corporation, collaborations avec les pontes de Creation comme Sand ou The Chemical Pilot, sa discographie de ces années-là est pléthorique. A tel point qu'il a peut-être fini par manquer d'imagination pour baptiser ses projets, et a réutilisé le nom de Teenage Filmstars (un de ses premiers groupes, qui a sorti trois singles en 1979-1980) pour une série d'albums majoritairement instrumentaux et plutôt confidentiels (jusque récemment, je ne connaissais même pas l'existence des deux derniers !).
"Star", le premier de cette série, est excellent, une sorte de recréation-hommage dans un style mêlant psychédélisme et My Bloody Valentisme. "Rocket charms" était moins intéressant, et je n'ai jamais écouté "Buy our record, support our sickness".
Quand j'ai appris l'existence de "Bring back the cartel" il y a quelques semaines, j'ai tout de suite eu envie de me procurer ce disque. Pourquoi ? Parce que ce Cartel n'est pas n'importe quel cartel. Rien à voir avec la drogue, mais tout à voir avec l'histoire du rock indépendant anglais. The Cartel c'est en effet l'association fondée au début des années 80 par Rough Trade, Red Rhino, Revolver, Small Wonder et Fast pour créer un réseau de distribution de disques à l'échelle du pays. Le tout s'est effondré au début des années 1990 en même temps que Rough Trade, qui était le poumon du réseau.
Comment j'ai su qu'Ed Ball avait consacré ce disque à ce Cartel, qu'il a bien connu en tant qu'artiste et responsable de divers labels indépendants ? Il m'a suffit de regarder la liste des titres. Personnellement, j'ai fréquenté les bureaux et les entrepôts de Rough Trade beaucoup moins qu'Ed Ball, mais suffisamment pour reconnaître plusieurs personnes auxquelles les titres font référence. Geoff Travis, bien sûr, le patron de Rough Trade ("Did Geoff Travis look like Art Garfunkel" : la réponse semble être oui !), mais aussi Richard Boon, l'ex-manager des Buzzcocks, qui a longtemps eu de hautes responsabilités chez RT ("Whatever happened to Richard Boon"), le tourneur Mike Hinc ("Don't blink... it's Mike Hinc") ou le responsable de relations presse Scott Piering de la société Appearing ("Scott Piering wears an earring").
D'autres titres font référence à des gens qu'a priori je n'ai pas connus, comme Richard Scott, Claude Bessy, Debbie Sazer ou Peter "Pinko" Fowler, mais le meilleur titre c'est peut-être le dernier, "Sorry, but we seem to have misplaced 50,000 of your records" ("Désolé, mais il semble que nous avons égaré 50,000 de vos disques"), une phrase que certains responsables de labels se sont peut-être entendu dire, tellement la gestion de stocks du Cartel était réputée pour être chaotique ! Et ce qui est bien vu, c'est que sur le CD cette piste ne correspond qu'aux dernières secondes du titre précédent.
J'ai parlé de tout sauf de la musique. Ce n'est pas un hasard, tant ce disque semble avant tout être ce qu'on appelle en anglais une blague élaborée. La musique est une sorte de house ambiante un peu jazzy sans intérêt. Les longues plages s'enchaînent, et il n'y a guère que la piste 10, avec une mélodie accrocheuse, et la 11, avec un sample vocal, qui m'ont fait lever une oreille !

A lire : Une interview récente d'Ed Ball.

