14 septembre 2013

THE WOODENTOPS : Everyday living


Offert par Rough Trade à Londres probablement en novembre 1986
Réf : RT 178D -- Edité par Rough Trade en Angleterre en 1986
Support : 45 tours 17 cm + 33 tours 17 cm
Titres : Everyday living -/- Why & Move me -/- Well well well

Entre 1985 et 1987, j'ai eu quelques fois l'occasion de me rendre dans les locaux de Rough Trade Records. Un jour, au 61 Collier Street, j'y ai croisé les Woodentops, ou tout au  moins les deux membres du groupe que j'étais en mesure de reconnaître, Rolo McGinty et Alice Thompson. Un autre jour, ou peut-être bien le même, j'en suis ressorti avec une pile de nouveautés Rough Trade en cadeau, parmi lesquelles ce double single du groupe, le deuxième à être extrait de leur premier album, Giant.
Clairement, Rough Trade a espéré pendant un temps que The Woodentops allait suivre le chemin tracé par The Smiths et rencontrer un grand succès populaire et commercial. Il y avait la matière pour, avec un groupe soudé autour d'un leader photogénique et qui passait bien en interview, et surtout qui écrivait d'excellentes chansons. Comme les Smiths, ils avaient aussi des pochettes originales et remarquables, dues à Panni Charrington. Le label a dû investir une bonne partie des profits générés par les Smiths pour une série d'excellents singles en 1985 et le premier album en 1986, avec les meilleurs producteurs : Animal Jesus, alias Andy Partridge, pour Move me et Well well well, Swami Ananda nagara, alias John Leckie, pour It will come et Bob Sargeant (The Monochrome Set, The Beat,...) pour Giant. Côté promotion, Rough Trade a également mis le paquet (en plus du disque, j'avais récupéré des affichettes - il m'en reste une, toute jaunie vue qu'elle a passé des années sur un mur de ma cuisine - et des cartes postales), ce qui a valu pas mal de bonne presse aux Woodentops, mais tout cela ne s'est jamais complètement traduit en popularité.
Good thing, le premier single extrait de Giant, avait quand même pas mal marché, et Rough Trade a sorti dans la foulée Everyday living, au titre réduit par rapport à sa version album, qui était Love affair with everyday living.
Ce que la pochette ne dit pas clairement (il faut scruter le rond central des disques pour le savoir), c'est qu'il s'agit d'un single de remixes. Le premier disque, face A extraite de l'album et face B précédemment inédite, est remixé par Adrian Sherwood d'On-U Sound. Le disque bonus, qui s'écoute bizarrement en 33 tours alors que les titres ne me semblent pas exceptionnellement longs, est déjà une sorte de best of, puisqu'on y retrouve deux des excellentes faces A de l'année précédente, Move me et Well well well, qui sont remixées par un ingénieur du son réputé dans le reggae, Godwin Logie (pour Well well well, je pense qu'il s'agit de la même version que le maxi original).
Quatre excellentes chansons, originales, avec un son puissant, mais au bout du compte un disque de plus des Woodentops qui est resté côté ventes au niveau du haut des charts indépendants. Et pourtant, le groupe est même passé dans des émissions de télé pour la jeunesse !

The Woodentops se sont reformés il y a quelques années. One Little Indian a édité cette année Before during after, une compilation triple CD de leurs albums remasterisés, de remixes et de raretés. Le groupe annonce la sortie prochaine d'un tout nouvel album, leur troisième, vingt-cinq ans après le précédent.

5 commentaires:

debout a dit…

Le Diddley beat syncopé new wave ?

Charlie Dontsurf a dit…

On les voit également dans Désordre, le premier film d'Olivier Assayas, filmés au Marquee (je crois). La BO du film comprend aussi Pere Ubu (les meilleurs !). Pere Ubu bientôt de retour en Europe, cet automne. Pere Ubu, Pere Ubu, Pere Ubu ...

Pol Dodu a dit…

Debout, moi je pensais aussi aux Feelies de "The boy with the perpetual nervousness" réincarnés, mais c'est surtout valable pour le "Live hypnobeat live".
Charlie, je n'ai pas parlé de "Désordre" car je garde sous le coude le 45 tours de la BO. J'ai vu le film à l'époque, mais je ne me souvenais pas qu'on y entendait Pere Ubu !

Charlie Dontsurf a dit…

Si, on l'entend bien l'Pere Ubu : à Londres, quand les personnages entrent dans un pub (scène au moment du concert filmé au Marquee Club)(de mémoire). Il y a deux titres de PU sur l'album de la BO, pas des versions spécifiques : Non-Alignment Pact & Final Solution.

debout a dit…

"The boy with the perpetual nervousness", quel grand titre (au double sens du terme d'ailleurs) !