17 avril 2009

BECK : It's all in your mind


Acquis peut-être bien chez Rough Trade à Paris vers septembre 1994
Réf : IPU 45 -- Edité par K aux Etats-Unis en 1994
Support : 45 tours 17 cm
Titres : It's all in your mind -/- Feather in your cap -- Whiskey can can

Ça ne parait pas comme ça, mais l'année 1994, l'année Beck dont je parlais ici il y a presque deux ans, c'était il y a déjà quinze ans. Pour l'occasion, Beck a choisi parmi ses trois albums de 1994 de rééditer en version "de luxe" One foot in the grave, initialement paru chez K Records, le label de Calvin Johnson, des Halo Benders entre beaucoup d'autres.
Ce n'est pas le premier des disques de Beck à bénéficier de ce traitement puisque, bien que plus récent, Odelay, son album qui s'est le mieux vendu, a déjà eu droit au traitement de la réédition "de luxe" par Geffen l'an dernier.
Le deuxième CD contient 16 titres, dont 13 précédemment inédits plus les trois de ce 45 tours, enregistrés pendant les sessions de l'album et sortis quelques mois plus tard.
On ne peut pas dire que les meilleurs titres des sessions aient été mis de côté pour le single, loin de là. Aucune des chansons n'est mauvaise, mais aucune n'est absolument renversante (contrairement à quelques-uns de One foot in the grave). Globalement, la tonalité est sombre, comme sur une bonne partie de l'album, voire même lugubre pour It's all in your mind, un titre lent interprété en solo et en acoustique par Beck, qui chante avec presque une voix d'enterrement "C'est tout dans ta tête et je voulais être ton bon ami". Malgré tout, la chanson a tendance à rester en tête après l'écoute.
J'aime mieux la face B, globalement. Feather in your cap, toujours en solo et en acoustique, a un peu plus de rythme, même si les paroles ne sont guère plus gaies ("La déception est l'une de tes fiertés")
Ces deux chansons ont été réenregistrées en groupe et republiées par Beck plus tard : en 2002 sur Sea change pour It's all in your mind et dès 1994 pour Feather in your cap, sur la BO du film Suburbia. Aucune des deux versions n'apporte quoi que ce soit de vraiment intéressant ou nouveau par rapport aux versions originales.
Whiskey can can, enregistré avec un bassiste et un batteur et de la guitare électrique, est légèrement plus entraînant, mais ça ne respire pas la gaieté quand même.

En 2002, Beck interprétait encore It's all in your mind en public, dans une version toujours très sage, mais avec l'accompagnement des Flaming Lips.

2 commentaires:

Juliee a dit…

Mais monsieur pol Dodu vous ne trouvez pas que Beck a écrit des chansons et/ou albums inoubliables et même très bien depuis 1994 ?

Enfin, c'est juste mon petit avis de rien du tout lancé un peu au hasard dans les méandres de ce blog---

puisqu'en gros j'ai le même âge que l'âge d'or de Beck- comme vous l'appelez- héhé, je suis un peu ridicule comme 'connaisseuse' de l'artiste. Je me contente d'écouter ses chansons, et il y en a qui valent le détour je crois. oui oui.

Pol Dodu a dit…

Julie,
Je ne sais pas si tu as lu l'autre billet où j'expliquais pourquoi je trouve que l'année 1994 de Beck a été particulièrement exceptionnelle.
Bien sûr, Beck a fait d'excellentes choses ensuite et, même si je ne les achète plus depuis quelques temps, j'écoute toujours ses albums et j'y trouve encore parfois des titres que j'aime beaucoup. Mais dès "Odelay" je trouve qu'il y a des redites, avec "Sea change" j'ai eu l'impression qu'il sonnait vieux avant l'heure, etc.
En 94, alors qu'on découvrait tous ses bricolages de gosse déjanté, il a fait preuve avec ses copains d'une créativité folle et d'un rythme d'invention débridé impossible à tenir sur le long terme.