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11 août 2019

THE PIXIES : Teenage love


Acquis chez Récup'R à Dizy le 6 août 2018
Réf : D.181 X 45 -- Édité par Diamond à Hong Kong dans les années 1960
Support : 45 tours 17 cm
Titres : Teenage love -/- Yie Lai Shan

The Pixies ne sont pas toujours ceux que l'on croit et je n'allais pas me priver de l'opportunité de dérouter certains de leurs fans...
Cela faisait un moment que je revenais systématiquement bredouille de la ressourcerie. Au premier abord, j'ai cru qu'une fois de plus il n'y avait pas de nouveaux disques, puis, en regardant derrière les premiers 45 tours d'une des boites, j'ai vu un EP de Charles Trenet. Du coup, je me suis mis à fouiller un peu plus et je me suis rendu compte que des poignées de nouveaux disques avaient été ajoutées derrière ceux en façade dans quelques-unes des caisses de 45 tours. Au bout du compte, j'ai trouvé une bonne quinzaine de disques, surtout de la chanson française (plusieurs Trenet, mais aussi Léo Ferré et Pierre Dudan), et aussi deux disques du Cambodge et deux 45 tours publiés par Diamond à Hong Kong, dont celui-ci. Je pense que presque tous les disques que j'ai choisis avaient le même ancien propriétaire, même s'ils ne sont pas tous marqués "Michel" sur la pochette.
Mon autre disque est par Kong Ling, l'une des vedettes d'un style en vogue à Hong Kong des années 1950 au milieu des années 1970, l'English Pop, soit des chansons en anglais, originales ou reprises du répertoire américain, adaptées. Diamond était l'un des labels importants sur ce marché. Sur le 45 tours de Kong Ling, on trouve une reprise de No other love, une chanson sur l'air de Tristesse de Chopin, et une autre de More than I can say, un titre de 1960 des Crickets.
Il semble que The Pixies de Hong Kong sont beaucoup moins connus que Kong Ling. Pour tout dire, je n'ai trouvé en ligne aucune référence à ce 45 tours, et même carrément aucune mention du groupe. Sur Discogs, en plus des Pixies que l'on connaît, il y a quatre "The Pixies" et un "The Pixies Three", mais aucun n'est de Hong Kong...
Sur leur disque, pas de reprise de titres américains. A la place on trouve sur la face A, Teenage love, un "original" dans le plus pur style de la pop US, dont l'auteur est Vic Cristobal, l'une des grandes figures de l'English Pop de Hong Kong. Il était originaire des Philippines et s'est installé au Canada pour sa retraite.
Il n'est pas tout à fait impossible que, comme le titre, les paroles de Teenage love soient en anglais. Mais, si c'est le cas, elles sont incompréhensibles, tant elles sont transformées en un yaourt asiatique chanté à au moins deux voix.
La face B est une reprise, mais d'une chanson sino-japonaise, pas d'un titre anglo-saxon.
Yie lai shan est une chanson très renommée en Asie et nous avons la chance de disposer d'une présentation en français de cette œuvre sur le site Jmusic-Hits.com. L'histoire de cette chanson reflète bien les relations entremêlées et tumultueuses de la Chine et du Japon au 20e siècle. Elle a été créée en 1944 par Yamaguchi Yoshiko, également connue sous le nom de Li Xianglan. C'est une sorte de rumba avec une très belle mélodie. La version en 78 tours par sa créatrice est très bien. Il en existe de nombreuses reprises, dont beaucoup sont disponibles en ligne. Celle de mon 45 tours par The Pixies est une réussite, ma préférée de toutes celles que j'ai entendues. Il y a un clavier que l'on entend aussi sur la face A, une sorte d'orgue que j'ai du mal à identifier.
Une très bonne pioche en tout cas. Et on reparlera peut-être de mes disques cambodgiens si j'arrive à déchiffrer les informations qui sont sur leurs étiquettes.

A écouter : The Pixies : Yie Lai Shan



1 commentaire:

  1. La "variété" asiatique de ces années là est tout simplement "merveilleuse".

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