27 septembre 2008
STUART MOXHAM : Fine tuning
Acquis par correspondance chez Downtown Music Gallery aux Etats-Unis vers début 2003
Réf : F7003 -- Edité par Feel Good All Over aux Etats-Unis vers 1995
Support : CD 12 cm
13 titres
Pour l'album précédent Signal path, son premier en plus de dix ans, j'étais tombé dessus un peu par hasard chez Danceteria, mais ce Fine tuning, sorti seulement aux Etats-Unis, je ne pense pas l'avoir vu chroniqué, ni en France ni en Angleterre, et j'ignorais jusqu'à son existence jusque vers 2002, quand je l'ai vu listé dans la discographie de Cardiffians, le site dédié aux Young Marble Giants. Peu de temps après, je l'ai trouvé en soldes dans la page des disques à 10$ de la Downtown Music Gallery et je l'ai commandé.
C'est un disque un peu particulier dans la discographie de Stuart Moxham : comme le précisent les notes de pochette écrites par le patron du label John Henderson, Stuart n'accepterait probablement pas de sortir un "Greatest hits" (quels hits ?), mais il a accepté de sortir cet enregistrement acoustique réalisé live en studio devant quelques personnes, à la fin d'une session pour son album Plan A (for America), selon Moxham lui-même ce qu'il a fait de mieux mais cet album est à ma connaissance toujours inédit.
Par contre, pour cette session qui a donné Fine tuning, le but original était d'enregistrer de simples versions acoustiques de ses compositions, de dépouiller ses chansons et d'enregistrer ces démos pour démarcher des éditeurs.
Cette après-midi là, Stuart a enregistré 30 à 40 titres, souvent réclamés par le maigre public, en ayant besoin parfois de se rappeler des accords ou des paroles des chansons, qu'il n'avait jamais chantées lui-même pour quelques-unes, ou de transposer à la guitare des chansons écrites à l'orgue.
De tout cela, Feel Good All Over a sélectionné 13 titres qui, des Young Marble Giants à son disque le plus récent de l'époque, Cars in the grass, présentent un panorama très large de l'oeuvre de Stuart Moxham et démontrent amplement sa qualité constante d'auteur-compositeur, mais aussi, notamment lors d'une écoute attentive au casque, la qualité de son jeu de guitare et la pureté de sa voix.
On pensait, moi le premier, que ce qui faisait la magie des Young Marble Giants, c'était l'amalgame instable de la guitare et de la basse électriques, de l'orgue, de la boite à rythmes et surtout du chant d'Alison Statton. On se rend compte ici à l'écoute de Final day et de Credit in the straight world que la seule chose indispensable pour faire de Colossal youth un chef d'oeuvre, c'étaient les compositions de Stuart Moxham. Avec juste sa guitare acoustique et sa voix, il rend compte de toutes les nuances de ces chansons, et on en oublie même de se faire la remarque que c'est un mec qui chante à la place d'Alison Statton.
Pour la troisième chanson des YMG, N.I.T.A., je trouve que la sauce, surtout le chant, prend un peu moins bien. C'est pourtant la chanson du groupe qui est la préférée de Moxham.
Avec This is love de The Gist on est un peu moins dépaysé, car la guitare acoustique était déjà très présente sur l'enregistrement original. C'est le seul titre de The Gist présent ici. Il n'y donc aucun extrait d'Embrace the herd. C'est la seule grosse impasse du disque puisqu'on trouve parmi les autres titres des extraits de Random rules et Cars in the grass, et même un titre enregistré par Barbara Manning et deux bons inédits, I wish et One of these days. Que du bon dans tout ça, mes préférés étant peut-être Broken heart blues, Hanging on et Mutual gaze.
En juin 2007, au moment où il sortait son dernier album en date, (Huddle House, en collaboration avec Louis Philippe) et juste avant de refaire quelques concerts avec les Young Marble Giants (le prochain, c'est le 1er novembre 2008 à Nivelles, en Belgique), Stuart Moxham expliquait qu'il vivait au fin fond de la campagne anglaise, en famille avec ses trois enfants, qu'il gagnait sa vie comme moniteur d'auto-école, avait un studio à la maison, faisait partie d'un groupe de "sonneurs de cloches d'église" et jouait des reprises tous les vendredis dans une clinique. A moins d'aller le traquer par là, ou de le suivre sur les scènes des festivals où se produisent les (plus si) Jeunes Géants de Marbre, cet album est le meilleur moyen de s'offrir un concert privé de Stuart Moxham, et une occasion rare de (re)découvrir trois des chansons de Colossal Youth mises à nu. Le disque n'est plus officiellement distribué, mais aujourd'hui encore j'ai pu constaté que de nombreux exemplaires sont mis en vente à un prix tout à fait correct.
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