18 février 2018
MARTIN ROMPAVET : Ivie
Acquis chez Radio Primitive à Reims le 10 février 2018
Réf : SAF 1588 -- Édité par Sonafric en France vers 1973
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Ivie -/- M'azele ewolu
La semaine dernière, c'était portes ouvertes chez Radio Primitive, avec animation à l'antenne, stands dans les locaux et bourse aux disques. L'occasion de découvrir de nouvelles têtes de primitifs et d'en revoir quelques anciennes.
Pour les disques, c'était pareil que pour les primitifs : sortis de la discothèque de la radio, il y en avait aussi bien des très récents, que d'autres entrés là par don au début des années 1980, ou laissés par les déposants après la fin de la Petite Boutique Primitive dans les années 1990. Parmi ces derniers, certains m'ont fait un petit au coup au cœur quand je les ai reconnus, parce que je les avais moi-même ramenés de Londres (mais si je les ai mis en vente et laissés, c'est parce qu'ils ne m'avaient pas plu !).
Les disques et la radio, ça me connaît : outre la Petite Boutique Primitive, j'ai participé à l'organisation de bourses aux disques et, en montant l'escalier de la station, je suis tombé sur le dessin original de Raoul Ketchup du tract de la bourse de 1991, où je suis présenté comme le découvreur de la dernière tribu primitive adoratrice du vinyl mou ! :
Je suis reparti de la radio des disques plein les bras. Quelques CD, mais surtout plein de 33 tours et de 45 tours.
Je ne les ai pas encore tous écouté, mais je me doute que j'aurais sûrement l'occasion d'en chroniquer plusieurs ici. Et on va commencer par ce 45 tours de Martin Rompavet, qui m'a tout de suite emballé.
En effet, la photo de pochette de ce disque est superbe. Martin est assis sur un arbre avec une superbe guitare acoustique douze cordes, dont je n'arrive pas à déchiffrer la marque. Par contre, il me semble bien reconnaître un autocollant de Claude François apposé sur la caisse !
Au dos de la pochette, on trouve une présentation de l'artiste par Bourdette Avelekambani, qui était alors producteur-réalisateur à la Radio-Télévision Gabonaise.
On y apprend qu'il est né le 18 octobre 1949, qu'il a eu du succès en 1971 dès son premier titre, Ngozo kiyombo, et qu'au moment d'enregistrer ce disque il avait été incorporé dans l'armée, ce qui explique pourquoi il y est accompagné par l'Orchestre des F.A.G. (Forces Armées Gabonaises) :
Si je tombe demain sur un disque de la fanfare du 40e Régiment d'Artillerie, il est peu probable que je me jette dessus. Mais la bonne nouvelle, c'est que les deux titres ici présents n'ont rien à voir avec de la musique militaire !
Ivie est une chanson qui est créditée à J. F. Maxim Tchoreret, pas à Martin Rompavet, comme l'est la face B. Les deux faces sont chantées en myènè.
Dès les premières notes, mes oreilles se sont dressées : l'introduction de guitare est digne de Jonathan Richman and the Modern Lovers époque Beserkley ! Puis un riff discret mais efficace de cuivres apparaît et les deux premières minutes de la chanson sont un pur joyau pop. Et après, c'est tout aussi bien, puisque qu'on s'embarque dans cinq minutes de rumba hypnotique, avec démonstrations de guitares, électriques pour le coup. Renversant ! Et qui plus est, la face B, M'azele ewolu est construite sur le même moule et est tout aussi réjouissante.
C'est ma première grande trouvaille discographique de cette année, et j'espère que ce n'est pas la dernière. En tout cas, même si j'ai fortement écrémé les bacs cette fois-ci, je guetterai la prochaine foire aux disques de la radio.
Pour ce qui est de Martin Rompavet, on trouve en ligne quelques informations sur son parcours.
Figure de la musique gabonaise, et même de la rumba gabonaise, moins souvent mentionnée que son homologue congolaise, il a longtemps été en retrait. Crédité Prince Martin Rompavet, il est revenu sur le devant de la scène en 2016, avec un nouvel album, Abekwe (L'espoir), qui a été l'occasion d'un entretien avec Gaboneco, et quelques concerts, dont un au Casino Croisette de Libreville.
MARTIN ROMPAVET : Ivie.
MARTIN ROMPAVET : M'azele ewolu.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire