30 octobre 2011
BILL BLACK'S COMBO : Josephine
Acquis auprès de "M. Beatnik" sur le vide-grenier du Jard à Epernay le 2 octobre 2011
Réf : HLU 9156 -- Edité par London en France en 1961
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Josephine -/- Dry bones
Quelques minutes après avoir trouvé le Big Bill Broonzy à Pierry, j'ai acheté trois 45 tours à M. Beatnik, dont un de Cousin Joe, de La Nouvelle-Orléans et, trois ans après le premier, un second 45 tours en service de presse de Rupie Edwards, l'excellent Boogayaga.
Et mine de rien, avec ce 45 tours du Bill Black's Combo, c'est la troisième fois cette année que je déniche une pochette qui satisfait aux canons du discographisme récréatif de Patrice Caillet, alors que pendant des années j'ai fait chou blanc (Il y a eu plus tôt cette année le Albert King et entre les deux un 45 tours de Ten years After, Love like a man, que je n'ai pas chroniqué ici).
Comme souvent avec ces pochettes maison, le propriétaire du disque, G. Renard dans ce cas précis, a fait les choses très soigneusement. La Joséphine, assez bizarrement, a un visage de cochonne et est accoutrée avec un costume folklorique dont je serais bien incapable d'identifier l'origine géographique. Le dessin est fait sur du papier Canson et le tout est protégé par du papier à couvrir les livres scotché au dos.
Ce n'est pas seulement pour cette pochette que j'ai acheté ce disque édité à l'origine à Memphis par Hi Records. En effet, je connaissais ce nom de Bill Black. Je savais qu'il ne s'agissait pas du Bill Black anglais (également connu sous le nom de Bill Prince) que j'ai eu l'occasion de voir sur scène comme bassiste de The Loft et des Wishing Stones. Non, pour moi, dans ce contexte, j'associais Bill Black à "bassiste d'Elvis Presley" et à rockabilly. Et je n'étais pas loin d'avoir complètement raison : Bill Black, avec Scotty Moore à la guitare, est bien le contrebassiste des tous débuts d'Elvis Presley en trio, et il est bien considéré comme l'un des pionniers du rockabilly. Mais avec les disques instrumentaux de son combo, qui a eu un très gros tube fin 1959 avec Smokie, Bill donnait déjà plus dans la pop que dans le rockabilly.
On n'est quand même pas encore dans l'easy listening car leurs interprétations sont carrées et énergiques. Leur version de Josephine, une chanson de 1937 avec des paroles de Gus Kahn à l'origine, démarre avec un orgue bien cinglant comme instrument solo, qui laisse ensuite la place au saxophone.
J'ai déjà naturellement tendance à confondre ce Josephine, que Ray Charles parmi de nombreux autres a également repris, avec le My girl Josephine de Fats Domino, mais le Bill Black's Combo fait tout pour m'embrouiller puisque, quelques mois après ce single, ils ont sorti en face B de Twist-her leur propre version de My girl Josephine !
En face B, on a un arrangement instrumental de Dry bones, avec guitare, puis piano et saxophone encore comme instruments solo.
Le succès du Bill Black's Combo a été tel que, à partir de 1963, de deux à cinq formations différentes du groupe tournaient dans les différentes régions des Etats-Unis. Bill Black, lui, restait à la maison pour enregistrer, s'occuper de sa famille et se soigner, car il était déjà malade. Il ne jouait donc pas avec le combo qui porte son nom quand le groupe a, à leur demande expresse, ouvert pour les Beatles lors des treize dates de leur première tournée américaine en 1964. Bill Black est mort en 1965 à moins de quarante ans, d'une tumeur au cerveau.
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