20 mars 2006

ALAIN BASHUNG : L'arrivée du tour


Acquis chez Emmaüs à Tours-sur-Marne le 18 mars 2006
Réf : 6863 300 -- Edité par Barclay en France en 1986 -- Hors commerce
Support : 45 tours 30 cm
Titres : L'arrivée du tour (remix club) -/- L'arrivée du tour

Lorsque j'ai vu cette pochette dans le bac, j'ai tout de suite su que ce n'était pas un disque courant de Bashung. En le retournant, j'ai vu que c'était un maxi hors commerce, peut-être revendu par un DJ (la pochette a été perforée, comme pour y laisser une marque de reconnaissance). J'ai tout de suite reconnu aussi le travail de Kiki Picasso pour cette pochette, même s'il n'est pas du tout crédité. Je n'en suis pas tout à fait certain, mais il me semble bien que cette image est extraite d'un vidéo clip de Bashung...
"Passé le Rio Grande", le disque sur lequel "L'arrivée du tour" figure à l'origine, est le premier des albums de Bashung post-"Vertige de l'amour" que je n'ai pas acheté à sa sortie, et ce n'est sûrement pas un hasard. Pourtant, je ne déteste pas cette chanson, je suis juste un peu énervé à chaque écoute par l'insistance de Bashung à répéter les jeux de mots pour vérifier qu'on les a bien compris ("Y a pas le feu au QG, le feu au QG, le feu au Q-G", "Tu me gardes mobile, la garde mobile").
Je m'attendais au pire pour le "remix club" qui, de façon surprenante, est plus court que la version de la face B (et qui n'est pas crédité non plus). Mais finalement, ça passe plutôt bien. Il faut dire que ce remix est entièrement construit sur un bon modèle, les maxis de New Order du style "Shellshock" ou "State of the nation" (et aussi un peu le "Epaule tatoo" de Daho !), avec une rythmique synthétique plutôt que de grands coups de batterie martelés.

19 mars 2006

FAST PRODUCT - THE FIRST YEAR PLAN


Acquis à La Clé de Sol de Châlons-sur-Marne en 1980
Réf : F11 / EMC 3312 -- Edité par Fast Product / EMI en Angleterre en 1979
Support : 33 tours 30 cm
14 titres

Des compilations de labels, j'en connais un paquet, mais il n'y en a pas beaucoup d'aussi bonnes que celle-ci, sortie pour célébrer la première année d'activité du label indépendant Fast Product, qui n'a pas dû exister assez longtemps pour fêter son deuxième anniversaire !
Il faut dire qu'il ne s'agit pas de titres isolés pris ici ou là dans le maigre catalogue du label, mais bel et bien de la réédition des singles entiers publiés par Fast de début 78 à début 79, et quels singles ! :
Les deux premiers titres de Human League, "Being boiled" et "Circus of death" (réenregistrés par la suite pour leur premier album, "Reproduction"), les trois premiers de Gang of Four, avec les chefs d'oeuvre "Damaged goods" et "Love like anthrax" (réenregistrés pour le premier album "Entertainment!") et "Armalite rifle", plus les deux premiers singles des Mekons, dont les classiques "Where were you" et "Never been in a riot". Dans le lot, l'unique single de 2-3, qui est excellent (surtout "Where to now ?"), fait relativement pâle figure face à la concurrence. Qquant au premier single des Scars, qui est tout à fait honnête, il n'arrive cependant pas à faire oublier leur posture néo-romantique par la suite au moment de leur premier album.
En fait, la seule faute de goût du disque, c'est sa pochette, pourtant supervisée par Malcolm Garrat, qui nous a habitués à mieux.
Ce disque a eu une histoire éditoriale mouvementée. L'année suivante, il a été éditée aux Etats-Unis sous le titre "Mutant pop", avec deux faces B des Mekons en moins, remplacées par un single des Flowers, et en 1993, l'édition CD anglaise, retitré "Rigour, discipline and disgust", a ajouté à l'album original sept titres bonus (les quatre du second single de Human League et le meilleur single des Fire Engines).
Quand à mon disque vinyl original, je me suis aperçu aujourd'hui en préparant ce billet que je m'étais fait voler ! En effet, je l'ai acheté neuf, mais je n'ai pas eu droit à la pochette intérieure imprimée reproduite sur cette page.

