03 mars 2019
ENRICO MACIAS : Les millionnaires du dimanche
Acquis sur le vide-grenier de Fontaine-sur-Ay le 22 avril 2012
Réf : EG 1032 -- Édité par Pathé en France en 1967
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Les millionnaires du dimanche -- Un refrain -/- Les gens du Nord -- Je le vois sur ton visage
L'autre jour, par hasard, je suis tombé à la télé sur Enrico Macias et Kendji Girac qui jouaient en direct et en duo Adieu mon pays, un de ses grands succès qu'on trouve également sur un nouvel album, Enrico Macias & Al Orchestra, qui sort l'année de ses 80 ans.
L'occasion pour moi de me souvenir que, il y a déjà presque sept ans, j'avais "menacé" Philippe R., qui m'accusait d'ostracisme (pour rire, mais fallait pas s'y risquer !), de chroniquer Les millionnaires du dimanche, que j'avais dûment acquis dans ce but quelques semaines plus tard, en même temps qu'un disque de Hemlata Devi.
Pourquoi spécifiquement Les millionnaires du dimanche ? Parce que j'ai des souvenirs spécifiques associés à cette chanson.
Ça n'a pas dû arriver souvent, mais deux ou trois fois la même année, dans la première partie des années 1970, quand on était en famille en pique-nique au bord de la Marne, à Vésigneul ou Ablancourt par exemple, on a dû entendre à la radio les mêmes chansons, pas récentes mais facilement associées à la bonne humeur d'un dimanche par beau temps. Il y avait c'est sûr Calor la vida de Marie Laforêt, peut-être bien C'est bon la vie de Nana Mouskouri et ce grand succès d'Enrico Macias. Cette valse enlevée, emmenée par l'accordéon de Jo Courtin, m'a marqué particulièrement car il semblait bien que c'était de notre vie qu'il était question dans les paroles :
"Les millionnaires du dimanche laissent le pain sur la planche
Pour une chemise blanche qui leur va beaucoup mieux
(...)
Dans les cafés les joueurs de tiercé se dépêchent
Au bord de l'eau on s'en va déjeuner et l'on pêche"
Nous aussi on passait le dimanche au bord de l'eau, et Papa aussi, à cette époque, mettait chemise blanche et cravate pour les repas de famille, ou pour aller au tiercé. Il jouait tous les dimanches et, pendant un moment, en plus du travail en équipe à l'usine pendant la semaine, il travaillait le dimanche matin au café accolé au Cirque de Châlons, dont je n'arrive pas à retrouver le nom, peut-être L'Esplanade, qui était un grand PMU, qui m'a paru grouillant et bruyant les quelques fois où je suis allé l'y retrouver. Avec mon frère et ma sœur on ne s'intéressait pas au tiercé, mais on jouait souvent avec les vieux tickets et les pinces perforatrices qui servaient à les valider, comme on en voit dans le Scopitone ci-dessous.
Cette chanson a été un grand succès à sa sortie en 1967 et on voit qu'elle passait encore souvent sur RTL le dimanche vers 1972-1974. Enrico Macias devait vraiment être productif à cette époque car on trouve ici, relégué en première face B, une chanson qui a dû avoir un grand succès également et qui est devenue l'un de ses grands classiques, Les gens du Nord.
Les deux autres titres, Un refrain et Je le vois sur ton visage sont de très bonne facture et ont tous les deux une tonalité "orientale".
Enrico Macias co-signe ces quatre titres, pour les paroles et/ou la musique, et ce n'est évidemment pas un hasard si ses principaux collaborateurs sur ce disque, le parolier Jacques Demarny, le musicien et compositeur Martial Ayela et le compositeur chef d'orchestre et Jean Claudric, ont tous comme lui grandi en Algérie.
Au moins, cette chanson me fait un bon souvenir de ces pique-niques familiaux, en plus de celui, mauvais, laissé par les moustiques qui semblaient préférer ma peau à celle des autres convives. Sur ce, je vous laisse car en me dépêchant un peu je vais avoir le temps, en souvenir de Papa, d'aller prendre l'apéro et jouer un tiercé avant que le PMU ferme à Ay.
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3 commentaires:
hé bien c'est pire encore maintenant qu'avant pour moi. Les paroles des millionaires sont assez sympas cependant même si trop angéliques, quant aux gens du nord c'est d'un racoleur affreux et la musique passéiste à souhait. Ma première surprise c'est "je vois sur ton visage" et là père dodu t'as pt être pas gaffé "quand tu pètes le feu pour moi je le vois", c'est fait un peu bizarre non? Mais plus sérieusement la surprise c'est "un refrain" qui est très bien , je pense à Areski bien sûr,de très bonne facture, le meilleur du lot. Concernant le nord je pense que Bachelet a signé la chanson la plus authentique même si plus centrée sur la mine alors que Macias reste dans la tradition chanson popu à la Sardou:flagorneuse et populiste. allez encore un coup de "un refrain"Ph
A la réécoute aujourd'hui pour la chronique, je me suis dit moi aussi que "Un refrain" était ma chanson préférée des quatre. C'est aussi celle qui a la tonalité "orientale" la plus marquée.
Pour les paroles de "Je le vois sur ton visage", je ne sais pas où tu as entendu "Quand tu pètes le feu". Je ne l'entends pas, et ce n'est pas non plus dans les paroles retranscrites...
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