17 avril 2010
THE SOUND : Hot house
Acquis à Londres en 1984
Réf : KOW 23 -- Edité par Korova en Angleterre en 1982
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Hot house -/- New dark age (Live)
Si ça m'est égal de m'être séparé de mon exemplaire de Physical graffiti, il y a quelques disques que je regrette d'avoir bêtement revendus. Vers la fin des années 1980, j'ai notamment échangé chez Plastic Passion à Portobello, contre quelques livres sterling redépensées aussi vite, au moins trois 45 tours qui n'auraient jamais dû quitter le confort de mes étagères. Il y avait notamment Get up and use me, le premier single des Fire Engines, le Odd man out des Teenage Filmstars chez Blueprint (lâchement abandonné sous le prétexte spécieux que j'avais le même chez Wessex, avec une pochette illustrée, contrairement à l'autre) et aussi le tout premier disque de The Sound, le EP Physical world, acheté 80 pence quelques années plus tôt à Londres la première fois que j'ai fréquenté une bourse aux disques, revendu plus ou moins parce que j'avais deux des titres par ailleurs et que je n'aimais pas spécifiquement le troisième, mais surtout et bêtement parce que, sachant que ces disques étaient un peu rares, j'ai voulu faire de l'argent avec eux sans pourtant être particulièrement dans une mauvaise passe financière. Mauvaise idée, on ne m'y a pas souvent repris.
Aujourd'hui, je sens encore sous mes doigts le grain de la pochette de Physical world, je me souviens très bien de l'aspect du disque (rond central gris, sans étiquette imprimée). Bien évidemment, si je l'avais encore aujourd'hui, c'est sûrement de Physical world qu'il serait question aujourd'hui, plus que de ce Hot house, un 45 tours hors album sorti entre le deuxième de The Sound, From the lion's mouth, et le troisième All fall down. Celui-là je l'ai conservé parce que je n'avais pas les titres ailleurs et parce que de toute façon il est beaucoup moins rare.
Visiblement, fin 1981-début 1982, le groupe était sous la pression de son label, après deux albums qui s'étaient peu vendus, pour sortir enfin un tube. Eux-mêmes donnent le sentiment d'y croire un peu dans une interview au fanzine Blam, au moment de sortir Hot house en réponse à ces pressions, et Adrian Borland était probablement parfaitement sincère quand il a répondu à la question "Penses-tu que ce single pourrait être un tube ?" : "Yeah it's about the nearest we're prepared to go too commercial. If 'Hot house' isn't a hit then we'll probably never have one." Il est probablement inutile de le préciser, Hot house a coulé sans laisser de trace, comme disent les anglais, et effectivement The Sound n'est pas allé plus loin dans une direction trop commerciale puisque l'excellent All fall down, qui leur a valu de se faire virer par leur label, proposait une musique plus fracturée et plus claustrophobe.
Il faut dire que cette chanson Hot house est loin d'être une réussite. On a l'impression que le groupe se force à appliquer des recettes, les siennes et celles du succès, mais à partir d'ingrédients (composition,mélodie, paroles) insuffisants en qualité et en quantité. Ça ne prend absolument pas, on ne retrouve ici ni le classicisme new wave instantané de Jeopardy ni le souffle épique de From the lion's mouth. Au bout du compte, la postérité de Hot house tient surtout au fait que cette chanson figure sur et a inspiré le titre du double album live In the hot house de 1985 (réédité en CD par Renascent, mais ce CD semple épuisé aujourd'hui).
En face B, la version live de New dark age, le titre qui clôturait From the lion's mouth, ne sauve pas le disque. Elle est très longue à décoller et Adrian Borland semble forcer sur sa voix. Ce titre a été enregistré en Hollande, où The Sound semble avoir eu beaucoup de succès. Quand on regarde leur gigography, on constate qu'ils y ont joué énormément. En Angleterre, c'est souvent au Marquee, où ils font fait plusieurs séries de concerts hebdomadaires, qu'ils se sont produits. C'est à l'un de ces concerts au Marquee que j'ai assisté le 11 avril 1984, avec Shadow Talk en première partie (Chronique d'époque dans Melody Maker). Je garde deux souvenirs de ce concert, celui d'un groupe très professionnel, bien en place, qui maîtrisait son sujet et, comme pour le concert de TC Matic quelques semaines plus tôt au même endroit, celui d'une sono au volume réglé beaucoup trop fort par rapport à la taille de la salle, qui m'a ensuite laissé les oreilles sifflantes pendant plusieurs jours.
Hot house en concert au festival No nukes à Utrecht le 9 avril 1982, pile au moment de la sortie du 45 tours.
Cette espèce d'orchidée semble avoir inspiré les groupes new wave, si l'on en croit cette pochette de l'album From A to B de New Musik, sorti en 1980.
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