18 mars 2006

THE 50 GUITARS OF TOMMY GARRETT : 50 guitars go South of the border


Acquis chez un disquaire de la rue Sainte-Catherine à Montréal en 1992
Réf : LSS 14005 -- Edité par Liberty au Canada en 1961
Support : 33 tours 30 cm
12 titres

Le blog Moistworks a posté cette semaine un titre de Tommy Garrett. Du coup, ça m'a donné l'idée de ressortir mon album des 50 Guitars of Tommy Garrett. En le cherchant dans l'étagère, j'essayais sans succès de me souvenir où je l'avais acheté, mais dès que j'ai vu l'étiquette à $-.99, ça m'est revenu : je l'ai trouvé pendant mon court séjour à Montréal, dans une de ces immenses salles des disquaires de la rue Sainte-Catherine, qui étaient pleines à l'époque de tous ces vinyles victimes du développement du CD (j'imagine qu'aujourd'hui il y a beaucoup moins de disques, et qu'ils sont plus chers).
En tout cas, je sais très bien pourquoi j'ai choisi ce disque. Pour l'objet d'abord, un superbe album en carton fort, avec une partie découpée sur le devant (l'espèce de rosace entre les manches de guitares Gibson) qui laisse voir la photo du volet intérieur (des guitares Gibson portant sombréro (!), Gibson est remercié sur la pochette...), procédé typique de la collection Liberty Premier, apparemment. Pour la musique ensuite, puisque je me disais qu'un album sixties instrumental à guitares de reprises de titres latinos, la frontière en question dans le titre étant bien sûr la frontière des Etats-Unis avec le Mexique, devait être un minimum intéressant.
De ce point de vue là, j'ai été un peu déçu. C'est kitsch, c'est sûr, mais c'est surtout mou du genou (ce disque est classé en easy listening par les spécialistes). Tommy Garrett était un ponte du showbiz qui a réussi un beau coup avec cette idée des 50 Guitars. L'intérêt quand même c'est qu'on est encore au tout début des années 60, et le son est encore pur, très acoustique (c'est de la contrebasse), et il y a quand même quelques titres qui passent bien ("Frenesi", "Adios", "Perfidia"), même si les deux titres dont j'espérais le plus ("Besame mucho" et "La bamba") m'ont déçu.
Visiblement, ce disque a connu au début des années 1990 une de ces éditions en CD très fugitives (avec une pochette recréée, avec des guitares Carvin cette fois-ci, sans découpe) qui fait que ce compact est désormais très recherché (il y en a un en vente à 150 $ chez Amazon). Il n'y a pas beaucoup de disques qui valent qu'on mette autant d'argent dedans, et celui-ci n'en est absolument pas un, d'autant plus que dans le même temps, on trouve en vente un peu partout des exemplaires du vinyl à moins de 10 dollars !

17 mars 2006

ENRIC CASASSES - PASCAL COMELADE : La manera més salvatge


Acquis par correspondance chez Discmedi en Espagne en février 2006
Réf : DM 4148-02 -- Edité par Discmedi en Espagne en 2006
Support : CD 12 cm
13 titres

