06 juillet 2024
BLOOD, SWEAT AND TEARS : Spinning wheel
Acquis chez Damien R. à Avenay Val d'Or le 29 avril 2024
Réf : 4220 -- Édité par CBS en Allemagne en 1968
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Spinning wheel -/- More and more
L'ami Damien m'a fait signe pour me signaler qu'il allait bientôt se débarrasser du reliquat du lot de 45 tours dans lequel j'avais bien pioché l'an dernier et que je pouvais si je le souhaitais l'explorer à nouveau avant la date fatidique. C'est tellement la dèche cette année question trouvailles que je n'allais pas laisser passer ça, et mine de rien je suis reparti avec une trentaine de disques à prix encore plus d'ami que l'autre fois.
Celui-ci, j'allais le passer sans m'y intéresser du tout. La pochette est mochtingue, toute en couleurs lavasses (en 1968 !), et Blood, Sweat and Tears c'est un nom que je connais mais un groupe auquel je ne me suis jamais intéressé. Mais Damien m'a arrêté et m'a suggéré de regarder à l'intérieur. Et effectivement, le disque lui-même est superbe, très psychédélique pour le coup, un très bel objet :
Suite à cette découverte, j'ai pris le disque sans aucune hésitation. Il y a juste une chose qui ne laisse pas de m'étonner depuis : j'ai vérifié dix fois, tourné et retourné la pochette dans tous les sens, il n'y a absolument rien qui indique que le disque qu'il contient est en vinyl coloré. Même pas la trace d'un autocollant. C'est très surprenant d'investir dans la fabrication d'un vinyl aussi particulier et de ne pas l'utiliser comme un argument de vente dans les rayons des disquaires.
J'ai écouté le disque sans rien connaître du groupe ni de ces deux chansons.
Spinning wheel, dans un premier temps, m'a paru plutôt pas mal. Il y a une côté rhythm and blues assez prononcé. Ça se gâte complètement à la marque des deux minutes, avec une partie instrumentale jazz de 40 secondes, dans le style de jazz que j'ai du mal à supporter. La dernière minute est aussi un peu jazz, par à-coups avec flûte et cuivres, mais ça c'est plutôt sympa. Le titre se termine avec quelqu'un qui dit "That wasn't too good" et les autres qui rigolent à côté.
Au fur et à mesure que je préparais ma chronique, j'ai senti qu'il y avait anguille sous roche. Notamment quand j'ai remarqué que, sur la première vidéo ci-dessous, la chanson durait 2'35 mais avait l'air d'être complète. Sur mon disque, la durée est de 4'06.
J'ai fini par comprendre qu'il y a eu deux versions de la chanson. Celle publiée sur le deuxième album Blood, Sweat and Tears en 1968, qui dure 4'06 et qui est celle sur mon disque. Et la version de Spinning wheel publiée en single en 1969, qui dure 2'39. L'enregistrement original de l'album a été retravaillé, réduit de plus d'un tiers en durée, et notamment la partie instrumentale jazz a été virée pour être remplacée par un solo de guitare électrique de 10 secondes !!
Et quand je parlais de l'investissement du label pour ce 45 tours, je ne croyais pas si bien dire. J'ai remarqué que, sur la photo du disque que j'ai repiquée de chez Discogs pour ma chronique, la durée indiquée pour Spinning wheel est de 2'39. Sur le mien, la durée sur la rondelle est bien imprimée à 4'06. Les deux pochettes et les références catalogue sont identiques. Cela signifie qu'il y a eu deux pressages de ce disque multicolore. L'un, le mien, peut-être par erreur, avec les versions album, et l'autre avec les versions single.
J'ai utilisé le pluriel pour la phrase précédente car ce qui est valable pour la face A l'est aussi pour la face B. Sur mon disque, on trouve la version album de More and more, pas la version single. Mais cette fois la différence est moindre : juste une quinzaine de secondes coupées dans la partie instrumentale au milieu.
Notons que cette chanson est une reprise, assez réussie d'une chanson de 1967 de Little Milton.
Une formation de Blood, Sweat and Tears tourne encore de nos jours. Cela doit faire très longtemps qu'elle ne comprend plus aucun membre fondateur. De toute façon, il y a peu de chance que j'aie l'occasion de m'intéresser à nouveau à eux, mais je suis bien content d'avoir ce très beau disque.
Blood, Sweat and Tears, Spinning wheel, dans sa version single.
Blood, Sweat and Tears, en concert au festival de Woodstock le 18 août 1969, où ils étaient l'une des têtes d'affiche. Le premier titre est More and more. Le dernier filmé est Spinning wheel, à 12'45. A ce moment là, le caméraman filmait en cachette car le manager du groupe avait refusé les conditions financières pour participer au film et interdit le tournage.
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1 commentaire:
Décidément nous vivons des jours où l'étonnement peut se transformer en stupéfaction à moins que ce ne soit le contraire. Le Dodu qui chronique un truc de BS&T ? On croyait avoir tout lu ces derniers temps... Qqes remarques, la couleur du disque: c'était chose relativement courante à l'époque et pour en avoir eu qqes uns ce n'était jamais spécifié sur la pochette. Perso j'ai eu en Single et LP plusieurs colorés psyché et de mémoire tous de CBS.. Faut pas oublier que la musique "rock " partait dans tous les sens et que dans tous les cas la référence absolue était la "contre culture" dominait(68 année phare pour CBS). Et justement ce qui peut apparaître stupéfiant (ben oui!) c'est que BS&T est apparu du jour au lendemain comme un des groupes majeurs de la contre culture.Ça n'a pas duré mais ils ont eu un succès énorme qui lui a duré ltgps.. Al Kooper était là aux débuts de BST et dans le genre guru rock de la contre culture il avait une immense aura. Dernière remarque: BS&T a eu des membres prestigieux de Kooper à Randy Brecker (uivres). Steve Katz le gt à aussi bcp joué et enregistré avec Lou Reed. La musique là dedans? je viens de réécouter Spinning et When I die...et j'aime bien mieux qu'à l'époque. On dit merci qui? merci M sieur Pol
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