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20 mai 2007
JASMINE MINKS : Popartglory
Offert par Jim Jasmine par correspondance en 2001
Réf : mc5025cd -- Edité par Poptones en Angleterre en 2001
Acquis par correspondance chez Glitterhouse en Allemagne en 2006
Réf : mc5025cdp -- Edité par Poptones en Angleterre en 2001
Support : CD 12 cm
14 titres
Les Jasmine Minks auront eu la poisse pendant toute leur carrière.
C'est le premier groupe sur lequel Creation Records a misé sérieusement, au point qu'ils sont le premier groupe du label à avoir sorti un album studio (le mini-album "1-2-3-4-5-6-7 All good preachers go to heaven" à l'automne 1984), avant de partir pour une tournée européenne, flanqués de Biff, Bang, Pow !, le groupe d'Alan McGee, et d'un groupe écossais débutant qui n'avait encore sorti aucun disque.
Manque de bol, au retour de la tournée, le groupe inconnu sort son premier single, "Upside down", et c'est le premier grand succès de Creation et de Jesus And Mary Chain. Creation a du mal à assumer ce succès et qui a donc d'autres chats à fouetter que de s'occuper de son ex-groupe vedette.
En 1988, le label se relance avec une série de nouveaux groupes (House of Love, My Bloody Valentine) et des valeurs sûres (Felt, Weather Prophets, Primal Scream, Momus) et transforme un essai publicitaire en vendant à des dizaines de milliers d'exemplaires "Doing it for the kids", une compilation-catalogue à prix réduit. Le titre qui ouvre l'album est "Cut me deep", une nouvelle chanson des Jasmine Minks, un titre poignant, une des plus grandes réussites du groupe. Mais le disque ne sort pas en single, comme c'était prévu, et l'excellent album sur lequel il figurera, "Another age", n'arrive que des mois plus tard : les Minks ne bénéficieront pas de l'effet "Doing it for the kids"...
Un autre album sortira en 1989, "Scratch the surface". Il est encore une fois excellent, à part peut-être des problèmes de mixage ou de post-production, mais il sort une fois de plus sans aucune promotion et sans single et passe complètement inaperçu.
Après ça, les Jasmine Minks disparaissent petit à petit et vivent leur vie ailleurs que dans le rock.
Un excellent dossier sur un site consacré à Creation Records nous apprend comment, petit à petit, les membres des Jasmine Minks éparpillés aux quatre coins de la Grande-Bretagne se sont retrouvés, grâce aux synthés, aux ordinateurs et à l'internet. De ces retrouvailles nait d'abord un album bricolé auto-produit, "Veritas". Puis c'est à nouveau la bonne surprise et l'espoir : Alan McGee, qui vient de saborder Creation pour se libérer de Sony et de réinvestir dans Poptones, se manifeste et propose de sortir un nouvel album du groupe. Nouveaux débuts, et retour aux Jasmine Minks, mais malheureusement l'histoire va se répéter : Poptones ne sera en pas en mesure (ou n'aura pas la volonté) de mettre les moyens de soutien et de promotion pour permettre à "Popartglory", peut-être le meilleur disque des Jasmine Minks", de rencontrer son public.
Le groupe avait pourtant mis toutes les chances de son côté, et a bénéficié d'un coup de pub national en Ecosse en faisant appel à Tommy Sheridan, un jeune homme politique de gauche local, une sorte d'Olivier Besancenot écossais mâtiné de José Bové (Il a été emprisonné plusieurs fois suite à des actions militantes). L'enregistrement de ce titre, "Daddy dog", et des extraits vidéo ont fait la une des quotidiens et des journaux télé en Ecosse au printemps 2001. Malheureusement, le single annoncé n'est sorti que quelques semaines plus tard, en juillet (!), et de plus en édition limitée à 1000 exemplaires et uniquement en 45 tours !! Pas besoin de préciser que le soufflé médiatique était retombé quand l'album est arrivé quelques mois plus tard...
