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14 mars 2009

WILLIAM BELL : The soul of a bell


Acquis à la FNAC de Reims le 13 janvier 2009
Réf : SCD-8607-2 (STAX 719) -- Edité par Stax aux Etats-Unis en 2002
Support : CD 12 cm
13 titres

Je n'espère plus grand chose des soldes de disques d'une FNAC désormais, notamment pas d'y écluser mon solde de carte cadeau, mais bon an mal an, ou plutôt bon semestre mal semestre vu que les soldes ont lieu deux fois par an, j'en reviens quand même encore presque chaque fois avec au moins un disque intéressant. L'été dernier à Nancy c'était le Subway Sect, cet hiver à Reims, ce fut ce premier album du soul man William Bell, sorti à l'origine en 1967, un disque au titre bizarre, même si on saisit bien le jeu de mots sur le nom de Bell, L'âme d'une cloche plutôt que L'âme de Bell s'il n'y avait pas eu de "a".
Je connaissais surtout William Bell de réputation pour son classique You don't miss your water (till your well runs dry) mais, alors même que j'étais plongé pendant des heures dans les inédits de Booker T & the MGs, je n'allais pas laisser passer pour quelques euros un disque de la période dorée de Stax enregistré avec ces mêmes Booker T & the MGs, plus les Memphis Horns et Isaac Hayes aux claviers, et plus encore un apport bien dosé de cordes et de choeurs.
Le parcours de Bell est un peu bizarre : il a des tubes chez Stax très tôt (1961 avec You don't miss your water et 1962 avec Any other way), mais il part à l'armée de 1963 à 1965 et sa carrière en souffre, même s'il sort régulièrement des singles jusqu'en 1967, quand arrive enfin ce premier album. Il n'a pas pas l'énergie et la présence d'un Otis Redding, mais c'est un excellent chanteur et l'auteur d'un grand nombre d'excellentes chansons, souvent co-signées avec Booker T.
L'album s'ouvre sur Everybody loves a winner, l'un de ces titres avec des cordes et des choeurs justement, une ballade superbe à vous tirer des larmes, qui a bien marché en 45 tours. On retrouve ensuite une nouvelle version de You don't miss your water qui, comme Any other way, également ré-enregistrée pour cet album, bénéficie là d'une production Stax en pleine maturité. C'est au quatrième titre, une excellente version de I've been loving you too long (to stop now) d'Otis Redding, que je me suis rendu compte qu'il n'y avait que des slows depuis le début. J'ai alors pensé que, soit il n'y avait que des titres lents sur ce disque, ce qui aurait été dommage, soit il y avait comme pour les compilations Formidable rhythm and blues une face lente et une face rapide, ce qui est effectivement le cas puisqu'on à droit à cinq titres rapides à partir de la piste 7 de ce CD (les deux derniers titres sont des versions différentes de You don't miss your water et Any other way).
Le premier titre rapide, c'est Eloise (Hang on in there), un original également sorti en single, un prototype parfait du son Stax qu'Elvis Costello et Steve Nieve ont dû étudier à fond au moment d'enregistrer Get happy !!, et c'est encore plus flagrant pour le piano sur Any other way qui arrive ensuite et sur It's happening all over. Never like this before, lui aussi sorti en single, est excellent lui aussi, avec sa basse sèche et ses choeurs féminins et masculins.
Aujourd'hui, à 70 ans, William Bell demeure actif comme interprète (son dernier album, New lease on life, date de 2006), producteur et business man.
Le CD de The soul of a bell se trouve facilement pour pas cher, et on peut pré-écouter une grande partie de l'album sur Deezer.

1 commentaire:

  1. salut,
    Je viens de découvrir ton blog, assez éclectique mais intérêssant,comme toi,je considère que cette période est la plus pure de stax,cet album,le "wanted one soul singer" de Johnnie Taylor,"Knock on wood" d'Eddie Floyd,"soul finger" des Barkays qui contient "hole in the wall""hip hug her" de Booker T sans oublier les Mar-keys,Carla Thomas etc...
    Merci pour le turf.
    Patsoul

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