23 mai 2013
ELVIS COSTELLO : Elvis Costello
Acquis dans la boutique du Earl Mountbatten Hospice à Ryde le 20 mai 2010
Réf : TIMES-ELVIS 01 -- Edité The Sunday Times/Upfront/Mercury en Angleterre en 2002
Support : CD 12 cm
4 titres + 3 titres + 1 vidéo
(Ce billet est le troisième d'une série de cinq qui va nous mener à la 1000e publication de ce blog)
Ce disque est assez révélateur du degré d'intégration des ex-punks et new waveux dans les années 2000 et de l'état de la production discographique à la fin des années CD. Voilà donc que, pour la promotion de l'album When I was cruel (sorti en avril 2002 mais complété par une édition collectors double-CD en septembre de cette même année, au moment d'une tournée anglaise), des dizaines de milliers d'exemplaires de ce disque ont été diffusés aux lecteurs du Sunday Times (Du coup, c'est l'un des disques les plus courants d'Elvis Costello : le port vous coûtera beaucoup plus cher que le disque lui-même si vous décidez de l'acheter).
C'est un disque composite. Dans la partie CD, on a une version live de Watching the detectives, qui est intéressante pour étudier le traitement qui lui est appliqué pour continuer à la jouer sans s'ennuyer après vingt-cinq ans : pas vraiment déconstruite ni dub, mais comme en pointillés; si Costello la chante normalement, on a l'impression qu'après l'intro le groupe se contente d'insérer de courtes touches musicales, juste à la dose suffisante pour qu'on reconnaisse la chanson. Les trois autres titres du CD "audio" sont là pour promouvoir la sortie des énièmes éditions d'Imperial bedroom, This year's model et Armed forces. Avec ces disques, il est impossible de se planter, et là on a droit à Man out of time, Pump it up et Accidents will happen. Pour cette dernière, il s'agit de la version live au Hollywood High sortie à l'origine sur le 45 tours qui accompagnait Armed forces. Je profite de l'occasion pour signaler que, depuis, un CD 20 titres de ce concert a été édité. Il est excellent et Accidents est plutôt l'un des titres les moins forts de tout le concert.
Ce CD comporte une partie "extra", avec trois titres au format WMA, le format anti-piratage et anti-copie plein de DRM concocté spécifiquement par Microsoft. C'est malheureusement tellement bien fait que, même en respectant les conditions indiquées (PC sous Windows et connexion internet active), je n'ai pas été en mesure de les écouter du tout. Parmi ces titres, il y a des versions en public de deux morcaux de When I was cruel (15 petals, dans la version de l'édition collector de l'album, et Spooky girlfriend, dans une version inédite par ailleurs, je pense, comme pour Watching the detectives) et surtout, il y a 45, le titre d'ouverture de l'album et surtout la raison d'être de cette chronique.
45 a aussi été édité en single, avec un 45 tours en édition limitée et un CD promo anglais qui ont une belle pochette rétro. J'aurais préféré parler du single plutôt que de ce CD promo, mais je n'ai pas réussi à me le procurer à temps à un prix correct. Mais je ne triche pas : j'ai bien pu écouter 45 avec mon CD : pas la piste audio, donc, mais la vidéo qui est aussi incluse sur le disque. Je signale aussi que When I was cruel est l'un des meilleurs albums "tardifs" du Roi d'Angleterre et 45 est l'un des meilleurs titres du disque.
Avec cette chanson, Elvis Costello se livre à une méditation en forme d'exercice de style : il fait un retour en arrière, prend date ("Here is a song to sing to do the measuring") et raconte (un peu) sa vie à partir de différents usages de quarante-cinq : (19)45, 45 (tours), (Colt) 45 et 45 (ans), bien sûr, puisqu'il a écrit ce titre l'année de ses 45 ans.
C'est bien l'aspect 45 tours qui m'intéresse le plus ici, l'expérience ayant montré (les chiffres aussi, mais je n'ai pas fait les comptes), que ce format de disque est celui de prédilection de ce blog. Et ce format a bien sûr compté énormément pour quelqu'un de la génération d'Elvis Costello : "Every scratch, every click, every heartbeat, Every breath that I held for you, 45, There's a stack of shellac and vinyl".
Le galopin se permet même d'évoquer la difficulté de comprendre les paroles et donne un bon vieux truc qui a souvent dû être très utilisé par ses propres fans à la fin des années 1970 : "The words are a mystery, I've heard, 'til you turn it down to 33 and 1/3, 'cos it helps with the elocution".
On a donc ici un objet publicitaire assez moche et pénible, mais il a sûrement permis à certains de découvrir d'excellents titres de Costello. Pour ma part c'est grâce à lui que j'ai connu et apprécié 45. C'est déjà beaucoup.
La pochette du 45 tours 45. Une maquette très rétro sixties, dans le même esprit, parmi de nombreux autres exemples, que celle du maxi de Julian Cope.
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