15 mai 2010
CALEXICO : 98-99 Road map
Acquis sûrement à La Cigale à Paris le 8 novembre 1998 ou sinon au New Morning à Paris le 13 octobre 1998
Réf : [sans] -- Edité par Our Soil, Our Strength aux Etats-Unis en 1998
Support : CD 12 cm
6 titres
Je sais que j'ai acheté ce disque à un stand de Calexico lors de l'un de leurs concerts : ce disque n'a été en vente que lors de leurs tournées. J'aurais parié que c'était à Reims, le 21 avril 1999, à l'occasion de leur excellent concert à L'Usine, mais non, vu que des titres de ce disque font leur apparition dans mes compilations sur cassette dès le 15 novembre 1998. Comme ils sont absents de la précédente compilation de fin octobre, je me dis que c'est bien à La Cigale à Paris, à l'occasion du festival des Inrockuptibles, que j'ai dû acheter ce disque. Une superbe affiche, puisque j'ai vu ce soir-là mes premiers concerts de Calexico et de Grandaddy, mais un concert dans une salle dépeuplée et froide du fait de l'heureuse annulation de dernière minute du passage de la tête d'affiche, The Manic Street Preachers, avantageusement remplacés par The Nits, que je voyais là également pour la première fois.
Quelques semaines plus tôt, au New Morning, il y avait eu ce concert exaspérant, où je n'avais pas été en mesure d'apprécier pleinement les excellentes prestations de Lambchop et de Vic Chesnutt du fait de l'annulation du passage de Calexico, justement pour ne pas faire de l'ombre au Festival des Inrocks. Le groupe avait quand même joué ce soir-là le temps d'une version percutante de Stray. Il n'est pas impossible que je sois revenu du New Morning avec ce CD, mais ce n'est pas l'hypothèse la plus probable car ce disque m'a tellement plu qu'il aurait sûrement figuré dans mes compilations maison dès le mois d'octobre.
Il me semble que la tradition d'éditer des disques exclusivement diffusés lors des tournées est relativement récente. En tout cas, c'est vers cette époque, 97-98, que je l'ai découverte. A ce jeu-là, Calexico est l'un des plus assidus : ils ont produit six albums réservés aux tournées de 1998 à 2007, pour la plupart des disques instrumentaux mais il y a aussi du live.
98-99 Road map est le premier de ces disques. Un excellent mini-album instrumental enregistré au même moment que The black light, l'album qui a défini le style Calexico et qui reste leur plus grande réussite.
Il y a d'ailleurs ici trois des titres de The black light. Minas de cobre, ici dans une version acoustique qu'on a retrouvée plus tard en face B du single The ride (Pt. II), et aussi Where water flows et Sprawl, deux titres qui faisaient moins de deux minutes sur l'album et qui sont ici dans des enregistrements "complets", ce qui explique qu'ils sont renommés Man goes where water flows et Too much sprawl.
Si je trouve Rollbar, le tout dernier titre du disque, intéressant mais sans plus, les deux autres "nouveaux" titres de Road map sont excellents et ne devront pas être oubliés le jour où il s'agira de préparer une rétrospective de Calexico.
El morro est très cool, avec beaucoup de guitares, notamment un son glissant en solo, et du violoncelle. A juste titre, il a été intégré à la BO du film Committed en 2000.
Glowing heart of the world commence aussi assez calmement, même si on entend comme les roulements de tonnerre d'un orage qui approche. Puis d'un seul coup ça se corse, l'orage éclate et là c'est comme si un duel de western avait lieu dans le fond du grand canyon, qui opposerait Ennio Morricone aux Shadows. Quand c'est fini, on est essoufflé, épuisé, trempé de sueur et de pluie, mais il y a encore tous ces morts à ramasser et à remonter du canyon.
Ce disques est placé sous la figure tutélaire de Lawrence Clark Powell, à qui il est dédié. Bibliothécaire, chercheur, auteur, Lawrence Clark Powell est l'historien et le chantre du sud-ouest des Etats-Unis. Avec Cormac McCarthy, il a beaucoup inpiré Calexico au moment d'enregistrer The black light. Les quatre premiers titres de Road map ont même servi à l'origine à illustrer musicalement The Southwest classics, une série de livres de Lawrence Clark Powell lus par lui-même (Il avait alors plus de 90 ans). En 2001, l'année de sa mort, on trouvait sur Aerocalexico, un autre "tour CD", le morceau Blacktop, qui contient un échantillon de la voix de LCP.
Le CD 98-99 Road map était officiellement en édition limitée à 1000 exemplaires, mais on peut aujourd'hui se procurer les titres en téléchargement payant sur le site du label Touch and Go.
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3 commentaires:
Il doit y avoir des groupes comme ça où l'on est plus tenté d'acheter leurs tour cd. Aussi parce que certains en produisent beaucoup.
par exemple moi ce sont ceux de Lambchop à défaut de Calexico.
je crois bien qu'on a vu ces deux concerts ensemble, en 1998. Et moi aussi j'avais acheté ce CD : je crois bien que c'était à la Cigale.
Marrant, le soir où Calexico avait été annulé, je ne connaissais pas Lambchop et ça ne me parlait pas plus que ça, alors qu'aujourd'hui, je les préfère largement à Calexico.
Mais j'adore leur morceau wtyle Moriccone sur le CD en question.
le vieux thorax
Quand je pense aux "Tour CD", je pense particulièrement à Calexico et à Howe Gelb, mais je sais que Lambchop en a produit aussi beaucoup. Je croyais en avoir deux, mais je n'en retrouve qu'un, "Nashville does Dallas", avec notamment des reprises de l'indicatif américain de Dallas et de "Get a grip on yourself" des Stranglers.
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