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10 octobre 2020

THE DUPONT CIRCLES : In search of the family Gredunza


Offert par Wally Salem par correspondance en septembre 2020
Réf : BEAUTY 039 -- Édité par The beautiful Music au Canada en 2020
Support : CD 12 cm
16 titres

Je connais Wally Salem et son label The Beautiful Music depuis au moins 2007, grâce à sa série de compilations en hommage aux Television Personalities. Un projet de longue haleine, auquel j'ai même contribué en bonus du volume 3, qui comptera à terme dix volumes. Le cinquième est actuellement en préparation. Mais au-delà de cette série, The Beautiful Music est devenu au fil des années un label reconnu dans le cercle de l'International Pop Underground, un véritable label indépendant passionné qui, depuis sa base au Canada, donne leur chance à des artistes et groupes gallois, écossais, américains, espagnols ou canadiens.
Parmi les nouvelles parutions de cet automne que Wally m'a gentiment offertes (il est réputé par ailleurs pour gonfler les colis des commandes qu'il envoie avec des bonus et des surprises...!), il y a notamment de très bons albums par Exploding Flowers et Lisa Mychols & Super 8.
Et puis, il y a ce premier album de The Dupont Circles, un groupe dont le nom vient d'un rond-point et quartier de Washington, la ville d'origine du groupe. Le titre, In search of the family Gredunza fait sûrement référence à un dessin animé de 1971 adapté du livre The cat in the hat de Dr. Seuss. Il y est fait plusieurs fois mention de cette famille Gredunza et l'acteur Allan Sherman, qui joue le rôle du chat, y chante une chanson à ce sujet.
La pochette est très réussie, avec ce qui ressemble à un collage surréaliste de gravures. Elle m'a instantanément fait penser à celle de 25 o' clock des Dukes of stratosphear, qui était elle-même un pastiche d'art psychédélique sixties.
C'est donc le premier album de ce groupe... trente ans après sa formation ! Sur cette longue période, le groupe a connu trois principales incarnations, avec comme noyau central le guitariste et organiste Michael Bennet et le batteur-chanteur Bob Primosch.
Le groupe avait précédemment sorti deux 45 tours, Sarah the weather girl en 1995 et The 53 bicycles EP, dont on retrouve ici cinq des six titres, auxquels s'ajoutent des titres inédits couvrant toutes les périodes du groupe. Il semble que The Dupont Circles aime prendre son temps : ce projet de compilation aurait mis cinq ans pour aboutir.
Côté musique, on découvre, sans surprise chez The Beautiful Music, une noisy pop teintée de psychédélisme, avec plusieurs titres qui ont un son garage assez marqué. Dans un style et avec des influences similaires, avec aussi un parcours au long cours, j'ai pensé à l'écoute aux allemands francophiles The Truffauts, que je verrais bien d'ailleurs au catalogue de The Beautiful Music.
Les influences du groupe se reflètent dans les trois reprises au programme : Tales of Flossie Fillet, à l'origine une face B de 1968 de Turquoise; Joke's on Zandra, excellente version d'une chanson de The Times que je ne connaissais pas, parue en 1985 sur Go! with The Times; et bien sûr la très bonne reprise de How I learned to love the bomb, précédemment parue sur le volume 4 des hommages aux Television Personalities. A cette occasion, je viens de me rendre compte avec horreur que j'ai chroniqué deux fois à cinq ans d'écart le maxi original des TVPs, en 2012 puis en 2017 au moment de la sortie de mon livre Journal d'un fan de chambre. C'est d'autant plus bête que,la deuxième fois, j'aurais pu choisir à la place le petit 45 tours, qui a une pochette et des faces B différentes.
Pour ce qui est des chansons originales, je me suis rendu compte que j'ai tendance à préférer les chansons inédites à celles des singles, même si j'aime bien Everywhere girl, 53 bicyles, l'instrumental Sputnik et Sarah the weather girl. Et donc, mon original préféré est The man in the snuff shop, et j'apprécie aussi particulièrement The trip, Locked away, qui me rappelle les amis Jasmine Minks, Wonder et les plutôt garage Get down off my back et Tick tock.
Je n'ai jamais rencontré Wally et je ne verrai probablement jamais The Dupont Circles en concert, mais notre passion commune pour la musique nous rapproche et c'est comme si c'étaient de vieux amis, membres d'un réseau qui fait le tour du monde.




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