11 juin 2016
VIVIEN GOLDMAN : Dirty washing
Acquis chez A la Clé de Sol à Châlons-sur-Marne en 1981
Réf : 101581 -- Édité par Virgin / Window en France en 1981
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Launderette -/- Private armies
Ça m'a fait un drôle d'effet de lire des chroniques de Resolutionary songs, la compilation récemment sortie par le label Staubgold de titres enregistrés entre 1979 et 1982 par Vivien Goldman. En effet, cette compilation, bien avant que je ne crée mon propre label et que j'imagine des disques virtuels, je l'avais déjà établie moi-même, dès 1982, sur une cassette où j'avais enchaîné les contributions de Vivien Goldman aux enregistrements des Flying Lizards et les deux faces du 45 tours sorti sous son nom.
Il y a quelques différences avec l'album commercialisé près de trente-cinq ans plus tard mais, les sources étant limitées, elles sont minimes : pas de P.A. dub sur ma cassette car, ayant le choix entre un 45 tours français et un maxi superbe au carton épais du label américain 99 Records avec ce titre en plus, mes finances de lycéen m'avaient contraint à me contenter du deux titres. Par contre, j'avais mis Wind sur ma cassette, la version réenregistrée de The Window des Flying Lizards en face B du 45 tours Lovers and other strangers, avec la voix de Vivien mais pas de paroles. Et il y avait aussi Clean bridges, la chanson de Embrace the herd de The Gist sur laquelle Vivien Goldman fait des choeurs. Et puis, je n'avais pas mis les trois titres de l'unique maxi de Chantage, un duo composé de Vivien Goldman et Eve Blouin, pour la simple et bonne raison que, quand Celluloid a sorti It's only money en 1982, je n'en ai pas entendu parler et je n'ai donc jamais été au courant du lien avec Vivien Goldman.
Vivien Goldman, qui était à l'époque journaliste chez Sounds, c'est donc avec le premier album de Flying Lizards que j'ai fait sa connaissance. Elle y signe deux excellents titres, Her story, avec une ambiance un peu à la Family Fodder, et surtout The window, qui clôt l'album et qui m'a toujours fasciné.
Je me suis donc précipité sur son 45 tours quand il est sorti, je n'ai pas eu besoin de me pencher sur l'impressionnante liste des participants à ce petit disque pour me motiver : Keith Levene et John Lydon de PIL co-produisent la face A (il se dit que l'enregistrement s'est fait en marge des sessions de Flowers of romance) tandis qu'Adrian Sherwood d'On U Sound se charge de la B. Keith Levene joue de la guitare et de la basse. Steve Beresford, qui participait aussi à l'aventure Flying Lizards, est au piano jouet et à la basse. Vicky Aspinall des Raincoats est au violon. Sur Launderette seulement, George 'Levi' Oban d'Aswad est à la basse et Robert Wyatt aux percussions.
Avec tout ce beau monde, c'est de façon surprenante Vicky Aspinall plus que Keith Levene qui marque de son empreinte le son de Launderette : dès les premières notes de son violon, on a l'impression d'être plongé dans un disque des Raincoats, même si on reconnaît le jeu si particulier de Levene dans la partie instrumentale sur la fin.
La chanson raconte d'un ton léger une histoire nouée à la laverie automatique ("Je voulais 10 pence pour la sécheuse, oui, c'est comme ça qu'on s'est rencontré") et, après un café à la maison, le gars est toujours là deux semaines après. Le refrain, "I can't complain we went down the drain", est bien vu mais pas facile à traduire ("Je ne peux pas me plaindre que notre histoire soit allée à vau-l'eau" ?).
Sur le 45 tours, et encore plus sur le maxi, la chanson est illustrée façon roman-photo par Jean Bernard Sohiez. A quelques années d'écart et avec un peu de budget, elle se serait parfaitement prêtée au jeu de la vidéo.
En face B, Private armies est tout aussi bien, même si le thème n'est pas aussi léger. Il y a une basse énorme et, cette fois, le chant me fait penser aux Slits. Sans trop de surprise car ces gens-là étaient tous très proches : on retrouve Vivien et Ari Up ensemble aux chœurs sur un album que je possède, Cry tuff dub encounter chapter III de Prince Far-I and the ArabsI.
Vivien Goldman reste très active. En plus de cette compilation rétrospective, elle vient de signer avec August Darnell de Kid Creole and the Coconuts la comédie musicale Cherchez la femme, présentée pour la première fois fin mai à New York.
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