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07 mars 2009

BUDDY HOLLY : Rock-a-bye-rock


Acquis sur un vide-grenier de la Marne vers 2000
Réf : 94.607 -- Edité par Coral en France en 1964
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Rock-a-bye-rock -- Maybe baby-/- Brown eyed handsome man -- Rave on

Je ne sais plus trop où c'était, mais peut-être bien à Athis ou à Mardeuil. Habituellement, je n'aime pas acheter les disques sans pochette, mais des EPs de Buddy Holly je n'en ai pas souvent rencontrés et il y a une petite chance que Ducretet-Thomson ait été le distributeur français de Coral et donc que ce disque ait été vendu dès l'origine dans cette pochette (sachant, voir ci-dessous, qu'il existe une pochette illustrée).
On a beaucoup parlé ces jours-ci de Buddy Holly à l'occasion de la commémoration des cinquante ans de sa mort. S'il est encore présent dans les mémoires aujourd'hui, plus que Richie Valens ou The Big Bopper, morts dans le même accident, c'est qu'il a eu l'occasion en moins de trois ans de composer et d'enregistrer un nombre déjà impressionnant de titres qui sont devenus des classiques (Il était avec Chuck Berry et Bo Diddley l'un des rares auteurs-compositeurs-interprètes des débuts du rock). S'il avait survécu, on peut très bien imaginer qu'aujourd'hui, à 72 ans, débarrassé de ses lunettes grâce aux progrès de la chirurgie laser, il en serait à enregistrer le énième album d'une série d'enregistrements dépouillés produits par Rick Rubin, et on saluerait le retour à la pureté et à la fraicheur de ses débuts. Oui mais voilà, Holly est mort début 1959 et, indépendamment de tous les tripatouillages que certains de ses enregistrements inédits ont subi après son décès, il nous a laissé en héritage des titres de 1956-1958 qui encapsulent la simplicité et l'énergie des débuts du rock'n'roll.
Pour ma part, je me souviens très bien des premières chansons de Buddy Holly que j'ai connues. C'était That'll be the day et It's so easy, que j'avais en tête toute la journée et que je chantais à voix haute dans la cour du collège en 1976 et 1977. Pour être honnête, je me dois de préciser que, ce que je chantais et connaissais ce n'était pas du Buddy Holly, mais les tubes que Linda Ronstadt a eus en reprenant ces deux chansons !
Outre la qualité de ses chansons et de ses interprétations, la gloire post-mortem de Buddy Holly a été facilitée par le succès et les reprises-hommages de certains de ses fans, notamment les Rolling Stones (Not fade away) et les Beatles (Words of love).
En France, apparemment, les deux 45 tours parus de son vivant chez Vogue n'ont eu aucun succès. Buddy Holly n'a été vraiment connu que dans les années 60, quand une série de EPs est sortie en 1963 et 1964, sur l'insistance de Jean-Claude Berthon de Disco Revue notamment.
Ce disque fait partie de cette série et, comme d'autres, il comporte des titres restés inédits du vivant de Buddy Holly sur lesquels des producteurs et des musiciens sont intervenus après coup. C'est le cas du premier titre du disque, Rock-a-bye-rock, enregistré par Holly en 1956 et complété par le producteur Norman Petty et les Fireballs au début des sixties. Si c'était un blues, je dirais que c'est un truc bâteau en douze mesures. Là, c'est un rock, et je dirais que c'est un truc bâteau à la Elvis et, de loin, le moins intéressant du disque. Ce n'est pas un hasard s'il était resté inédit. Les deux rocks de la face B, la reprise fidèle de Brown eyed handsome man de Chuck Berry (également retravaillée par Petty et les Fireballs) et Rave on, un titre de 1958 repris par M. Ward tout récemment sur son album Hold time, sont d'une toute autre trempe.
Le petit joyau du disque, c'est le tube Maybe baby, une bluette pop, un monument de simplicité à qui l'allitération "Maybe baby" suffit amplement pour dire le sentiment d'un amoureux transi, repoussé, patient et toujours confiant dans sa bonne étoile.

La pochette du EP que je n'ai pas.

3 commentaires:

  1. super! Car c'est une étape incontournable du RnR et du rock. Pas assez pris en compte à mos sens chez nous, je repense à plusieurs fois où je voulais reprendre dans des groupes des morceaux du sieur et qu'on me regardait l'air consterné: trop pop, pas assez agressif etc etc ....Pourtant certaines compos sont des chefs d'œuvre quand au jeu de guitare c'est une référence (jojo dans ses parties rock en est proche ausi).Ph

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  2. Philippe,
    La référence à Jonathan Richman, j'ai failli la faire, mais je me suis retenu car je la fais déjà très souvent, et surtout elle ne s'appliquait pas particulièrement à ces 4 titres du EP. Par contre, hier en écoutant un best-of de Buddy Holly, le lien entre les deux m'a sauté plusieurs fois aux oreilles, surtout avec les solos de guitare. Brièveté, simplicité, attaque, son aussi : le lien est évident, même si, autant que je sache, JR a repris deux fois Chuck Berry, mais jamais Buddy.

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  3. j'avais acheté ce disque à Chaumont, Haute Marne ; j'allais encore au collège. La soeur d'un copain, possédant tous les 45 d'Elvis Presley, nous avait définitivement convaincu de la suprématie du rock fifties, nous qui croyions candidement que tout commençait avec le mersey beat de Liverpool ou le (diddley) beat du "not fade away" rollingstonien.
    Reverb à ressort, hoquets rockabilliens, twang guitars... la soeur du copain... jolie pochette !

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