Ce n'est pas toujours le cas, mais le titre qui ouvre ce disque et qui lui donne son titre donne bien la tonalité du disque : rythmes séquencés, guitares toujours présentes, chant convaincu et d'une grande maîtrise. On a affaire à un groupe en pleine mâturité, en pleine possession de ses moyens, qui livre un disque d'une énergie folle.
La grande différence avec les Jasmine Minks d'avant, qui prouve que les nineties avec leur révolution informatique et la vague dancefloor sont passées par là, c'est la présence marqué sur ce disque de samples, de rythmes préenregistrés, en plus des instruments habituels du groupe.
Je ne vais pas citer tous mes titres préférés du disque : à chaque fois que j'en réécoute un pour le lister parmi ceux que j'aime moins je lui trouve des qualités !
Mais il y en a quand même dans le lot que je préfère encore plus que les autres ! : "3b48" pour commencer, le tube techno-rock du groupe, avec ses paroles un peu surprenantes quand on connait les Minks (If I had the chance to change anything I wouldn't, not that I'm afraid of change I just let things happen anyway).
"Midnight and I" ensuite, avec ses deux voix très réussies (celles de Jim et Tom, le batteur), et son atmosphère qui me fait penser à une version d' "Atmosphere" de Joy Division interprétée par New Order (Le chant de Jim a un peu quelque chose de Ian Curtis tout au long du disque).
"Soul children" et ses choeurs, "On a Saturday" et son orgue à la Doors, les deux avec leur énergie et leur rythme, comme presque tout le disque.
"Redsky" pour clore le disque d'une façon un peu plus sereine.
"Popartglory" se trouve encore un peu partout (ici par exemple), pour presque rien puisque le disque ne s'est pas vendu et que Poptones a liquidé ses stocks. Inutile de préciser que je vous conseille de vous en procurer un exemplaire. Moi-même j'en ai acheté un du commerce pour pas cher car mon exemplaire promo n'avait ni pochette ni crédits.
La description me fait un peu peur ... séquences, samples, etc ... mais je me suis lancé. A 4,93 €, on ne risque pas grand chose. Et, si on n'est pas content, c'est remboursé, pas par la Sécu mais par Dodu !
RépondreSupprimerCharlie,
RépondreSupprimerJe ne dis pas que c'est du satisfait ou remboursé (par moi !), mais franchement tu ne cours pas grand risque. Et puis, comme il y a une chanson intitulée "Redsky", il faut bien que tu vérifies si c'est une reprise du "Red sky" de Pere Ubu. La réponse est non, mais c'est un bon titre quand même !
Merci de me faire connaître les modalités de remboursement !
RépondreSupprimerEuh, un remboursement d'une valeur équivalente à 4,93 €. Je vais y réfléchir, sérieusement.
RépondreSupprimerJe me demande si je n'ai pas dans mes archives un vieux chewing-gum mâché de Vanessa Paradis qui pourrait faire l'affaire...!
Garde ton chewing-gum. Disque épatant !
RépondreSupprimerCharlie,
RépondreSupprimerSoit tu m'as fait une plaisanterie, soit tu as mis du temps à aimer le disque ou alors tout simplement je n'ai pas compris ton message qui demandait à connaître les modalités de remboursement !
En tout cas, je suis content que le disque te plaise et je pense que la compilation Rev-Ola que tu as commandée ne devrait pas te décevoir.
C'est tout ça à la fois. A partir du moment où je m'étais lancé sur l'idée d'un remboursement , je ne pouvais pas ne pas faire une plaisanterie en réclamant un dit remboursement.
RépondreSupprimerEn même temps, la toute première écoute m'a laissé un peu dépité, du genre, "beaucoup de bruit pour pas grand chose". Les synthés m'ont agressé, les salauds. Néanmoins, marqué par l'enthousiasme délirant de l'enregistrement, j'ai remis l'ouvrage sur la table ou, tout du moins, le cd dans mon lecteur. Rapidement, la force de l'album m'a frappé. J'ai tendu l'autre joue. Je dois encore me laisser apprivoiser par les 2 ou 3 derniers titres mais ... c'est franchement épatant.