21 mai 2012

SQUEEZE : Is that love


Acquis probablement chez Age Concern à Douvres le 22 septembre 2009
Réf : AMS 8129 -- Edité par A&M en Angleterre en 1981
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Is that love -/- Trust

Dans le cadre du Festival du graphisme et de l'affiche, une exposition intitulée White noise, quand le graphisme fait du bruit sera présentée aux Subsistances à Chaumont du 26 mai au 10 juin. On y trouvera notamment une centaine de travaux de Barney Bubbles, réunis par Paul Gorman, l'auteur du livre Reasons to be cheerful : the life and work and Barney Bubbles, qui parle de son travail de préparation de cette exposition et .
J'ai souvent parlé ici de Barney Bubbles, ce graphiste spécialiste du jeu de pistes (en général, il ne signait pas ses productions ou les créditait à des pseudos fantaisistes), mort en 1983, qui a beaucoup travaillé dans le domaine de la musique (c'est par son travail pour Elvis Costello et les labels Stiff, Radar et F-Beat que je l'ai connu, mais avant ça il avait beaucoup collaboré avec Hawkwind).
Cette exposition va me donner une occasion d'aller faire un tour en Haute-Marne, et pour fêter ça, j'ai ressorti l'un des derniers disques avec pochette de Barney Bubbles que j'ai acheté, ce 45 tours de Squeeze.
Malheureusement, ce n'est pas l'une des productions les plus marquantes et les plus emblématiques de Barney Bubbles (voir les singles et les albums sur le site de Paul Gorman). Cette pochette est très proche de celle d'East side story, l'album dont Is it love est tiré, avec comme principale différence le fait que la photo du groupe n'est pas la même (mais elle est de la même session et au premier coup d'oeil on peut très bien ne pas les différencier).
Le style Barney Bubbles s'exprime surtout ici, comme sur l'album, dans la façon d'écrire le nom. Comme souvent, il exprime graphiquement le sens du mot "squeeze" ("serrer", "presser") en resserrant les lettres du mot à tel point que l'un des "E" est compressé et s'échappe du mot. Les petits coeurs et les traits en pointillés pour exprimer l'amour font penser à d'autres choses que Bubbles a faites, mais c'est un petit peu facile, comme le fait d'utiliser la pochette de l'album au dos pour en faire un "O" carré à "Love".
En tout cas, si le travail qu'il a fait pour ce disque n'est pas des plus remarquables, Is that love occupe quand même une place un peu particulière dans l'oeuvre de Barney Bubbles car c'est l'une des quelques chansons pour lesquelles il a réalisé une vidéo (la plus connue dans le lot est sûrement Ghost town des Specials).



Is it love est le premier des trois 45 tours extraits de l'album East side story. Je pense qu'on a choisi cette chanson pour son tempo enlevé. Je l'aime bien, tout comme Tempted (surtout) et Labelled with love, les deux singles suivants, qui ont plus marqué la carrière du groupe, et j'aime bien aussi sur l'album Someone else's bell, mais globalement je ne suis pas très fan d'East side story, bien que ce disque soit produit par Roger Bechirian et Elvis Costello (si je m'en tiens à 1981, je préfère, de Bechirian seul le Positive touch des Undertones et des deux ensemble le Trust de Costello). Cet album est sûrement trop pop pour moi, dans le sens McCartney du terme (le Paul avait d'ailleurs été pressenti pour produire un quart d'East Side Story, prévu initialement comme un double album. Ni lui ni Nick Lowe n'ont pu/voulu le faire, Dave Edmunds n'a produit qu'un seul titre et au bout du compte Roger et Elvis ont fait presque tout le boulot.).
Je préfère et de loin la face B Trust à la face A de ce 45 tours. C'est un truc léger et très percussif d'à peine 1'45. Bizarrement, à part sur un pressage japonais, Trust n'a pas été inclus parmi les bonus des rééditions en CD d'East side story (les faces B des deux autres singles non plus, d'ailleurs). L'explication est peut-être à chercher dans les notes de pochette de la compilation de raretés Excess moderation, sortie en en 1996, qui elle contient bien Trust. Glenn Tilbrook y explique que pour eux Trust n'est qu'une grosse blague, une parodie d'Adam and the Ants, alors au faîte de leur succès, tandis que Chris Difford révèle qu'il a même fait partie des Ants pendant une journée !

4 commentaires:

debout a dit…

bon sang, Chaumont, mes années lycée (des lustres avant le festival de l'affichage)..! Trêve de sentimentalisme stupide et avez-vous remarqué que le 3° squeezeman en partant du bord gauche d ela pochette est un étrange mix des physiques (et plastiques) de Bertrand Burgalat et de Jean-Pierre Kalfon : tout est dans tout et réciproquement, c'est dit !

pol a dit…

Je n'avais pas remarque cette ressemblance, mais c'est parce que je ne suis pas spécialiste des physiques de MM. Kalfon et Burgalat!

debout a dit…

"me neither" bredouillent les rastas, non, uniquement le genre de "révélation/vision" qui vous viennent en "sniffant des pochettes de disques... le shamanisme ordinaire du skeud junkie.

debout a dit…

"qui vous vient" bon sang, "qui vous vient"... la 3° personne du singulier, bon sang... ah, shamanisme et bloggisme ne font pas bon ménage !