23 novembre 2024

LES GRANDS BALLETS D'AFRIQUE NOIRE : Voix et rythmes d'Afrique Noire 2


Acquis sur la braderie-brocante d'Ay le 27 octobre 2024
Réf : RK 2 -- Édité par Air Afrique en France probablement dans les années 1970
Support : 33 tours 13 cm
Titres : Kakilambé -/- Cha cha cha boy

Quelques mètres après avoir acheté le bon petit paquet de 45 tours qui contenait le Typical Combo, j'ai trouvé à un autre stand un 78 tours et un 45 tours, pas géniaux mais suffisamment intéressants pour que j'investisse. Je n'ai pas marchandé mais j'ai d'emblée proposé d'ajouter sans supplément de prix ce tout petit disque souple glissé dans une pochette en papier, ce que la vendeuse a accepté bien volontiers.

Je me doutais bien que ce disque publicitaire serait le plus intéressant du lot. Il fait partie d'une série de trois diffusés par la compagnie Air Afrique à ses potentiels clients français pour les inciter à découvrir l'exotique continent africain. Cette compagnie a été créée en 1961 par onze états africains afin d’opérer en commun leurs liaisons aériennes extérieures.

L'artiste crédité pour ce disque est Les Grands Ballets d'Afrique Noire, "une troupe de danse, théâtre et musique, valorisant le patrimoine guinéen en explorant les différentes composantes culturelles du pays". Elle a été fondée par Ahmed Tidjani Cissé (1941-2015), écrivain, poète, dramaturge, comédien, metteur en scène et chorégraphe, excusez du peu et ce n'est pas tout puisque, militant de longue date, exilé politique en France pendant 25 ans, il a été à la fin de sa vie ministre de la Culture et du Patrimoine Historique de Guinée.
Au moment de l'enregistrement de ce disque, les directeurs artistiques des Ballets étaient Jean-Luc Bangoura et Doura Mané.
Il n'y a que deux albums répertoriés chez Discogs pour cette formation.

La face A, Kakilambé, associe chants et percussions (Je ne suis pas certain que la version en ligne est exactement la même que celle du disque souple, mais au moins c'est très proche). C'est très bien, mais sans surprise.

Au vu titre, je fondais plus d'espoirs sur la face B, Cha cha cha boy, "Improvisation sur un air de cha cha cha. Musique de danse.". Parmi les instruments traditionnels fabriqués par les musiciens eux-mêmes, il y a le kirin en fer et le bougarabou.
Ma source est un disque souple d'une cinquantaine d'années, qui a tendance à sauter sur ma platine. J'ai fait de mon mieux pour supprimer les rayures de mon enregistrement, mais il en reste, surtout vers la fin. Elles n'empêchent pas d'apprécier ce morceau enlevé qui met de bonne humeur, quelque part entre Jonathan Richman jouant La bamba en acoustique et Pascal Comelade dansant le cha cha cha plutôt que la sardane.

Une superbe trouvaille, donc, sur un petit disque qui ne payait pas de mine. Je n'ai pas trouvé trace ce titre sur une autre publication.

A écouter :
Les Grands Ballets d'Afrique Noire : Cha cha cha boy


2 commentaires:

Anonyme a dit…

disque qui ne payait pas de mine c'est sûrement pour ça qu'ils ont mis , comme très svt, une fille à la plastique attirante. Tout une époque, ça passe moins bien en ce jour de mouvements féministes. Belle trouvaille mais la musique n'a pas bcp d'intérêt.

Anonyme a dit…

Trop bien le commentaire de 17h02 qui arrive en deux phrases au point 'c'etait mieux avant les feministes'. Génial!