08 décembre 2012

JAMES : Come home


Acquis neuf en France ou à Londres en 1989
Réf : RTT 245 -- Edité par Rough Trade en Angleterre en 1989
Support : 45 tours 30 cm
Titres : Come home (Long version) -/- Come home (7" version) -- Promised land -- Slow right down (Demo version)

Après avoir débuté chez Factory, après avoir réussi à se libérer de son contrat avec Sire au bout de deux albums, après avoir auto-édité l'album live One man clapping, classé n°1 des ventes des labels indépendants, James a signé en 1989 chez Rough Trade en espérant peut-être que le label réussirait la même prouesse que pour un autre groupe de Manchester, les Smiths : leur garantir une large liberté artistique tout en leur permettant de toucher le grand public.
Un premier single, Sit down, est sorti en juin 1989, suivi en novembre par ce Come home, que j'ai acheté neuf au moment de sa sortie, comme tous les disques du groupe de Strip-mine à Lose control.
Ce disque est l'une des plus grandes réussites de James. C'est sûrement celui que je choisirai si je devais résumer leur carrière en un seul titre. La chanson aurait été composée presque par hasard, en studio, alors que le groupe travaillait les arrangements de Sit down (c'est la même structure d'accords).
Musicalement, c'est un de leurs titres rapides. On sent bien une légère influence de la house et des raves (ils ne sont pas de Manchester pour rien), surtout le piano au début et la batterie, mais c'est surtout un titre entraînant et joyeux, avec un riff accrocheur et des sons intéressants (riffs de guitare et de basse, synthé,...).
Côté paroles, c'est intéressant parce que c'est plutôt une anti-chanson d'amour, une chanson de résistance au sentiment amoureux en fait, ce qui n'est pas très courant : "After thirty years I've become my fears, I've become the kind of man I've always hated, I am in love insane with a sense of shame (...) And I don't believe you're all I'll ever need, And I need to feel that you're not holding me, But the way I feel just makes me want to scream Come home". Je trouve le chant de Tim Booth très réussi sur le refrain, quand il mime vocalement le cri sur le mot "scream", puis prononce ensuite le "come home" du refrain avec retenue, alors qu'on aurait pu s'attendre à l'inverse.
En plus de la version raccourcie de la face A, on trouve en face B de ce maxi deux excellents titres inédits. Sur Promised land, il n'y a que Tim Booth et une guitare acoustique, ce qui contraste fortement avec le son de Come home et rappelle le son un peu folky des débuts du groupe. C'est étonnant que ce soit justement celui-là qui est mixé par Graham Massey, plutôt réputé pour des sons électroniques avec son groupe 808 State, de Manchester également.
Le groupe est  au complet sur Slow right down, avec un violon fortement présent. C'est un autre titre rapide, dans le plus pur style James des premiers albums, sur lesquels il n'aurait pas déparé.
Ces deux titres n'ont pas été réédités depuis, mais on les trouvera peut-être (mais c'est même pas sûr) dans le coffret The gathering sound, une folie comme on en fait ces temps-ci que le groupe sort après-demain en prévision des fêtes, avec 3 CD, 1 DVD, des livrets, des badges et une clé USB 8 Gigas contenant tous leurs albums et plus.
Pour revenir en 1989 en tout cas, le succès de Come home n'a pas répondu aux attentes de James, qui avait déjà enregistré son troisième album studio, Gold mother. Le groupe a alors décidé de quitter Rough Trade pour aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte. On en reparle bientôt (j'avais écrit quasiment la même chose à la fin de ma chronique de Village fire et c'était il y a... trois ans ! Cette fois-ci, le délai devrait être beaucoup plus court.).


Promised land.


La vidéo, simple mais plutôt sympa, de Come home.

2 commentaires:

Phil Korrigan a dit…

C'est où Londes ? C'est en Gande-Betagne ?


Pol Dodu a dit…

Oups! J'ai corrigé ça, l'r de rien...