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02 avril 2010

ELLIOTT MURPHY : Soul surfing - The next wave


Acquis chez Noz à Dizy le 5 décembre 2009
Réf : 3074515 -- Edité par Last Call en France en 2002
Support : CD 12 cm
Titres : Ground zero -- Evening gown -- Bilbao Bo Diddley -- If you see her, say hello -- It's a long way home... Benjamin

Elliott Murphy a une production très régulière, avec quasiment un album par an si on compte les live et les collaborations, mais en 2002 l'album Soul surfing n'a pas suffi et il a été suivi en fin d'année par cet appendice en forme d'EP cinq titres, qui a servi également à faire la promotion de la tournée française de février-mars 2003, comme l'atteste l'autocollant apposé sur le boitier.
Il me semble que la vraie raison d'être de ce Soul surfing - The next wave c'est la chanson d'ouverture, Ground zero. Il s'agit bien sûr d'une chanson sur le 11 septembre, du point de vue particulier d'un new-yorkais installé en France et aussi de celui d'un français, car cette chanson est en fait un duo entre Eliott Murphy et son guitariste Olivier Durand, qui raconte la genèse de la chanson sur son site.
C'est un sujet éminemment casse-gueule, mais ils s'en sortent très bien tous les deux en composant une excellente chanson et en tentant d'exprimer le plus honnêtement possible leurs émotions.

Ground zero en concert au Havre le 4 février 2006.

Les quatre autres titres du disque se répartissent en deux reprises et deux titres originaux. Mon préféré est Evening gown, une chanson signée Jagger. Jagger tout seul, sans Richard. Il ne s'agit donc pas des Rolling Stones mais de l'un de ses titres solo. Autant je me souviens encore vaguement de la sortie de  son album Primitive cool dans les années 80, sans pour autant l'avoir écouté, autant je ne savais même pas qu'il avait sorti en 1993 un album intitulé Wandering spirit, sur lequel figurait cette chanson. Certains musiciens professionnels ont été plus curieux et l'ont écouté attentivement puisque, comme me l'a rappelé Philippe R. en entendant les premières notes de la version d'Elliott Murphy, il s'agit au moins de la deuxième reprise de cette chanson, Alejandro Escovedo l'ayant enregistrée en 2000 pour Down to the promised land, la compilation anniversaire des cinq ans du label Bloodshot Records. Je n'ai même pas été capable de faire le rapprochement moi-même alors que j'ai cette compilation, peut-être parce qu'en fait je préfère la version Murphy à celle d'Escovedo.
L'autre reprise, c'est If you see her, say hello, de Bob Dylan sur l'album Blood on the tracks. Une bonne version, pas très éloignée de l'originale, mais peut-être un peu trop sage et propre sur elle. C'est d'ailleurs le seul reproche que j'aurais à faire aux deux autres titres du disque, surtout Bilbao Bo Diddley, dont le Diddley beat exigerait une bonne dose de crasse, de cambouis et de sueur.

2 commentaires:

  1. J'ai un problème avec Elliott Murphy. Enfin, pas avec lui, mais avec son compère, Olivier Durand. Je trouve que, sur scène, le lead-guitariste normand en fait trop. J'ai vu EM live au New Morning il y a 4 ans environ, j'étais au concert de la mairie du 5ème (?) à Paris et, à chaque fois, je me suis demandé s'il n'allait pas bientôt se taire, le bavard ! Crime de lèse-majesté pour probablement la plupart des fans, je pense que leur collaboration devrait s'arrêter là. En fait, si, j'ai aussi un problème avec l'Elliott : je ne supporte plus le son nasillard des guitares acoustiques amplifiées. Come back, Electricity !

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  2. Charlie,
    La dernière fois que j'ai vu Elliott Murphy en concert, mais c'était il y a déjà presque dix ans, je n'ai pas eu la même impression. Au contraire, j'avais apprécié la complicité entre EM et OD.
    Quant au son de guitare, c'est une question de goût, et peut-être que les grattes électriques ressortiront un jour de leur caisse...

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