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19 janvier 2013

COUNTRY GIANTS VOL. 6


Acquis chez Age Concern à Douvres le 5 janvier 2012
Réf : CDS 1153 -- Edité par Camden/RCA en Angleterre en 1973
Support : 33 tours 30 cm
12 titres

Je suis tombé deux fois sur cet album en trois jours. La première fois, je l'ai laissé, mais la deuxième, il était à la fois pas cher et en bon état, et je visitais une toute dernière boutique avant la fin de mon escapade anglaise. J'ai donc craqué et ajouté ce disque à ma petite pile, qui comprenait notamment un Best of du Velvet Underground en cassette qu'un autre client d'au moins 75 balais a lorgné en me disant que, s'il l'avait vu avant moi, il ne l'aurait pas laissé passer.
Les notes de pochette au dos de l'album commencent ainsi : "Un simple coup d'oeil aux artistes présents sur cet album montrera que la promesse de son titre est largement tenue, car si jamais une assemblée de géants de la Country a mérité son nom, c'est bien cette compilation". Ce à quoi j'ai eu instantanément envie de répliquer : "Un simple coup d'oeil à la pochette de ce disque ne donnera aucune indication sur les artistes présents sur cette compilation, même s'il favorisera sa vente presque autant que la liste de géants de la country présents sur cette compilation"...
Vous vous souvenez peut-être qu'on avait parlé ici d'un 45 tours compilation appelé Country guitar (Great country and western hits), premier volume d'une série à succès lancée par RCA. Sur la pochette, il y avait deux cowboys qui s'en allaient au loin dans un décor de western. Il est clair que ce sixième volume de la série Country giants est un descendant direct de ce premier disque. Les deux sont édités en Angleterre par RCA, et trois des quatre artistes présents sur le 45 tours se retrouvent sur cet album (Jim Reeves, Hank Snow et Jim Ed Brown des Browns).
On pourrait croire que tout oppose les grises et guindées années cinquante et les futiles et colorées années soixante-dix. Et pourtant, non. Pour ce qui est des pochettes, chaque fois le label s'est appliqué à illustrer le plus fidèlement possible un aspect de la musique Country and Western qu'il contient : le westen pour le 45 tours et la campagne (country) pour cet album. D'où ce choix de photo d'une fille de paysans en salopette, protégée du soleil par un chapeau à fleurs, qui participe de bon coeur à cette activité essentielle de l'année agricole qu'est la moisson. Cette iconographie n'était pas réservée à l'austère country, voir aussi les Hot hits et les Pop hits.
Côté musique, on trouve ici à la fois des titres récents (au moment de la parution, bien sûr) et des grands succès comme les deux titres de Jim Reeves et le classique des classiques, I'm movin' on de Hank Snow. Que ce soit des chanteuses ou des chanteurs qui officient, la majorité de l'album est constituée de titres très commerciaux, voire carrément pop : (I never promised you) A rose garden de Dottie West, Morning de Jim Ed Brown, Just for what I am de Connie Smith, Never ending song of love de Dickey Lee, One tin soldier de Skeeter Davis et les deux Jim Reeves.
Mais, outre le Hank Snow, il y a quelques excellents titres dans le lot : The taker de Waylon Jennings, une chanson écrite par Kris Kristofferson et Shel Silverstein, la reprise de Four strong winds par Bobby Bare, et aussi les deux titres de Jerry Reed, surtout la reprise instrumentale du tube de Ray Charles All I ever need is you avec Chet Atkins, extraite de leur album commun Me and Chet (les deux coquins avaient sorti quelques temps plus tôt Jerry and me !).
En tout cas, voilà un disque assez léger et ensoleillé pour éclairer un week-end d'hiver, à passer au chaud en regardant les vidéos ci-dessous, même si les versions ne sont pas celles du disque (celle de Bobby Bare, sans choeurs et avec la guitare plus en avant, est largement supérieure).


Bobby Bare, Four strong winds, en 1965.


Waylon Jennings The taker et We had it all, en 1975.


Jerry Reed et Chet Atkins ensemble pour une version chantée de All I ever need is you.

5 commentaires:

  1. "four strong winds est une chanson "essentielle"...si essentielle que pour s'en persuader il suffit de visionner celle donnée en public par les Brothers Four (visible sur You Tube)
    http://www.youtube.com/watch?v=M10lwUDzoYA

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  2. dans cette version de b.Bare il y a quelquechose proche du steady rock derrière qui au début m'a surpris mais finalement très bonne version personnelle.
    Pour les B.4 bof beaucoup de pathos, j'aime mieux la version originale de ian et sylvia.Quant à young la version de l'album comes a time est très bonne, depuis il l'a jouée et rejouée mais ...bof
    Quant à moi je vais la jouer maintenant rien que pour moi.Ph

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  3. ah oui à propos de la pochette au fait tu ne pouvais pas trouver mieux que ce disque vu le nom du magasin !

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  4. Oui, dans un certain sens.
    Dans l'autre sens, je m'en voulais presque de priver de la cassette du Velvet un gars qui aurait pu être un bénéficiaire de leurs oeuvres...
    Sinon, je ne connais pas bien les versions les plus connues de "Four strong winds", mais c'est incontestablement une très bonne chanson.

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  5. Je trouve, pour ma part, que le pathos sied à cette chanson ou, plutôt, que certaines chansons attirent le pathos comme l'aimant le fer, "four strong winds" est de ce métal là ; la version de Ian et Sylvia est bien sûr excellente mais rien n'égale celle de Harry Belafonte.
    Quant à Neil Young, je pense qu'on aurait dû le débrancher depuis bien longtemps.

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