22 mars 2007

CHARLES DOUGLAS : The lives of Charles Douglas


Acquis par correspondance je ne sais plus où en 2000
Réf : KAR 50-2 -- Edité par N° 6 aux Etats-Unis en 1999
Support : CD 12 cm
12 titres

Voilà encore un disque auquel je me suis intéressé grâce à Philippe Dumez et à son fanzine "Plus jamais malade en...".
C'est le troisième album de Douglas, mais le premier pour lequel il est entré dans un vrai studio. Et il y a du beau monde sur ce disque : le propriétaire du studio et ingénieur du son est Kurt Ralske, ex-Ultra Vivid Scene, la productrice et batteuse est rien moins que Moe Tucker, et parmi les autres musiciens participants, plusieurs étaient sous contrat à l'époque avec des labels, comme Bill Whitten, membre de Grand Mal.
Ce disque a été en grande partie enregistré live en studio, d'où une atmosphère générale de rock-pop classique et bon enfant. Ca s'est passé à, et l'esprit de la ville est peut-être présent dans un titre comme "Baby come on", qui me fait penser aux Ramones. Charles Douglas a d'ailleurs beaucoup été comparé à Lou Reed. Personnellement, je ne vois pas trop le rapport, sauf peut-être pour sa diction dans le tout premier titre du disque, "Summertime".
Il n'y a aucun titre vraiment mauvais à mon goût sur ce disque, mais la plupart sont juste sympas, et pas particulièrement innovants. "I could get used to you" a une ligne de basse qui me rappelle les Pixies ("Gigantic" ?). Joey Santiago a d'ailleurs participé à l'album suivant de Douglas, "Statecraft".
Je mets à part "Earlybird school", une réussite dans un style et tout à fait digne du bon Jesus & Mary Chain en pleine maturité des années 90, et surtout mes trois titres préférés du disque, qui justifie qu'on essaie de se le procurer pendant qu'il en traîne encore des exemplaires.
Le premier, c'est "Slowly wasted", un titre sur un tempo moyen avec un riff assez classique, avec des percussions en plus de la batterie et choeurs bien à-propos. Sans en faire trop dans le chant, Douglas raconte comment il se met minable lentement pendant toute une soirée, alors qu'il entend ses voisins faire leurs petites affaires à côté. C'est bizarre, mais on ne le croit pas du tout quand il insiste pour affirmer qu'il se sent bien à la fin !
Les deux autres me font tous les deux fortement penser à Daniel Johnston, mais pas les deux mêmes facettes de Johnston.
Pour "A boy like me", c'est plutôt le côté électrique en groupe de Johnston. La voix et les paroles me font énormément penser à Johnston : "I don't have a real job and I'm not good at anything, except getting nervous everytime that you quit, I don't have friends 'cos they all got to work, I don't have a girl 'cos I don't wanna get hurt, But you always had time for a boy like me, but not now".
Pour ce titre, Moe Tucker utilise surtout ses toms, pas de cymbales ni de caisse claire. La dernière miniute trente est instrumentale et lui permet de se mettre particulièrement en valeur, mais sans esbroufe aucune.
Pour "The day you went away", c'est plutôt le côté acoustique de Daniel Johnston que ça m'évoque, ainsi que les Television Personalities. Douglas a même la voix qui se casse un peu, comme celle de Johnston, et les paroles auraient aussi pu être écrites par lui: "The day you went away, I felt so sad, the day you went away, I felt so bad".
Ces deux chansons me font énormément penser à Johnston, mais ça ne m'empêche pas de les apprécier énormément !
Après "Statecraft", Charles Douglas a laissé derrière lui sa vie de musicien et a publié deux romans, "Bad girls" et "Lost Summer", sous le nom d'Alex McCauley. Mais Charles Douglas a plus de vies qu'Alex McCauley ne le pensait lui-même, puisqu'il s'est laissé convaincre à l'été 2006 de participer à "Hello radio", un album hommage à They Might Be Giants, sur lequel il reprend l'excellent "She's an angel".

Charles Douglas est sur Myspace.
"The lives of Charles Douglas" est toujours en vente ici.
Et , une interview avec Charles Douglas.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour! Je suis Charles Douglas. (J'ecris Francais seulement un peu.) Merci beaucoup! Je suis vraiment heureux vous aime l'album! Mon nouveau website est: www.myspace.com/charlesdouglasworld

Pol Dodu a dit…

Bonjour Charles,
Merci pour ton commentaire.
J'ai ajouté un lien vers ton site dans le billet.
Vizeureux,
Pol

Pol Dodu a dit…

Excellente et surprenante nouvelle : je découvre grâce à une chronique très positive dans Mojo que "The lives of Charles Douglas" vient d'être réédité par le label anglais Broken Horse !
Plein d'infos sur leur site, et encore plus sur leur blog.