Acquis par correspondance chez Momox en mai 2020
Réf : CBS 651308 2 -- Édité par CBS en Europe en 1987
Support : CD 7,5 cm
Titres : J.O.S. days -- Yksi kaksi kolme -- Magic of Lassie II -- Moutain Jan
In the Dutch moutains est le dernier album studio des Nits que j'ai acheté neuf au moment de sa sortie (le premier, c'était soit Work soit Omsk). J'ai toujours apprécié ce disque, principalement pour ses arrangements légers et sa production ligne claire, le résultat probable d'une contrainte que le groupe s'était imposée pour l'enregistrement : des prises directes dans son local de répétition, sans retouches par la suite.
Mes deux chansons préférées, la chanson-titre et J.O.S. days, sont toutes les deux sorties en single. Je n'avais jamais acheté ces disques car j'avais l'album, mais je les ai trouvés récemment à un prix très correct, frais de port compris, et je me les suis offerts pour compléter ma collection.
J'aime toujours beaucoup la chanson In the Dutch mountains, qui est apparemment le plus grand succès du groupe à l'échelle européenne, mais j'ai choisi de chroniquer aujourd'hui J.O.S. days car, au bout du compte, c'est vraiment ma chanson favorite de l'album, et les faces B de ce maxi sont intéressantes.
Columbia est sûrement la maison de disques qui a le plus travaillé la question des mini-CD. Pendant une période qui s'est étendue de 1988 à 1991 au moins, ils les présentaient dans des mini-pochettes ouvrantes, glissées pour la vente en magasin dans des emballages plastiques plus grands (j'en ai dans cette série par Les Objets, The KLF, Les Satellites et LL Cool J). A ce moment, la plupart des gens devaient avoir un adaptateur, et les plateaux des nouveaux lecteurs de CD permettaient de lire les mini-CD sans cet accessoire. Mais avant ça, comme c'est le cas pour ce disque des Nits, Columbia avait adopté une solution différente : un mini-CD et son adaptateur glissés dans une pochette cartonnée de taille "normale" de 12 cm.
Le "J.O.S." du titre, c'est le Jeugd Organisatie Sportclub, un club fondé en 1920 à Amsterdam, qui a fusionné depuis pour devenir le JOS Watergraafsmeer. L'un des grands-pères d'Henk Hofstede en est le co-fondateur.
J.O.S. days est une chanson, empreinte de nostalgie, qui fait le parallèle entre le destin des membres du club morts pendant la deuxième guerre mondiale (il y a un monument aux morts entre les deux terrains du club, les combats n'ont duré que quatre jours aux Pays-Bas et les jeunes sportifs y sont sûrement partis en pensant en sortir vainqueur) et les mésaventures sportives de Henk, la honte de la famille puisqu'il n'a pas joué assez bien lors d'un match de sélection pour être intégré à l'équipe, alors que ses cousins, grand et bêtes, tapaient déjà dans la balle quand ils étaient encore dans le ventre de leur mère. A la fin, Henk indique qu'il peut se passer d'un doigt ou d'un orteil, mais qu'une tête est nécessaire pour lui.
Ayant souvent été présenté comme "l'intello" de la famille, avec deux pieds gauches et pas habile de mes dix doigts, cette chanson me parle particulièrement !
Comme le studio de répétition n'avait pas de cabine
isolée pour enregistrer les voix, Henk a chanté J.O.S. days depuis une Lada garée à l'extérieur (on le voit là).
Il me semble que J.O.S. days n'est pas construite comme une chanson pop classique, même si elle est très simple. Le tempo est moyen mais le rythme me semble particulier. Le chant des couplets est mélodique, et heureusement, car le refrain est réduit à sa plus simple expression, le titre de la chanson répété deux fois à la fin des couplets, avec une voix en chœur et de l'harmonica. Ca n'empêche pas le tout d'être très accrocheur !
Je me suis un peu fait avoir en achetant le 33 tours d'In the Dutch
mountains plutôt que le CD (mais pas de regret car c'était beaucoup moins cher, et de
toute façon je n'avais pas encore de platine CD en 1987 !) puisque le
compact compte trois titres en plus, Strangers of the night, Moon and
stars, et un titre jazzy-boogie pas très intéressant d'1'37, The magic of Lassie (d'après le titre de l'un des films avec la célèbre chienne dans le rôle principal).
Le maxi 45 tours d'In the Dutch mountains proposait en face B les deux premiers des titres bonus du CD, mais le troisième titre était The magic of Lassie II, et ce II change tout car cette chanson de 2'45 est une excellente face B, avec une base synthétique et une batterie très présente.
Pour le maxi 45 tours suivant, J.O.S. days, le matériel devait commencer à manquer. On y trouve en face B Yksi kaksi kolme (Un deux trois en finlandais), un instrumental inédit, Mountain Jan, un extrait d'In the Dutch mountains (bien, mais pas un de mes titres préférés de l'album) et Bike in head, de l'album précédent Henk, une excellente chanson, mais ça faisait un peu redite.
La plupart des singles des Nits ont été édités pour le marché des Pays-Bas, tout en étant plus ou moins diffusés dans l'Europe entière. Mais cette édition CD de J.O.S. days était vraiment été produite pour le marché européen. Du coup, pour appâter le client et pouvoir écrire que deux des titres n'étaient disponibles sur aucun 33 tours, cassette ou CD, le label a été rechercher The magic of Lassie II pour remplacer Bike in head sur ce CD. Et c'est tant mieux !
The Nits, J.O.S. days, dans une émission de télévision autrichienne en 1988. L'extrait commence par une version en extérieur à l'accordéon.
The Nits, Yksi kaksi kolme, en concert en 1987 au Saapasjalka Rock festival à Pihtipudas en Finlande, l'un des rares pays où le public pouvait comprendre le titre de cet instrumental ! Je préfère cette version à celle en studio.
The Nits, J.O.S. days, en public en avril 1988 lors du gala Edison en avril 1988 (le plus ancien prix musical des Pays-Bas).
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