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03 août 2010
THE JOHNNY OTIS SHOW : Telephone baby
Acquis sur le vide-grenier de Fromentières le 1er août 2010
Réf : EAP I-20015 -- Edité par Capitol en France en 1959
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Telephone baby -- Castin' my spell -/- Three girls named Molly doin' the Hully Gully -- I'll do the same thing for you
C'est l'été et les vide-greniers se font rares, mais j'avais quand même envie de de partir à la chasse aux disques alors je me suis éloigné un peu de mes bases (une trentaine de kilomètres) pour me rendre pour la première fois à un rendez-vous devenu traditionnel puisqu'il s'agissait de la 30e brocante de Fromentières.
Bien m'en a pris car j'ai trouvé sur cinq stands différents des disques intéressants (dont le 45 tours Jumpin' Jack flash / Light my fire d'Ananda Shankar !) à des prix tout à fait corrects, même quand les vendeurs étaient professionnels.
Celui-ci, par contre, et les quatre autres que j'ai trouvés au même stand (dont un EP de Jimmy Smith chez Verve et un de Michel Paje), j'ai bien failli revenir sans car je n'avais pas vu le carton de disques posé par terre à l'aller. Au retour, quand je suis finalement tombé dessus et que j'ai commencé à voir des choses intéressantes, j'ai été tout content de m'entendre annoncé un prix de 20 centimes, qui était effectivement annoncé sur le côté du carton mais je ne l'avais pas vu.
Mais pour avoir ce EP de Johnny Otis, il a fallu en plus que je me batte un petit peu pour le mériter car quand je l'ai trouvé ce n'était pas le bon disque qui était dans la pochette. A partir du mauvais disque et en deux ou trois étapes, j'ai fini par récupérer le bon dans une autre pochette, et j'étais bien content de mon coup. Ça m'est déjà arrivé de réussir ce coup-là, mais bien souvent c'est rageant de trouver la pochette d'un disque intéressant et de ne pas mettre la main sur le disque.
Quand je dresse la liste des pionniers survivants de la première époque du rock 'n' roll, j'ai systématiquement tendance à oublier Johnny Otis. Déjà, j'avais tendance à le négliger quand j'écoutais les différents volumes de Testament du rock sur lesquels il figurait systématiquement. Certes, Otis n'a pas le charisme ni la surface médiatique d'un Little Richard, d'un Chuck Berry ou d'un Fats Domino. Il n'en a pas eu non plus le succès à l'échelle mondiale. Mais en tant que producteur (du Hound dog de Big mama Thornton en 1953 par exemple), découvreur de talents, musicien (batterie et vibraphone), chanteur, chef d'orchestre et présentateur du Johnny Otis Show à la radio puis à la télévision dès les années cinquante, il a eu un rôle indéniable dans l'avènement et le développement du rock.
Je ne connais de Johnny Otis que des enregistrements de sa période Capitol (de 19857 à 1959), qui sont de l'excellent rock/rhythm & blues, mais avec une production léchée et un style qui n'a rien de sauvage. On en a quatre bons exemples ici avec Telephone baby, l'un de ses plus gros tubes, un duo avec des réparties entre Johnny Otis et Marci Lee. Il y a deux voix aussi sur Castin' my spell et I'll do the same thing for you, mais elles sont en choeur. Castin' my spell est un excellent rock qui, comme le précise les notes de pochette, reprend le rythme de Willie and the hand jive (le plus gros succès d'Otis pour le coup), un rythme qui est tout simplement un Diddley beat.
Comme son titre l'indique, Three girls named Molly doin' the Hully Gully, en plus d'être un Hully Gully, est une chanson amusante dont le refrain est chanté sur l'air de "Ouh la menteuse, elle est amoureuse".
Sinon, il y a une chose qui me surprend avec les éditions françaises des disques Capitol des années cinquante, comme celui-ci ou le disque des Four Knights par exemple. Très souvent en effet, toutes les indications de la pochette ou du rond central semblent identiques à ce qu'elles pourraient être sur un pressage américain, à tel point que j'ai longtemps pensé que le Four Knights était un import, mais une mention sur l'étiquette du disque précise quand même "made in France". Pour ce Johnny Otis, il y a en plus l'indication que la pochette a été imprimée à Lyon et que la photo au recto est un Ekta Abeille, donc je suppose une photo prise exprès pour le pressage français, mais quand même, je me demande parfois si certains de ces disques Capitol n'étaient pas fabriqués en France à l'intention des militaires américains stationnés dans des bases en France.
J'avais laissé un commentaire hier, mais via Google reader et j'ai l'impression que cela n'a pas fonctionné.
RépondreSupprimer.. Well, cool, ce Johnny Otis de derrière les fagots. Impressionnant de voir toutes les brocantes que vous avez du parcourir (et parcourez toujours !?)
Hum... Y aurait t'il moyen d'obtenir une petite compilation de certaines plages particulièrement croustillantes avec l'achat de votre livre ?
(Qui ne demande rien n'a rien...)
Merci pour Vivonzheureux en tous cas, que je suis depuis .. un certain temps, et apprécie beaucoup..
Hector,
RépondreSupprimerBien tenté en effet ! Il n'y a pas de CD fourni avec le livre et surtout je n'ai numérisé que quelques titres des disques chroniqués (pour la plupart disponibles en écoute dans le radio-blog de la colonne de droite), mais envoie-moi la liste des disques qui t'intéressent à pol.dodu @ wanadoo.fr et je verrai ce que je peux faire (et si tu ne cherches pas de titres en particulier, je peux te faire une sélection maison...).
Cool. Merci de ta réponse.
RépondreSupprimerUn ptit chèque pour le livre(et un CD vierge) devraient suivre d'ici quelques temps. A +