11 mars 2013

TELEX : Euro-vision


Acquis par correspondance via Ebay en février 2012
Réf : 101301 -- Edité par Vogue/RKM en France en 1980
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Euro-vision -/- Troppical

L'Eurovision, hormis peut-être en 1974 et 1975 avec Abba et Teach-In, quand j'avais l'âge de vibrer à ce genre de tube, j'ai toujours trouvé ça ringard, comme presque tout le monde, il semble, même si ce concours fait la une des médias chaque année. Alors, inutile de préciser que, quand en 1980 j'ai vu dans les bacs ce 45 tours de Telex intitulé Euro-vision, je l'ai soigneusement évité, pour ne pas dire snobé. Le 45 tours suivant m'avait lui aussi rebuté, par ses titres (Getting old/En route) et par sa pochette.
La chanson elle-même est loin d'être ce que Telex a fait de mieux. Le refrain, minimal, est relativement accrocheur, mais l'ensemble, surtout les couplets, est assez pinpin, ce qui est assez logique, vu le sujet, car ce titre traite bel et bien du concours Eurovision de la chanson.
En fait, on a affaire ici à l'un de ces disques particuliers dont le principal intérêt n'est pas la musique gravée dans les sillons. Le coup de maître, digne de Dada, qu'a réussi Telex avec Euro-vision, c'est de parvenir avec cette chanson à être sélectionné pour représenter la Belgique dans l'édition 1980 du concours.  C'est un peu comme The KLF, qui a enchaîné les numéros 1 en suivant les instructions de son propre manuel avant de brûler ses bénéfices (1 million de livres sterling) dans un happening controversé. Ou c'est comme si Kraftwerk avait vraiment réussi à faire tourner des robots à sa place pendant que les membres du groupe couraient une étape du tour de France.
Telex a donc pu, à l'Eurovision, parler de l'Eurovision et décrire le spectacle en train de se passer. Ce qui est juste un peu dommage, c'est que leur plus grande réussite à été leur sélection et ce passage officiel dans le concours. Ils n'ont ni été lauréats, ce qui aurait valu son pesant de cacahuètes, ni suffisamment provocateurs pour subvertir le concours de l'intérieur. Je viens même de découvrir, puisque par le plus grand des hasards on m'a offert hier le 45 tours de Profil, qui représentait la France au concours en cette année-là, qu'aux  "Beaux messieurs, belles dames" de Telex, Profil répondait presque sur le même ton par un Hé hé m'sieurs dames qui, lui, n'avait rien d'ironique.
En face B, Troppical est un instrumental synthétique assez sympathique.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bon,ce truc mine de rien ça pose la question de l'existence d'un dieu. Parce que si il y en a un qui a laissé créer ça, il vaut mieux qu'on l'oublie. Perso j'ai pas tenu après "chanteur haut de gamme".
Manquerait plus qu'une slamx3942 nécro de Georgette planat dans ce blog! Quelle époque
Ph