Ceux qui associent systématiquement Pascal Comelade à la musique instrumentale ne se sont pas donné la peine de bien fouiner dans ses disques. De la version de "Harley Davidson" sur "Slow musics" (introuvable, c'est vrai, mauvais exemple) aux deux albums avec Gérard Jacquet, de Fall of Saigon aux chansons avec P.J. Harvey, de "September song" avec Wyatt à ce disque (et j'en oublie sûrement), Comelade a souvent mis de la voix sur ses disques.
Non, ce qui m'a surpris ici, ce n'est pas la voix du poète Enric Casasses qui dit ses poèmes sur des musiques composées ou arrangées par Comelade, c'est plutôt le son de groupe de rock électrique qu'on retrouve sur une bonne moitié du disque en accompagnement, avec Comelade à l'orgue Farfisa, Patrick Chenière (le Général Alcazar) à la guitare électrique, Gérard Meloux au violon, Jean-Paul Daydé à la basse, Samy Surfer à la batterie et Didier Banon à la guitare rythmique ou à la batterie. Les musiques sont à l'avenant : des compositions de Comelade, mais aussi des reprises des Lords of the New Church ("Russian roulette"), des Troggs ("I can't control myself") ou de Dylan ("Knockin' on heaven's door"). Il faut absolument entendre "Uh", un fragment de 433 vers du poème du même titre déroulé pendant près de 12 minutes sur un motif circulaire dominé par la batterie et la guitare saturée.
Sur l'autre moitié des titres, on retrouve plus souvent Pascal Comelade et ses pianos, Enric Casasses et son triangle. Apparemment, ça fait des années que ces deux-là ont l'habitude de se produire ensemble en public, mais c'est la première fois qu'ils fixent leur collaboration sur un album entier (Il existe un CD intitulé "Cave canis" enregistré à Barcelone en 1999, où ils interprètent "Aigua de Florida", mais il a dû sortir de façon très limitée, et je n'ai jamais mis la main dessus).
Le disque se conclut par une version de "Purple haze" jouée par l'harmonie-fanfare La Principale de Saint Feliu, la ville natale de Pascal Comelade.

12 mars 2006

THE ROOTS OF THE SEX PISTOLS


Acquis au Record & Tape Exchange de Camden le 3 mars 2006
Réf : MOJO JAN/05 -- Edité par Mojo en Angleterre en 2005
Support : CD 12 cm
15 titres

A l'usage, je me suis rendu compte que les compilations fournies chaque mois avec les magazines Uncut et Mojo sont d'un intérêt éphémère, tout simplement parce que, à chaque fois que j'en vois une en vente dans un magasin de disques d'occase, vieille de six mois ou un an, je n'ai jamais envie de l'acheter, même pas cher. Ça se comprend pour les disques qui font le tour des sorties du mois (un an après, on a les disques qu'on aime et on a eu le temps de se rendre compte qu'on n'aimait pas certaines des nouveautés géniales plébiscitées par la presse !), mais c'est souvent vrai aussi pour les compilations à thème.
Celle-ci a fait exception cependant, parce que le thème m'intéressait, et parce qu'il y avait dessus à la fois des classiques incontournables pour moi et des titres a priori intéressants que je ne connaissais pas. Et globalement, je ne regrette pas du tout mon achat, même s'il y a dans la deuxième moitié du disque une série de titres un peu faibles (de New York Dolls, Mott The Hoople, Peter Hammill et Jerry Nolan).
Tout le début du disque est sans faute, avec des incontournables comme "Roadrunner" des Modern Lovers et "Born to lose" des Heartbreakers, le "Psychotic reaction" des Count Five et l'original de "I'm not your stepping stone", que les Pistols ont repris.
La fin du disque est excellente aussi. Je sais depuis longtemps que "Tago mago" est censé être l'album incontournable de Can, mais je ne l'ai encore jamais écouté. Là, j'ai pris une claque avec "Hallelujah", un titre de quatorze minutes, que je n'écouterai pas tous les jours, certes, mais qui est impressionnant, surtout le jeu de batterie de Jaki Liebzeit. Je crois que je sais ce qu'écoutait John Lydon au moment d'enregistrer l'album "Flowers of romance" de PIL...! Le disque se conclut ensuite sympathiquement avec un discomix reggae de Dr. Alimantado que je ne connaissais pas.

11 mars 2006

NEW WAVE GENERATION PLUGGED IN


Offert par Fabienne M. le 10 mars 2006
Réf : DC 610162 -- Edité par Disky aux Pays-Bas en 2001
Support : CD 12 cm
16 titres

