Acquis dans la Marne dans les annés 1980
Réf : ESC 17666 -- Edité par L'Escargot en France en 1976
Support : 45 tours 17 cm
Titres : I went to the market (I love you) -/- Faut que je me réveille
Dans ces années-là, la première grosse moitié des années 70, il y avait quelques chansons françaises avec beaucoup de paroles que j'étais capable de chanter de bout en bout, pour le malheur de ma famille et de ceux qui me côtoyaient. De tête, me viennent en exemple Les rois mages de Sheila (sorti en 1971), Gigi l'amoroso de Dalida (sorti en 1974) et ce I went to the market de Gilles Vigneault.
Ce 45 tours ne vient pas de la collection familiale, nous ne l'avions pas mais je l'aimais assez pour l'acheter quelques années plus tard, neuf, soldé à quelque chose comme 5 F.
On se souviendra surtout de Gilles Vigneault pour des titres comme Mon pays ou Gens du pays, mais I went to the market, titre plus léger et néammoins très réussi, a quand même aussi connu un beau succès.
Apparemment, l'idée de la chanson est venue à Gilles Vigneault en entendant un pilote d'avion se plaindre d'être obligé parler en anglais, même avec un francophone, à partir d'une certaine altitude. Il en a tiré sur une base folklorique cette chanson qui aborde le thème du bilinguisme de manière légère mais très efficace, comme il s'en explique bien mieux que je ne pourrais le faire ici (et là un pastiche pas très drôle par Thierry Le Luron). L'arrangement et les choeurs typiquement grand orchestre de la version studio ne réussisent même pas à bousiller cette ritournelle entraînante, il y a juste à noter au milieu une reprise instrumentale de la mélodie du refrain avec un instrument qui est soit un synthé soit un cuivre trafiqué.
On peut déplorer que, parmi tous les groupes français qui ont choisi de chanter en anglais parce que "le français et le rock sont incompatibles", il n'y en aient pas plus qui cherchent à exploiter le procédé utilisé ici par Vigneault d'un vers en anglais alterné avec un vers en français.
Allez, tous ensemble :
I must te speak english
À partir de c'te hauteur-là
I love you vous n'm'entendez guère
I love you vous ne m'entendez pas
Tu crois que Omar et Fred sont fans de Gilles Vigneault ?
RépondreSupprimer"PNC aux portes, armement des toboggans, vérification de la porte opposée.
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs bonjour. Vous avez pris place à bord du vol 373 à destination de Paris.
Ladies and gentleman... heu... hello. You're on the flight... heu... three seventy... three... for Paris, heu... "
Denis C.
Denis,
RépondreSupprimerBen en fait, peut-être bien qu'Omar et Fred devraient demander à Gilles Vigneault s'il accepterait pas de leur donner des cours d'anglais...
J'ai commencé à écouter mon intégrale de La Bolduc, achetée récemment à Epernay pour 50 centimes.
RépondreSupprimerLe premier titre, qui est aussi la face A de son tout dernier 78 tours, de 1939, est Je m'en vais au marché. Le livret précise que la chanson est basée sur un thème folklorique des plus répandus.
Les deux chansons sont différentes mais, outre le titre, elles ont au moins un point commun, les tirades à rallonge.
Gilles Vigneault avait probablement cette chanson folklorique en tête quand il a écrit son I went to the market.