20 janvier 2023
GEORGE CLINTON : Paint the white house black
Acquis par correspondance via Ebay en janvier 2023
Réf : 9362-41057-2 -- Édité par Paisley Park / Warner Bros. en Europe en 1993
Support : CD 12 cm
5 titres
Pour une fois, on peut vraiment dire que je suis tombé sur ce CD par hasard en me baladant sur internet. J'étais sur un site de vente en ligne à la recherche d'un disque qui me manque de Clinton, le projet parallèle des membres de Cornershop. Parmi les résultats les moins chers, il y avait ce disque de George Clinton, avec un titre intéressant, Peindre la Maison Blanche en noir. Je n'en avais jamais entendu parler, mais après quelques clics pour en écouter un extrait, je l'ai vite commandé.
George Clinton, 81 ans aujourd'hui, a un sacré parcours : doo-wop et rhythm and blues avec The Parliaments dans les années 1950 et 1960, délires psyché/rock/funk dans les années 1970 avec Parliament et Funkadelic, carrière en solo et reformations P-Funk depuis.
Au début des années 1990, Clinton était signé sur le label Paisley Park de Prince. Ils ont dû être contents quand ils ont vu le titre très commercial du deuxième et dernier album qu'il a sorti chez eux, Hey, mec, renifle mon doigt...!
Ce single est le premier qui a été extrait de l'album. On peut assez facilement imaginer la genèse de son titre principal : Je m'appelle Clinton comme Bill, qui vient d'être élu président, prénom George comme Washington, le premier président des États-Unis, alors pourquoi pas imaginer des paroles où moi et mes jeunes potes de la fine fleur du rap (Dr. Dre, Ice Cube, KAM, MC Breed, Public Enemy, Pupa Curley, Yo-Yo. Excusez du peu !) on harcèle la Maison Blanche pour leur dire ce qu'on pense des goûts et des couleurs et du fait de fumer sans inhaler ?
A la production, on trouve Kerry Gordy et William Bryant III, apparemment spécialistes du style New Jack. La chanson utilise un échantillon de Smiling faces sometimes, un titre de 1971 de The Undisputed Truth.
Pour la pochette, on décline la référence à la Présidence, avec un George perruqué et encadré à la Washington.
On trouve quatre versions de Paint the white house black sur ce CD.
Ma préférée est tout simplement la version de l'album, qui se déroule et coule parfaitement bien tout au long de ses 6'50, avec les invités qui se succèdent au micro.
La version single, qui doit aussi être celle de la vidéo, est assez proche, mais c'est dommage qu'elle soit pour l'occasion raccourcie de 2'30.
La base musicale est pas mal retravaillée pour Picture this (Street mix), mais c'est pas mal quand même. Et puis enfin, il y a une version instrumentale.
Le cinquième titre, Booty, est une face B précédemment inédite. Pas mal, même si je ne suis de toute façon pas un grand consommateur de P-Funk. En tout cas, les fans semblent préférer cette version originale à celle qui a finalement été publiée en 2005 sur l'album How late do U have 2BB4UR Absent ?.
Seize ans après Paint the white house black, Clinton a dû être content de voir Barack Obama entrer à la Maison Blanche, même si il n'a pas tout révolutionné de fond en comble au cours de ses deux mandats. Le symbole étant fort, Obama a souvent été pris en photo devant le portrait de Washington qui a dû inspirer la pochette du single.
A 80 ans, George Clinton a encore joué en Angleterre en 2022 et des concerts sont prévus cette année aux États-Unis.
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