Il n'y a qu'en vieillissant qu'on peut connaître l'expérience douce-amère de voir la sensibilité musicale des groupes de sa jeunesse devenir à la fois une source d'inspiration pour de nouveaux groupes (et là, la qualité du résultat dépend plus du talent des nouveaux venus que de la qualité de leur source d'inspiration) et une proie pour un marketing de niche faisant vibrer la corde de la nostalgie.
Mais à "new wave", "new wave" et demie. Si ce disque faisait référence à une génération eighties, rien à redire, mais "new wave" ? La meilleure preuve qu'il y a un problème, c'est que je n'ai acheté à l'époque que cinq des seize titres qui figurent ici ("Echo beach" de Martha & The Muffins, deux titres de "Stop making sense" des Talking Heads, le premier single de Heaven 17, acheté parce que c'était le premier disque des anciens de Human League, et "Tell me your plans", un mauvais single des Shirts, que j'ai dû acheter en solde pour voir ou dans un lot). Pour le reste, tout n'est pas complètement mauvais, mais quand même : Tenpole Tudor, Duran Duran, Midge Ure, Kajagoogoo,... !
Je ne sais pas s'il faut se réjouir ou se lamenter du fait que le morceau de Spandau Ballet, "Musclebound", est loin d'être le plus mauvais du disque... Seul titre à peu près sympa découvert grâce à cette compilation, le "Black man ray" de China Crisis. Mais bon, c'est pas pour ça que je vais me mettre en quête de leurs disques !

07 mars 2006

STEREOLAB : Wow and flutter


Acquis chez New Rose à Paris en 1994
Réf : D-UHF-D07S -- Edité par Duophonic UHF Disks en Angleterre en 1994
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Wow and flutter -/- Heavy denim

Depuis que j'ai acheté (chez New Rose également) le troisième album des Television Personalities et l' "Acid house album" de Biff, Bang, Pow !, j'ai un petit faible pour les pochettes peintes individuellement à la main (ou à la bombe). C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai acheté ce 45 tours, le seul disque de Stereolab que je possède, malgré leur production pléthorique.
Ce n'est pas que je n'aime pas la musique du groupe, au contraire : même si je n'aime pas tout, il y a des choses qui me plaisent beaucoup sur tous leurs disques. Non, le problème avec Stereolab, c'est que je m'en suis toujours un peu voulu de ne pas avoir acheté leurs deux premiers 25 cm quand je les ai vus chez Rough Trade à Londres, au moment de leur sortie et donc à un prix tout à fait correct. Par la suite, ces disques sont devenus rares et chers, et moi j'ai eu du mal à me résoudre à acheter leurs disques postérieurs.
Sauf celui-ci, donc, avec sa pochette peinte, et ses deux bons titres. "Wow and flutter" est tiré de l'album "Mars audiac quintet". Il y a une mélodie qui reste en tête, des choeurs sympas. Ce n'est pas vraiment construit comme une pop song classique (il n'y a pas vraiment de refrain), mais ce titre est considéré comme l'un des "tubes" du groupe. Je l'aime bien, mais je préfère "Heavy denim", la face B, qui surprend parce qu'elle est rapide et presque punky, avec une boucle de guitare électrique bien crade.

05 mars 2006

MARTIN STEPHENSON & THE DAINTEES : Wholly humble heart


Acquis chez un disquaire de Southend le 1er mars 2006
Réf : SK 36 -- Edité par Kitchenware en Angleterre en 1988
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Wholly humble heart -/- Get get gone

