14 juin 2020

KING GEORGE : Hong-Kong reggae


Acquis par correspondance via Discogs en mai 2020
Réf : 36448 -- Édité par Omega International en Belgique en 1977
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Hong-Kong reggae man -/- King of reggae (In dub)

Allez, un deuxième et dernier épisode des aventures d'Egyptian reggae chez les Belges.
Egyptian reggae est le seul disque crédité à The Jamaica Corporation mais, en regardant leur fiche sur Discogs, j'ai vu qu'ils étaient présents sur deux albums compilation, Hot hot disco et King size reggae.
Notons au passage que, sur Hot hot disco, on trouve une reprise de Cleopatra rock de Sammy Lowe par The Honky Tonk Band, un nom derrière lequel on trouve les mêmes compères que The Jamaica Corporation, Roland Uyttendaele et De Bofre. Et notons aussi que, sur King size reggae, où l'on trouve mélangées productions belges et productions jamaïcaines, il y a un titre de 1967 de Prince Buster, Dance, Cleopatra. On tient une thématique là, avant même que Jonathan Richman ne sorte son Abdul and Cleopatra !
Mais surtout, sur les deux albums, j'ai découvert qu'on trouvait une chanson intitulée Hong-Kong reggae, créditée à Chicken George !
Cette chanson est aussi sortie en 45 tours en Belgique. Ce qui signifie si je compte bien que, rien que dans ce pays, il y a eu au moins deux reprises-copies d'Egyptian reggae (par Ramses Ballet et The Jamaica Corporation) et deux décalques-copies (par The Jamaica Corporation et King George).
Derrière King George, c'est un autre auteur-producteur belge que l'on trouve, Kick Dandy, de son vrai nom Frans de Schrijver. On lui doit notamment la chanson Samson d'Emly Starr, qui a représenté la Belgique au concours de l'Eurovision en 1981.
Ce qui est étonnant avec Hong-Kong reggae, c'est que, à la différence de Chinese reggae, ce n'est pas une simple resucée de la chanson originale. 
Certes, tous les ingrédients sont là dans l'introduction : un petit gimmick mélodique, un grand coup de gong, les percussions sautillantes. Mais ça change d'ambiance au bout de quelques secondes. Déjà, il y a des voix, celle pleine d'écho d'un chanteur façon DJ reggae mais aussi des chœurs, et il y a aussi de l'orgue. Tant et si bien qu'on se retrouve avec quelque chose dans un style très roots, bien plus proche dans l'esprit du None shall escape the judgement de Johnnie Clarke (la chanson qui a "inspiré" l'Egyptian reggae de Jonathan Richman, à tel point que son auteur Earl Zero a été crédité comme co-auteur d'Egyptian reggae lorsqu'une nouvelle version a été publiée sur l'album Surrender en 1996) que du titre des Modern Lovers.
La face B, King of reggae, est une version dub d'Hong-Kong reggae.
Pour rester sur le sujet de Hong-Kong, Lou Deprijck, qui n'avait pas laissé passer le train d'Egyptian reggae avec Ramses Ballet, n'a pas non plus raté celui du ska avec ses Hollywood Bananas : il a publié un Hong-Kong ska en 1980.
De mon côté, il faut que je vous laisse. Je dois aller faire des fouilles archéologiques dans les entrailles de Discogs, des fois que j'y trouve la trace d'un Taïwan reggae belge !

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