11 janvier 2014

THE SAINTS : This perfect day


Acquis dans un Woolworths de Londres en 1984
Réf : HAR 5130 -- Edité par Harvest en Angleterre en 1977
Support : 45 tours 17 cm
Titres : This perfect day -/- L-I-E-S

Voici l'une des mes bonnes trouvailles dans les quelques lots de dix disques achetés à Londres dans l'une des succursales de la désormais éteinte chaîne de magasins anglaises Woolworths. Je trouvais ces lots dans un magasin situé dans le quartier de la gare Victoria, et sans surprise la grande majorité des disques était d'un faible intérêt.  Mais de temps en temps j'avais une très bonne surprise, comme avec le Mystic Knights of the Oingo Boingo ou le Chelsea girl de Simple Minds, et aussi avec ce disque de The Saints. Il lui manque malheureusement sa pochette illustrée, mais c'est apparemment le cas pour la plupart des exemplaires de ce disque, car la maison de disques EMI s'est laissée surprendre par le succès initial du disque, renforcé par un passage à Top of the Pops. Alors que les disquaires étaient en rupture de stock, ils ont dû presser des disques à tour de bras, en remplaçant la pochette initiale par une pochette maison standard, comme c'était très courant en Angleterre, mais ces exemplaires sont arrivés trop tard et le mien fait probablement partie des invendus retournés au distributeur.
Ce 45 tours est le troisième de The Saints. Il est sorti en août 1977, quelques mois après leur premier album, (I'm) Stranded. La chanson aurait été écrite par Ed Kuepper chez ses parents avec la guitare classique de son père. Son riff serait
l'un des nombreux dérivés de celui de Paint it black des Stones.
En 1977, les Saints étaient classés au rayon punk. Il suffit de les voir sur le plateau de Top of the Pops, en jaquette, blouson ou chemise, avec un Chris Bailey joufflu aux cheveux mi-longs, pour constater qu'ils n'avaient rien de punk. Ou plutôt, comme Dr. Feelgood quelques années plus tôt, ils n'avaient à la fois rien des apparences et affectations du punk, et, au moins à leurs débuts, tout de leurs sentiments, de leur rock speedé et énervé et de leur hargne. Il suffit d'écouter Bailey cracher "J'ai besoin de personne pour me dire ce que je ne sais pas déjà" ou "J'ai besoin de personne, j'ai besoin de rien, de rien du tout" pour s'en convaincre. En face B, L-I-E-S est de la même veine.
Début 1978, This perfect day sera incluse sur l'album Eternally yours, mais dans une version réenregistrée. De nos jours, on trouve les deux titres de ce 45 tours en bonus sur la réédition de (I'm) Stranded mais, à un prix défiant toute concurrence, il vaut mieux opter pour le coffret 4 CD All times through paradise, qui reprend les trois albums des Saints première période avec bonus, plus un live de fin 1977.
Dans ma liste des classiques de la new wave, j'ai inclus le troisième album des Saints, Prehistoric Sounds. Je suis pourtant le premier à admettre que les Saints étaient encore moins new wave en 1978 qu'ils n'étaient punk en 1977, mais ce troisième album des Saints est un disque de rock-rhythm and blues excellent de bout en bout et l'une des grandes réussites de 1978, l'année new wave par excellence. C'est ce disque qu'on aurait dû retrouver ici, sauf que j'ai été assez bête en 1987 pour laisser passer la réédition CD avec titres bonus que Fan Club avait sortie pour une bouchée de pain, et depuis je ne me suis jamais résolu à acheter une autre édition de ce disque.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

il y a pire comme erreur:la réédition je l'ai mais ça ne m'a jamais consolé d' avoir raté le passage des saints à reims en 81.

Charlie Dontsurf a dit…

Oui, la version "Monkey Puzzle" des Saints valait son pesant de cacahuètes.
Beau souvenir du concert caennais où les skins locaux voulaient casser la gueule de la 1ère partie, selon la rumeur. Rien de tel finalement mais un peu de tension avec les parents des baby rockers.
Les Saints magistraux sur scène de même qu'au téléphone. Ah la belle note que le groupe (et Patrick Mathé en vieux requin du show biz) nous avai(en)t laissée à l'hotel ...

debout a dit…

Ah, les vieux requins du show biz... c'est assez marrant d'ailleurs qu'il y ait autant de bouquins (auto)biographiques qui sortent chaque mois (semaine ?) sur les gloires passées, présentes ou avenir de l'industrie musicale mais beaucoup moins (peut être alors un seul suffirait-il d'ailleurs mais du genre annuaire, who's who, anthologie, bottin mondain, etc.) recensant ces remoras du show biz propres à faire chauffer la carte bleue des malheureux esthètes, victimes offertes n'en pouvant mais.

Hectorvadair a dit…

Toujours un grand plaisir d'écouter les Saints de cette superbe période. (bon, y'a pas beaucoup de déchets en même temps)...
Merci pour le tuyau en tous cas.
C'est sûrement ce lien que tu voulais proposer sur le blog ? :
http://www.youtube.com/watch?v=2YOS2uORMG4