06 novembre 2018

NEIL DIAMOND : Classics : The early years


Acquis à la Bibliothèque Georges Pompidou à Châlons-en-Champagne le 3 décembre 2016
Réf : CBS 25531 -- Édité par CBS en Europe en 1983
Support : 33 tours 30 cm
12 titres

La même semaine, j'ai chroniqué le I'm a believer de Robert Wyatt, j'ai acheté une compilation des Inrockuptibles de titres des B.O.F. de Tarantino avec Girl, you'll be a woman soon par Urge Overkill dessus et j'ai entendu Red red wine par UB 40 à la radio un matin en me rasant. Si avec ça je n'avais pas compris le message m'indiquant qu'il était temps de ressortir cette compilation de Neil Diamond, alors ça voudrait dire que je suis en train de devenir sourd !
J'ai acheté ce disque la dernière fois que je suis allé à une des ventes de la bibliothèque municipale de Châlons, qui écoule notamment une partie des 33 tours en double de son stock. Les fois d'avant, j'avais ramené l'album de Kanté Facelli et Keita Fodéba et un Memphis Slim, pas mal...
Avec Neil Diamond, j'ai débuté sur un mauvais pied. J'ai grandi à l'époque où il était devenu une vedette mondiale, celle de la bande originale de Jonathan Livingston le goëland, notamment, avec sa pochette ouvrante, sa photo romantique de lui sur une plage avec le soleil couchant. C'était parfait pour mes tantes et mes cousines, mais très vite j'ai su que ce n'était pas pour moi. J'ai classé le Neil dans la pop mièvre et je ne m'y suis plus intéressé, sans savoir par exemple que son album de 1976 Beautiful noise était produit par Robbie Robertson du Band (Diamond a participé à The last waltz).
Puis, dans les années 1980, j'ai commencé à voir le nom de Neil Diamond associé à des titres intéressants, comme I'm a believer, que les Monkees ont été les premiers à enregistrer, ou le Red red wine de UB 40. Mais je crois que ce n'est que quand Johnny Cash a sorti son American III : Solitary man que j'ai vraiment commencé à m'intéresser à la première partie du parcours de Neil Diamond, celle où il a écrit et interprété toutes ces chansons qui sont devenues des classiques (Outre celles déjà mentionnées, Kentucky woman a aussi été reprise, par Deep Purple dès 1968).
Et j'ai fini par tomber sur cette compilation il y a presque deux ans. Pour le coup, sur la pochette, avec son blouson et ses bottines, sa banane, ses favoris et sa guitare acoustique, le Neil a plus l'air d'un croisement entre Elvis Presley et Johnny Cash que d'un bellâtre pour midinettes.
Toutes les chansons de cet album ont été enregistrées par Neil Diamond en 1966 et 1967 quand il était en contrat avec Bang Records, après avoir été repéré par Jeff Barry et Ellie Greenwich. Elles avaient déjà été compilées, à deux exceptions près, en 1968 après son changement de label sous le titre Neil Diamond's greatest hits. La plupart sont sorties en face A ou B de 45 tours, et sur deux albums, The feel of Neil Diamond (1966, pour trois d'entre elles) et Just for you (1968, pour huit autres).
Il parait que certains des enregistrements étaient à l'origine des démos, devant servir à proposer les chansons à d'autres éditeurs ou interprètes. Cela explique sûrement pourquoi il y a souvent une production pas trop chargée, dans une ambiance pop-folk, avec relativement peu de cordes. Et du coup, la bonne nouvelle c'est qu'il n'y a quasiment que du bon ici, et que ça donne un disque très agréable à écouter.
Le titre d'ouverture, Kentucky woman, est peut-être l'un de ceux qui m'accrochent le moins, mais j'aime beaucoup les versions par leur créateur des titres que je connaissais, Solitary man, I'm a believer, Red, red wine et même Girl, you'll be a woman soon, quand j'arrive à faire abstraction des paroles ("Jeune fille, tu seras une femme bientôt. Bientôt, tu as auras besoin d'un homme"). Et avec ce disque j'ai découvert d'autres bonnes chansons, comme Cherry, cherry (avec une accroche à l'orgue qui rappelle le truc de I'm a believer), Do it, The boat that I row. You got to me et Thank the Lord for the night time ont même d'agréables accents gospel.
Le succès ultérieur de Neil Diamond a eu tendance à éclipser cette première partie de sa carrière, mais ces titres ont eu suffisamment de succès pour qu'ils les interprètent presque tous à la télévision américaine et qu'on en trouve trace aujourd'hui sur YouTube.

L'intégrale des 23 titres enregistrés par Neil Diamond pour Bang Records est actuellement disponible sur une compilation CD, The Bang years 1966-1968.


En 2011, Neil Diamond se souvient de ses années Bang.









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