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13 juillet 2008
GUILLOTINE (25 cm)
Acquis à La Clé de Sol à Châlons-sur-Marne vers 1979
Réf : VCL 5001 -- Edité par Virgin en Angleterre en 1978
Support : 33 tours 25 cm
8 titres
Il s'agit très probablement de la toute première compilation que j'ai achetée. La première d'une très longue série, d'ailleurs elle n'est jamais restée isolée puisqu'en fait je suis rentré du magasin avec deux 25 cm, Virgin ayant décidé quelques mois après leur sortie de re-commercialiser Guillotine et Short circuit live at the Electric Circus (enregistré à Manchester pour la fermeture de cette salle, avec les débuts discographiques de The Fall et Joy Division, rien que ça) emballés ensemble avec un autocollant "Featuring Joy Division".
Contrairement au live Short circuit, Guillotine est une traditionnelle compilation de catalogue de label, reprenant des parutions récentes et un inédit. Il s'agissait de mettre en avant les toutes nouvelles recrues de Virgin, qui venait de laissait tomber son fonds de commerce initial baba-progressif pour tourner new wave. Une new wave vraiment débutante puisque le disque est sorti en février 1978 et qu'une bonne partie des titres ont initialement été publiés en 1977.
Ce disque a la particularité d'avoir des notes de pochette signées par le patron de Virgin Richard Branson. Elles sont sans intérêt, puisqu'au lieu de nous expliquer pourquoi d'un seul coup il édite des disques des Sex Pistols et de XTC au lieu de ses habituels Tangerine Dream et Mike Oldfield, il se contente de prétendre marchander avec lui-même sur la somme qu'il va se payer pour écrire ces notes de pochette avant de balancer une petite fiction sans intérêt.
J'aime bien le format 25cm, notamment pour son aspect compact. C'est un de mes formats de disque préférés avec le 45 tours EP 4 titres et le double 45 tours. Little Hits aime beaucoup ce format aussi, qui a entamé une série de billets chroniquant des 25 cm, dont Guillotine bien sûr.
J'ai toujours beaucoup moins aimé la face A (à télécharger intégralement chez Little Hits) que la face B de ce disque.
You beat the hell outta me, une face B de single des Motors, qui l'ouvre est tout à fait honnête, mais on est loin de leur tube Airport et de la new wave, avec une chanson qui a encore deux pieds dans le pub rock (les Motors sont des ex-Ducks DeLuxe) et un petit côté punky, qui aurait tout à fait eu sa place chez Stiff Records.
Le titre de Penetration qui suit est faible et ne s'améliore qu'un petit peu pour le refrain. On a l'impression d'entendre du X Ray Spex sans relief ni personnalité.
Les deux autres titres de la face sont dus à des groupes restés inconnus par la suite. Le meilleur des deux, c'est Do the standing still par The Table, un groupe qui a sorti deux singles en tout. Cette chanson a un petit côté Wire, mais on ne qualifiera pas The Table de suiveurs quand on saura que leur disque est sorti à l'origine dès avril 1977. L'autre groupe, Avant Gardener, n'a sorti en tout et pour tout qu'un seul EP, fin 1977.
La face B de Guillotine, c'est autre chose.
Déjà, elle commence par Traffic light rock, un titre écarté des sessions de White music, le premier album d'XTC et le seul inédit de cette compilation. C'est effectivement un titre rapide, plutôt rock, moins biscornu que la plupart des compositions du groupe à l'époque mais il y a quand même ce petit côté "stop and go" dans la musique, pas seulement dû aux feux de circulation. Cette chanson n'aurait absolument pas déparé sur l'album ou en face B de l'un des singles du groupe.
Bermuda, de Roky Erickson, est le seul titre plutôt faible de la face. Enfin, ce qui compte c'est que, miracle de la vie, l'ex-leader des 13th Floor Elevators est suffisamment en forme en 2008 pour donner des concerts !
Ensuite, on trouve All wi doin' is defendin' de Poet and the Roots, autrement dit le premier titre que j'ai eu en disque de Linton Kwesi Johnson, extrait de son premier album Dread beat and blood. C'est excellent et ça n'a pas pris une ride, LKJ récitant ses paroles sur un excellent dub.
Le disque se termine par ce qui est probablement, son meilleur titre, le seul de l'album à avoir été un (petit) tube. Il s'agit de Oh bondage up yours ! de X Ray Spex, une chanson à la croisée du punk et de la new wave, avec le chant de Poly Styrene et le gros son de saxo de Lora Logic, qui surprend toujours quand le solo démarre !
Au bout du compte, on a là un document historique intéressant, mais les titres de X Ray Spex, LKJ et XTC (sur la dernière réédition en date de White music) étant facilement disponibles et ceux de The Table et des Motors étant téléchargeables sur Little Hits, il n'y a pas non plus de quoi se mettre en chasse et vider son portefeuille pour se le procurer.
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