21 novembre 2020
SMALL FACES : Hey girl
Acquis à la Bourse BD Disques d’Épernay le 8 mars 2020
Réf : F.12393 -- Édité par Decca en Irlande en 1966
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Hey girl -/- Almost grown
Rétrospectivement, c'est vraiment un coup de chance que la Bourse de BD-Bulles ait pu se tenir en mars, juste avant le confinement de printemps. Et en plus, j'y ai trouvé une poignée de disques intéressants pour pas cher.
Avant de mettre la main sur le Monguito Santamaria, j'avais acheté à un copain six 45 tours à 1 € les trois, dont celui-ci des Small Faces. C'est le même copain à qui j'ai acheté le Rip Chords en août, lors de l'une des rares brocantes que j'ai pu faire cette année.
Les Small Faces, c'est bizarre. Je connais certains de leurs tubes depuis longtemps (All or nothing, Watcha gonna do about it,...) et j'ai lu leur histoire et celle des Faces en long en large et en travers dans des articles de Mojo et Uncut, mais jusqu'à 2014, quand j'ai trouvé le 45 tours d'Itchycoo Park, je n'avais aucun disque d'eux.
Là, j'ai pris ce 45 tours car un disque des années soixante à ce prix-là ça ne se refuse pas, surtout quand il est par un grand groupe, et pressé en Irlande en plus (du coup, son propriétaire a viré la partie centrale du disque pour en faire un rond central à la française).
Mais sinon, très honnêtement, je n'avais jamais entendu parler de cette chanson, Hey girl.
C'est leur quatrième single, sorti en mai 1966, quatre mois après leur tube Sha-la-la-lee et une semaine avant leur premier album. Et comme c'était la pratique à l'époque en Angleterre, aucune des faces de ce 45 tours ne figure sur l'album.
A l'écoute, ce fut une bonne découverte. Certes, il n'y a rien d'original là-dedans, on est encore sur le format yéyé des Beatles, survitaminé par l'expérience Kinks et Who, mais ça passe très bien.
C'est Ronnie Bird qui, peu de temps après la sortie de la version originale, a publié une adaptation en français très fidèle de Hey girl.
Contrairement à ce que j'ai immédiatement pensé en voyant le titre, Almost grown n'est pas une reprise de Chuck Berry. Un précédent propriétaire a écrit sur l'étiquette "Jerk valable" et "Très bon". On peut donc penser que c'est quelqu'un qui passait des disques en boite de nuit, ou un accroc aux boums échevelées. En tout cas, il avait raison. C'est un excellent titre à 99% instrumental, très énergique, dans le moule de ce que faisaient Jr.Walker and the All Stars ou Booker T & the MGs. Le genre de musique qui servait de fond sonore aux inévitables scènes de danse des épisodes d'Amicalement vôtre.
Hey girl a obtenu un succès tout à fait honnête en Angleterre, mais c'est en septembre avec le 45 tours suivant que les Small Faces vont toucher le gros lot, puisque All or nothing se classera n°1 des ventes.
L'année suivante, le groupe quittera Decca pour Immediate. Ma collection de disques des Small Faces s'est vraiment enrichie cette année, puisque j'ai acheté cet été deux CD de cette deuxième période, à 50 centimes pièce. Le Best of n'est pas mal, mais je crois que je préfère les tubes chez Decca. Quant à leur album devenu un classique, Ogden's nut gone flake, il faut que je prenne le temps de l'écouter, mais je crains d'être déçu.
Small Faces, Hey girl et All or nothing, en direct dans une émission de télévision en 1966.
En France, l'EP sorti en septembre 1966 associait les faces A et B du tout dernier single des Small Faces, All or nothing, et du précédent, Hey girl. J'aimerais bien le trouver à 34 centimes, voire même à 1 € !
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5 commentaires:
Je préfère l'époque pop/psyché des Small Faces, "Itchicoo Park" "Lazy Sunday" "The Universal" mais c'est normal: c'est celle que j'ai découverte en même temps que sortaient les disques, en écoutant SLC et je peux les faire coïncider à une période précise de ma vie. Dans un même ordre d'idées, j'ai constaté que les albums que je préfère sont souvent ceux avec lesquels j'ai découvert des artistes. J'ai souvent moins d'intérêt aussi pour les disques d'artistes - fussent-ils très bons - découverts à postériori plutôt qu'en temps réel. Les goûts en matière de musique sont décidément bien subjectifs et aléatoires.
Oui, je pense que c'est pour tout le monde pareil. Principalement pour les artistes et les disques qu'on découvre au moment de leur sortie à l'adolescence. Pour moi, du coup, ça correspond plutôt à la période 1978-1981... Pour le reste, on a une approche différente, peut-être moins subjective, quand on découvre les disques a posteriori.
Alors père Dodu pas un mot sur la voix de mariott? quand même il n'y en a pas eu beaucoup des comme la sienne. Quelques petites remarques pour faire le malin;d'abord je note cette phrase qui ne doit pas être là par hasard concernant cette chronique "aucune des faces de ce 45 tours ne figure sur l'album.", puis je me dis un peu plus loin que père dodu était trop jeune ou à peine né pour supputer et écrire "...ou un accroc aux boums échevelées." Les boums c'étaient le truc populaire chez les ados (car pas d'accès aux boites ou rarement) ,le plus souvent sans alcool et toujours sans drogue.Plutôt bien acceptées par les adultes ça se faisait aussi bien en aprême qu'en soirée dans le garage qu'au salon ou en sous sol, l'occasion de peut être flirter avec l'inaccessible fille du bout de la rue. Pour moi Small faces était un groupe pour ados est a effectivement comblé ces boums durablement. Dernière remarque: l'idée qu'on préfère les albums de découverte des artistes plutôt qu'a posteriori, c'est vrai surtout quand ça fait référence à un moment important de notre vie mais n'est pas une règle. Bon sur ce, je retourne à david lafore Ph
Nous sommes d'accord, Philippe. Bien que membre des Small Faces, Steve Mariott avait une grande voix. Et, s'ils l'avaient voulu, les anglais auraient pu mettre les petites faces des 45 tours sur celles des albums.
Une des photos couleur du EP français du festival de Provins, magnifique. Ils en existent également des Yardbirds dans ce décor moyenâgeux. Phil II
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