08 septembre 2007
CLINT EASTWOOD : Clint Eastwood
Acquis sur le vide-grenier des Petites-Loges le 2 septembre 2007
Réf : CA 67476 -- Edité par Amo en France en 1980
Support : 33 tours 30 cm
10 titres
C'était notre deuxième vide-grenier de la journée. familial, comme le premier, dans ce village coincé entre la nationale d'un côté, l'autoroute et maintenant la ligne TGV de l'autre, à quelques kilomètres de l'agitation des vendanges.
La dame avait une caisse avec une trentaine d'albums. A priori rien d'intéressant, mais je suis d'abord tombé sur un premier disque de ce qui est visiblement une collection intitulée Reggae sun éditée par Amo Records et distribuée par Carrere. C'était un disque de Jackie Edwards, avec une pochette encore plus horrible que celle-ci (si c'est possible), genre une version simplifiée et ensoleillée à l'aérographe de la pochette d'Autobahn de Kraftwerk. Jackie Edwards, ce nom me disait vaguement quelque chose, mais j'ai laissé passer ce disque.
Je ne suis revenu en arrière que quand je suis tombé quelques disques plus tard sur cet album de la même collection et que la dame m'a dit qu'elle vendait ses disques à 1 € pièce. J'ai donc pris les deux. D'après les numéros de catalogue, il y a d'autres disques dans la série, tous avec des pochettes du même tonneau, dont un Cornell Campbell et un Ishan People.
Clint Eastwood est un DJ jamaïcain. Je crois qu'il a eu son plus grand succès un peu plus tard quand il a commencé à enregistrer et à se produire avec General Saint. Je n'ai pas trouvé de trace d'une édition jamaïcaine ou anglaise de ce disque, mais je ne doute pas qu'il y en ait une (Le Jackie Edwards était sorti précédemment sous le titre 20 greatest hits).
L'album n'est pas mauvais du tout, meilleur que ce à quoi je m'attendais (et bien meilleur en tout cas que le Jackie Edwards, composé majoritairement de ballades trop molles pour moi).
Ça commence très bien avec un talk-over sur une version du Jamaica girl de Harry Belafonte.
L'autre meilleur moment du disque, ce sont les deux derniers titres, Selesiag et Roots man, et comme ils sont interprétés en duo, on est en droit de se demander si ce n'est pas avec General Saint.
Si j'en crois le site Justmusicstore, un de ces sites louches de téléchargement légal (légal selon la loi russe, en tout cas), il est possible que ce disque ait été réédité en 2003. En tout cas, l'intérêt du site c'est qu'on peut y écouter des extraits assez longs (bien plus de trente secondes) de chacun des titres de ce disque.
Ça m'intéressait vivement d'intégrer un premier disque de Clint Eastwood à ma collection car ça me donne l'occasion de parler du concert de Clint Eastwood et General Saint auquel j'ai assisté le 21 juin 1982 à Londres. J'y ai assisté, c'est sûr : je l'ai noté dans mon agenda à la date de ce jour, et j'ai toujours le billet d'entrée (ci-dessous). Seul hic, et de taille : je n'ai plus aucun, mais absolument plus aucun souvenir de ce concert. Par exemple, il a fallu que je consulte Wikipedia pour apprendre que The Venue, où a eu lieu ce concert, était un ancien cinéma du quartier de la gare de Victoria, aujourd'hui détruit.
C'était mon deuxième séjour à Londres, et j'ai des souvenirs des trois autres concerts auxquels je suis allé pendant cette petite semaine : Les Flying Padovanis avec Midnight Oïl en première partie au Zig Zag Club ; les Dolly Mixture au Marquee, avec Captain Sensible qui était à mes côtés dans le public et qui a sauté sur scène au rappel pour interpréter son tube n° 1 au hit-parade Happy talk ; et enfin la soirée française au Hammersmith Clarendon, la première fois où je suis allé dans cet endroit, avec Lol Coxhill comme compère de la soirée.
J'ai des souvenirs de tout ça, mais du concert de Clint Eastwood and General Saint, aucun ! Peut-être tout simplement parce que mes neurones n'ont conservé que des souvenirs de mon retour du concert...
Il faisait beau et chaud ce soir-là. Comme je n'avais pas vraiment les moyens de me payer le métro, je suis reparti à pied de Victoria Street vers Kensington Church Street, où je logeais. Une marche assez longue, pas facilitée par le fait que le dessus d'une de mes clarks, fatigué par ce séjour, a décidé de se désolidariser de sa semelle pendant le trajet, que j'ai donc fait avec une chaussure qui baillait à chaque pas !
A un moment, je me suis retrouvé à traverser un grand rond-point, avec une animation un peu particulière pour un lundi, même pour Londres. Des voitures faisaient le tour de la place en klaxonnant et ça criait un peu. D'un côté de la place se trouvait une grande maison de maître entourée de grilles, un de ces grands bâtiments de style classique comme on en voit beaucoup à Londres. En passant, j'ai vu que des gens s'arrêtaient pour lire un écriteau posé sur les grilles. Je me suis approché et j'ai lu un communiqué d'un haut personnage de la Cour d'Angleterre qui annonçait de manière assez emberlificotée que la Princesse de Galles avait mis au monde un garçon.
C'est comme ça que j'ai appris, primo que s'il y avait de l'animation ce soir-là ce n'était pas parce que l'Angleterre venait de gagner un match du mondial de foot, secundo que la maison de maître devant laquelle je me trouvais était tout simplement Buckingham Palace, et enfin que le Prince William venait de naître !!
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