01 avril 2024

FOREST FOR THE TREES : The sound of wet paint


Acquis je ne sais plus où ni comment dans les années 2000
Réf : DRMD-50120 -- Édité par DreamWorks aux États-Unis en 1999
Support : CD 12 cm
Titres : Wet paint (Radio version) -- Jet engine -- The sound of music -- Primordial soup -- Wet paint (Dance remix) + fichiers multimédia

La collaboration entre Karl Stephenson et Beck n'a peut-être pas duré longtemps mais elle a été fructueuse, ne serait-ce que parce qu'il en est sorti Loser ! Karl a co-produit Mellow gold, dont il co-signe quatre titres et il fait une brève apparition sur A western harvest field by moonlight.
Avec une telle carte de visite, toutes les portes lui étaient ouvertes, mais il avait aussi certaines fragilités et il s'est écoulé quatre ans entre l'écriture des titres de l'album de son projet Forest For The Trees (le nom fait référence à l'expression anglaise pour dire "L'arbre qui cache la forêt") et la sortie de l'album en 1997.
L'album est d'excellente tenue, tout à fait au niveau de l'Odelay de Beck ou du premier Eels, un groupe également signé par DreamWorks : après avoir enrôlé Beck sur le label qui porte son nom, David Geffen, l'un des associés de DreamWorks, ne voulait visiblement pas rater la suite...
Au moment de la sortie de l'album, l'excellent Dream en a été extrait en single en Europe, mais c'est seulement en 1999 que cet EP a été publié aux États-Unis, sûrement pour relancer un peu le buzz autour de Forest For The Trees, l'album ayant eu un succès mitigé.

Le titre principal, Wet paint, est lui aussi extrait de l'album et il a comme point commun de mettre en avant un instrument assez inhabituel dans ce contexte, la cornemuse (ce n'est pas un échantillon, l'instrument est joué par Aaron Shaw). La Radio version, un peu raccourcie par rapport à la version album, est parfaite. C'est de la pure hip pop optimiste, entraînante et joyeuse. Si c'est l'effet que ça fait d'être une peinture, comme le refrain l'annonce, je veux bien me transformer. Le Dance remix rajoute du rythme et des claviers, mais surtout met la cornemuse largement en retrait. C'est un grand non !

Les fans de Beck seront sûrement intéressés principalement par Jet engine, puisque sa voix est présente sur ce titre (la vidéo a été supprimée de YouTube, mais on peut l'entendre à 57' sur celle-ci, trouvée sur un site japonais). Le titre est lent et visiblement bien enfumé, avec des paroles où il question d'avoir la tête coincée dans le moteur d'un avion supersonique, un peu comme à un concert de My Bloody Valentine, quoi. On n'est pas loin dans l'esprit des Feelings, même si leur Blowing my mind like a summer breeze était bien plus sauvage.

Avec Wet paint, mon titre préféré du disque est The sound of music. Nominalement, c'est une reprise de la chanson-titre de la comédie musicale de Rodgers et Hammerstein (La mélodie du bonheur en version française). Franchement, c'est gâcher ses droits d'auteur pour rien de déclarer ça comme une reprise. J'ai pris la peine d'écouter l'original et, à part les paroles, je n'entends aucun point commun avec ce titre légèrement funky.

Les deux précédentes faces B ne sont sorties que sur cet EP, mais Primordial soup était déjà en face B de Dream. Ca démarre avec un groove sympathique, mais c'est surtout un collage sonore.

Forest For The Trees a continué encore pendant quelques années. Ils se sont même produits en bas de l'affiche au festival Coachella en 2002. Mais ils se sont séparés cette année-là et, autant que je sache, ni Forest For The Trees ni Karl Stephenson n'ont sorti de disque depuis.

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