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30 mars 2008
FELT : Compilation
Offert par Philippe R. à Nantes le 24 août 2006
Réf : 206 074 -- Edité par Virgin/Cherry Red en France en 1984
Support : 33 tours 25 cm
Titres : My face is on fire -- Something sends me to sleep -- Trails of colour dissolve -- Red indians -/- Penelope Tree -- The world is as soft as lace -- Mexican bandit
J'étais en train de farfouiller dans les étagères de disques de Philippe quelques heures avant de le reprendre (le train), et j'ai été saisi quand j'ai sorti ce disque de la pile. Sur le coup, j'avais complètement oublié l'existence de ce 25cm que je n'avais pas vu depuis des années. Notant mon intérêt, Philippe a tout de suite décidé de m'offrir ce disque, un cadeau dont la valeur symbolique est d'autant plus grande qu'il avait pris la peine de faire autographier son disque par tous les membres du groupe au soir du concert de Felt à Reims le 21 juin 1986 (Mais il n'avait pas pensé à prendre un feutre indélébile, la signature de Neil Scott est donc effacée ; restent celles, fragiles, de Lawrence, Gary Ainge, Marco Thomas et Martin Duffy), avant d'héberger la moitié du groupe chez lui à Rilly-la-Montagne (lire ici les souvenirs très vagues de Lawrence à ce sujet).
Les raisons pour lesquelles je n'ai pas acheté moi-même ce disque au moment de sa sortie sont multiples. Déjà, j'étais en Angleterre au moment de sa sortie. Ensuite, ce disque, le premier édité en France de Felt, a probablement été tiré à 1000 exemplaires au maximum et on ne l'a pas vu pendant longtemps chez les disquaires. Et enfin, au moment de sa sortie, ayant déjà acquis Pillows and prayers, The splendour of fear et Penelope tree, j'avais déjà 5 des 7 titres de ce disque et mon budget limité impliquait de donner la priorité à d'autres parutions.
Je parierais que cette compilation a été éditée autour du mois de mai 1984 pour étrenner un tout récent contrat de distribution de Cherry Red et pour coïncider avec la parution dans Actuel d'un grand reportage signé Christophe Nick sur les "purs" du rock anglais, avec en vedette les Smiths, les Pale Fountains, Eyeless in Gaza et Felt (Voir la partie sur Felt ci-dessous).
Je suis à peu près sûr également que Lawrence n'a rien eu à voir quant à la décision de sortir ce disque. Deux indices pour cela. D'abord, il n'y a pas de mention de Shangai Packaging Company sur la pochette, ce qui laisse à penser que Lawrence, qui se cache habituellement derrière cet intitulé, n'en est pas responsable, contrairement à l'habitude. Si la maquette de la pochette est très proche de celles de Felt de l'époque, la photo d'un gars en imper sous la pluie aurait mieux convenu pour un inédit de Joy Division. Ensuite, on trouve sur ce disque My face is on fire, une chanson que j'adore, mais que Lawrence semble avoir reniée après sa sortie, au point de l'avoir réenregistrée sous un autre titre en 1984 (Whirpool vision of shame, sur The strange idols pattern and other short stories, beaucoup moins bien que la version originale mais avec la guitare bavarde de Maurice Deebank) et de l'avoir écartée des trois compilations officielles de la période Cherry Red qu'il a supervisées, Gold mine trash, Absolute classic masterpieces et Stains on a decade (Ce qui fait que, outre les différentes rééditions de Pillows and prayers, on ne trouve My face is on fire que sur le CD bonus du coffret sorti en 1993).
C'est pourtant justement la présence de My face is on fire qui contribue à faire de ce disque un résumé presque parfait des débuts de Felt. On y trouve les faces A des trois premiers singles Cherry Red, une bonne face B, Trails of colour dissolve, et trois extraits de The splendour of fear. N'y manque pour être complet qu'un extrait du premier mini-album, Crumbling the antiseptic beauty, Fortune ou Cathedral par exemple, mais la priorité a visiblement été donnée à The splendour of fear, qui était alors le disque le plus récent du groupe.
Je suis bien content que cette parution française exclusive figure désormais dans ma collection au côté de rares autres exemples, comme le Eighties goldies, d'XTC, également édité par Virgin. Mais la compilation de Felt a un énorme avantage par rapport à celle d'XTC : c'est un beau vinyl à un format que j'aime beaucoup, 25 cm, alors que la compilation d'XTC est malheureusement une vulgaire cassette.
drôle de zig quand même ce lawrence, car répudier my face is on fire c'est pour le moins étrange vu que c'était pratiquement le tube rêvé pour le groupe. Mais bon, il y en a qui aime pas qu'on puisse aimer ce qu'ils font!La peur d'être enfermé dans un tube? dans un style? c'est très paradoxal car ce n'est pas un tube et c'est qd même bien le style du felt de l'époque. ph
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