26 janvier 2014
NANCY WILSON : The power of love
Acquis sur le vide-grenier du Jard à Epernay le 19 janvier 2014
Réf : EAP 120806 -- Edité par Capitol en France en 1966
Support : 45 tours 17 cm
Titres : (You've got) The power of love -- Where does that leave me -/- No one else but you -- The best is yet to come
Après The Fall, on reste dans l'orange curieux avec cette bombe en fourrure synthétique portée avec aplomb par Nancy Wilson sur cette superbe photo de pochette signée Bob Lampard.
J'ai pioché ce disque sur mon premier vide-grenier de l'année, un bon début. Pour maintenir l'activité des brocanteurs professionnels (et des chineurs !) pendant l'hiver, des déballages sont organisés toutes les deux semaines sur le Jard à Epernay (on appelle toujours ça le Jard à Epernay, mais ça fait bien longtemps que ce n'est plus qu'un immense parking...). Là, il faisait étonnamment doux, et sec. Il y avait très peu de disques sur les stands, mais un couple avait deux boites à chaussures de 45 tours. Que de la variété française sans intérêt, que j'ai à peine regardée, sauf que mon oeil a quand même été attiré par ce superbe EP. La dame en voulait initialement 1 €, mais au vu de la gueule que j'ai tiré, elle m'en a aussitôt proposé 50 centimes.
J'ai eu quelques hésitations car j'ai noté que ce disque Pathé Marconi était une production Capitol, et au dos il était précisé à propos de l'album Welcome (une compilation sortie en France qui contient trois des titres de ce disque) que Miss Wilson est une chanteuse de jazz et de variétés. L'année précédente, un EP Nancy Wilson à Paris avait été édité, et elle avait fait un passage remarqué à l'Olympia.
Je m'attendais à quelque chose de très léché (trop pour moi), voire sirupeux, mais je savais qu'il me resterait au moins la pochette. Effectivement, tout est parfait sur ce disque côté instrumentation et interprétation, pas un poil ne dépasse du sillon. La très bonne surprise que j'ai eu à l'écoute, cependant, c'est (You got) The power of love, un titre rhythm and blues/soul endiablé, un peu à la Aretha Franklin, avec guitare et cuivres claquants, et choeurs. Il s'agit d'une reprise, mais étonnamment pas d'un obscur single Motown, mais des Everly Brothers, qui ont sorti cette chanson en single tout début 1966 ! Il va falloir que je creuse un peu la discographie des Everly Brothers car je les associe surtout à des choses très pop, voire molles du genou, mais leur version originale de cette chanson est certes pop côté chant, mais avec un gros son rock à la base. Les Beatles avaient arrêté de piller le répertoire des autres à ce moment, mais cette chanson leur aurait parfaitement convenu. Il n'y a rien d('indiqué sur le disque, et il faut aller fouiner en ligne pour apprendre que c'est Oliver Nelson qui a dirigé cet enregistrement.
Question convenu, les trois autres titres du disque le sont. En tout cas, ils m'ont moins surpris et me plaisent moins, même s'ils sont aussi d'excellente tenue. Where does that leave me et No one else but you sont deux ballades, avec un côté dramatique dans la production qui peut faire penser à Nelson Riddle ou surtout aux musiques de John Barry pour les films de James Bond. Les étiquettes des 45 tours américains sur YouTube nous apprennent que pour ces deux titres le chef d'orchestre et arrangeur est Sid Feller, réputé notamment pour son travail avec Ray Charles, et que No one else but you fait partie de la bande originale du film D pour danger (A man could get killed). Le dernier titre, The best is yet to come, est carrément jazzy, mais ce n'est pas surprenant quand on sait (je viens de l'apprendre) que cette chanson, créée par Tony Bennett, est devenue l'un des titres emblématiques du répertoire de Frank Sinatra, au point que son titre a été gravé sur sa tombe.
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3 commentaires:
Effectivement gros dancing track !
Et pas facile à danser justement, vu l'espèce de décalage de rythmes.
Good !
Le NME, qui existe encore mais uniquement en ligne, m'apprend aujourd'hui la mort à 81 ans de Nancy Wilson, chanteuse, de jazz ou pas, et aussi, entre autres, militante pour les droits civiques.
Ah, j'ai lu le NME avant Le Monde...
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