C'était dans une petit boutique de disques d'occasion, dans une rue proche de la rue principale de Southend. Ça s'annonçait mal car j'ai trouvé ce 45 tours dans un carton de disques non étiquetés, et le gars a répondu à ma question sur les prix en me disant qu'il m'indiquerait le prix des disques qui m'intéresseraient, un procédé que je redoute. Je n'ai trouvé que celui-ci, et heureusement le gars m'a fait un prix tout à fait honnête.
Les artistes sont parfois compliqués, les labels aussi. Du coup, les chansons ou leurs titres ont parfois des vies mouvementées. Ainsi donc, la première parution de "Wholly humble heart" fut en face B du single "Boat to Bolivia" en 1987.
Cette première version est superbe. Il y a une longue intro sur un rythme lent presque métronomique, agrémenté de percussions par la suite, un petit gimmick au synthé ou à la guitare, des choeurs discrets, le chant est presque sussuré, l'ambiance générale est intimiste et acoustique. Je pense que cette version a sûrement étéenregistrée peu de temps après la création de la chanson. La qualité de son est trop bonne pour que ce soit une démo, mais en tout cas cette chanson méritait mieux qu'une face B de single.
C'est ce que Stephenson et son label ont dû se dire, puisqu'on retrouve "Wholly humble heart" l'année suivante sur l'album "Gladstone, humour and blue", dans une version probablement différente (je ne peux pas l'affirmer car je n'ai pas ce disque sous la main).
Et puis, le label a même décidé de ressortir "Wholly humble heart" en single, mais en face A cette fois-ci. Ils ont donc fait remixer la version de l'album pour lui donner un son susceptible de plaire aux radios commerciales. Quelle erreur !
Au début ça va, il n'y a plus d'intro, mais on retrouve le petit gimmick. Et puis ça se gâte : roulements de batterie, choeurs à l'américaine, nappes de synthéqui rappellent le "When love breaks down" de Prefab Sprout, copagnons de label de Martin Stephenson, et solo de guitare électrique pour couronner le tout. Bref, un massacre.
Heureusement, la face B, précédemment inédite, sauve ce disque. Avec sa guitare slide, son ambiance blues folk, elle est tout à fait à la hauteur des meilleures chansons des Daintees. Et la bonne nouvelle, c'est qu'on trouve ce "Get get gone" et la version originale de "Wholly humble heart" sur la réédition de l'album "Gladstone, humour and blue" sortie en 2003 par le label Barbaraville.

MARTIN STEPHENSON & THE DAINTEES : Boat to Bolivia


Acquis au Record & Tape Exchange de Notting Hill Gate vers 1988
Réf : SKX 27 -- Edité par Kitchenware en Angleterre en 1987
Support : 45 tours 30 cm
Titres : Boat to Bolivia (Extended riverboat mix) -/- Slaughterman -- Wholly humble heart

Les artistes sont parfois compliqués, les labels aussi. Du coup, les chansons ou leurs titres ont parfois des vies mouvementées. Costello a fait le coup (avec "Almost blue"). The Jesus & Mary Chain aussi (avec "Psycho candy"). Willard Grant Conspiracy vient aussi de le faire (avec "Flying low"). Et ils ne sont pas les seuls, le coup consistant à sortir un album portant un titre donné, et plus tard une chanson portant ce même titre, qui ne figurait pas sur l'album original bien sûr.
Martin Stephenson l'a fait aussi, avec ce disque. La chanson "Boat to Bolivia" ne figurait pas sur son premier album, "Boat to Bolivia", sorti en 1986 (mais elle y a été intégrée dès la première édition CD en 1987), et c'est bien dommage, car c'est une superbe chanson reggae, très calme, un peu dans le style des titres lents et tendres de The Beat. Le chant de Martin Stephenson rappelle même celui de Pablo Moses sur son album "A song", c'est dire !
La face B comporte deux autres chansons originales qui paraissent là pour la première fois, "Slaughterman" et "Wholly humble heart". Plus folk et acoustiques, elle sont plus dans le style habituel de Martin Stephenson. Toutes les deux sont excellentes, à tel point qu'elles seront incluses en 1988 sur le second album de Martin Stephenson et de ses Daintees, "Gladsome, humour and blue" (probablement dans des versions réenregistrées, mais n'ayant pas cet album, je ne peux pas l'affirmer). "Wholly humble heart" sortira même en face A de single en 1988.
La chanson "Boat to Bolivia" est disponible sur la réédition de l'album "Boat to Bolivia" sortie en 2003 par le label Barbaraville.
(Sur la photo de pochette, avec son petit chapeau rond, je trouve que Martin Stephenson a des airs de ressemblance avec Patrik Fitzgerald, tel qu'il est photographié sur la pochette de "Tunisian twist")