18 mars 2007

THE LEGENDARY PINK DÖTS : Atomic roses

Acquis au Festival des Musiques de Traverses à Reims en 1982
Réf : IP.009 -- Edité par Illusion Production en France en 1982
Support : Cassette
12 titres

La couverture de l'emballage cartonné de la cassette.
Je me suis rendu compte en consultant le site officiel des Legendary Pink Döts que la photo de roses n'était pas la même que la mienne : en fait elle est collée sur le carton, je pense donc qu'il n'y a pas deux pochettes identiques.


C'est Etienne Himalaya, dans une chronique pour le magazine Notes, qui a attiré mon attention sur les Legendary Pink Döts : en plus de rapporter la légende selon laquelle le groupe tirerait son nom de tâches de vernis à ongles sur les touches d'un clavier, il faisait une comparaison avec Lewis Furey. C'était largement suffisant pour me décider à acheter deux cassettes de LPD sur les stands du Festival des Musiques de Traverses, dont celle-ci.
Je n'ai jamais regretté ces achats. J'ai beaucoup écouté ces cassettes, surtout "Atomic roses", et je me suis procuré par la suite un bon nombre d'albums de LPD et d'Edward Ka-Spel, le chanteur du groupe.


La pochette que j'ai réalisée en décalquant un dessin du livret pour conserver ma cassette dans une boite standard

Le son d' "Atomic roses" est celui de la première phase du parcours des LPD, celui encore très synthétique de la première formation du groupe, avec une basse souvent très en avant, des boites à rythmes, du synthé et de l'orgue, et de la guitare souvent très saccadée avec beaucoup d'effets.
Grosso modo, il y a deux types de morceaux sur la cassette, les "chansons" et les "instrumentaux", qui comportent quand même souvent des bouts de voix repiqués par ci par là sur bande et insérés dans la musique.
Parmi les seconds, mon préféré est "Spiritus", avec son synthé qui rappelle le bruit des vagues. Dans les chansons, j'aime beaucoup la première version du titre "Atomic Roses", "Closet kings" avec ses effets d'écho façon dub, "Wrong impedence" avec sa rythmique saccadée pleine d'effets et sa voix qui me rappelle un peu Eno, "Hauptbahnhof" ("Copulating to the muzak", dit le refrain) et surtout "What's next".


La dernière et la première page du livret de la cassette

Sur toute la cassette, c'est "What's next", par son rythme et son chant, qui pouvait le plus justifier une éventuelle référence à Lewis Furey. Cette chanson m'a suffisamment fasciné pour que je me décide fin 1983 à écrire à l'adresse figurant sur les enregistrements des LPD pour leur demander des précisions sur le sujet et les paroles de cette chanson et leur poser quelques autres questions.
Edward Ka-Spel m'a aimablement répondu quelques semaines plus tard, en m'envoyant les paroles de la chanson tapées à la machine, et en me donnant quelques explications sur la genèse de la chanson. Il explique que c'est une chanson très importante pour lui, inspirée par le rêve prémonitoire d'un accident d'avion dans l'eau glacée, un mois avant une catastrophe aérienne spectaculaire à Washington qui avait vu un avion de ligne plonger dans la rivière Potomac.
Les prémonitions semblent jouer un grand rôle pour Ka-Spel. Plusieurs des titres sont intitulés "Premonition", tout comme l'autre cassette de LPD que j'ai achetée.


La seconde moitié de la lettre d'Edward Ka-Spel


Les paroles de "What's next" envoyées par Edward Ka-Spel

En 1985, toujours au Festival des Musiques de Traverses, ce sont les Legendary Pink Döts au complet qui avaient fait le déplacement, pas seulement leurs cassettes. En mission pour La Radio Primitive, j'avais été chargé de conduire l'interview du groupe. Je ne sais plus de quoi on a parlé, je ne sais plus si j'ai évoqué ma lettre et "What's next", tout ce dont je me souviens c'est de l'effet que m'a fait Edward Ka-Spel quand il est apparu près de moi. Pas très grand, vêtu d'un épais manteau foncé (les Traverses avaient lieu au mois de mai, pendant le week-end de l'Ascension) des manches duquel sortaient ses poignets décharnés et tremblants. J'avais eu l'impression d'avoir à faire à quelqu'un en très mauvaise santé, et je suis très content de savoir Monsieur ka-Spel toujours parmi nous aujourd'hui.


Photocopie d'une photo promo des Legendary Pink Dots, au dos de laquelle Edward Ka-Spel m'a écrit.

Les titres d' "Atomic Roses" ont été réédités quelques années plus tard sur une autre cassette intitulée "Traumstadt 1". Le projet d'une édition CD de "Traumstadt 1" est évoqué sur le site de LPD.

Ajout du 15 juillet 2016 :
"Atomic roses" a été réédité, en vinyl limité à 300 exemplaires (édition épuisée) et en MP3 sur Bandcamp. On peut écouter les deux faces de la cassette ci-dessous.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo pour cet article sur une cassette rare des LPD. Y a-t-il possibilité que vous proposiez un rip de cette K7 sur Blogonzeureux ? J'aimerai beaucoup écouter. Je me suis replongé récemment dans LPD grâce à ce site d'un fan allemand qui propose des lives en téléchargement gratuit :
http://www.live-archive.de/dl_lpd.html

Pol Dodu a dit…

Continuo,
Je n'ai techniquement pas la possibilité de transférer des cassettes en MP3 en ce moment. Mais de toutes façons, "Traumstadt 1", la réédition d' "Atomic roses", semble disponible en MP3 pour pas cher (2 $) ici : http://www.blrrecords.com/mp3.album.php?aid=64

Pol Dodu a dit…

"Atomic roses" est actuellement disponible sur Bandcamp. Du coup, j'ai fait un ajout en fin de chronique et on peut y écouter la cassette en entier.