30 mai 2020
TIGHTEN UP VOLUME 2
Acquis chez Happy Cash à Dizy le 23 mai 2020
Réf : TTL-7 -- Édité par Trojan en Angleterre en 1969
Support : 33 tours 30 cm
12 titres
Pour les vide-grenier cette année j'y compte même pas. Ce sera presque une bonne surprise s'il y en a quelques-uns d'organisés dans quelques mois (et dans quelles conditions ?). Mais les dépôt-vente, les ressourceries et les Emmaüs ont rouvert et je me suis remis à acheter des disques.
Happy Cash, je passe devant quasiment toutes les semaines mais je n'y vais presque jamais car leur petit rayon de disques est généralement cher et peu intéressant. Mais là, après deux mois de disette, je me suis dit que ça valait le coup d'y faire un tour rapide. Et j'ai bien fait, car il y avait un peu de 33 tours, leurs trucs habituels avec des Sardou à 5 € et des Kiss tout pourris à 15 €, mais il y en avait aussi quelques-uns à 2 € et j'en ai pris deux.
L'un est une réédition d'un album de 1959 de Fats Domino, Sings million record hits, avec notamment Be my guest, qui est réputé être l'un des titres de rhythm and blues qui ont le plus influencé la naissance du ska. Et ça nous fait une transition avec l'autre disque, cette très belle compilation reggae de 1969.
J'avais noté que cet exemplaire avait une pochette générique pour le Volume 3, alors que je sais que, en général, les pochettes de cette série sont illustrées de photos de femmes assez peu vêtues.
Comme il n'y avait pas de mention du numéro de volume sur les étiquettes du rond central, ce n'est qu'après coup que j'ai constaté que j'avais acheté le disque du Volume 2 glissé dans la pochette du Volume 3. Dommage, mais pas grave car le disque en lui-même est excellent.
On ne peut pas tout avoir...! Voici ce qui me manque : La pochette de mon disque Volume 2 et le poster qui était à l'intérieur de ma pochette Volume 3 :
En 1969, le reggae était en train d'exploser en Angleterre et Trojan en était le principal pourvoyeur. Mais cela concernait surtout des 45 tours, dont un bon nombre se retrouvait dans le classement des meilleures ventes. Pour toucher un public plus large et commencer à vendre des albums, Trojan a eu l'idée de sortir Tighten up, une compilation de ses derniers succès à prix économique, vendue dans le circuit de la grande distribution, comme les magasins Woolworth's, l'équivalent des Prisunic français.
Ça a tellement bien marché que huit volumes de Tighten up sont sortis jusqu'en 1973. Sorti quelques mois après le premier, le Volume 2 est celui qui a eu le plus de succès. Si certains des volumes tardifs n'ont connu que trois éditions différentes, on en compte vingt et une chez Discogs pour le 2. La plus récente est un 33 tours picture disc, mais je recommande l'édition Deluxe en double CD, avec les 12 faces B des titres originaux et 24 autres titres bonus. Il y a aussi le coffret triple CD Trojan 'Tighten up' de 2000, avec une sélection de 50 titres pris dans les huit volumes parus.
Ce qui compte, c'est que la réputation de cette compilation est largement méritée. Les douze titres s'enchaînent parfaitement et on passe un très bon moment d'un bout à l'autre.
Pour ce qui est du titre d'ouverture, Long shot kick the bucket des Pioneers, ma génération a découvert cette chanson en 1980 avec la reprise des Specials sur l'EP live Too much too young. Cette version originale de l'histoire du canasson Longshot qui clabote pendant une course est plus chaloupante. S'ensuivent John Jones de Rudy Mills et Fire corner, crédité à Clancy Eccles mais avec le DJ King Stitt au micro. Mon titre préféré est peut-être bien Wreck a buddy des Soul Sisters, basé sur L'enfant au tambour. Il s'agit d'une réponse au Wreck a pum pum de Prince Buster et visiblement la réplique des filles est aussi salée et salace que la chanson du mec. La face se termine sans répit avec le Reggae in your jeggae de Dandy Livingstone et Fattie fattie de Clancy Eccles.
La face B est dominée par trois compositions de Lee Perry. Elle s'ouvre et se ferme avec deux excellents instrumentaux des Upsetters, le tube Return of Django et le déjà bien cinglé Live injection, et au milieu il y a Come into my parlour, un titre chanté par les Bleechers sur une base instrumentale similaire. Les autres titres sont l'excellent et déjà très roots Sufferer des Kingstonians (peut-être bien mon autre titre préféré de l'album), Moonlight lover de l'américaine Joya Landis et Them a laugh and a ki ki des Soulmates (Hi ! Hi !, ça chatouille !).
L'album en entier est en écoute ci-dessous. Même sans vide-grenier et même sans la bonne pochette, si je peux trouver chaque semaine un album paru il y a un demi-siècle de cette qualité pour 2 €, je signe tout de suite !
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