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21 août 2010
TALKING HEADS : And she was
Acquis en soldes en France à la fin des années 1980 ou au début des années 1990
Réf : 1567166 -- Edité par EMI en France en 1986
Support : 45 tours 30 cm
Titres : And she was (Extended mix) -/- And she was (Dub mix) -- Perfect world
Déjà, j'avais acheté Speaking in tongues un peu en décalé et j'avais été assez déçu même si au bout du compte il y a quelques chansons que j'aime beaucoup sur cet album.
De Little creatures, j'ai d'abord surtout connu le tube Road to nowhere, qu'on entendait partout et dont le clip a été plus que multi-diffusé. Finalement, j'ai récupéré un exemplaire de la musicassette, avec une version allongée de The lady don't mind en bonus, puis ce maxi avant de finir par acheter le 33 tours lui-même.
Je lis un peu partout que Little creatures marquait une sorte de retour au son des Talking Heads à leurs débuts. Ce qui est sûr, c'est que le groupe s'est resserré sur cet album sur son quatuor de base, avec quelques musiciens invités et des choristes mais on est loin de la troupe des deux albums précédents (En 1985, Tina Weymouth parlait d'un virage à 180°). Je suis d'accord avec AllMusic pour dire que cet album est avant tout accessible et pop. Il est moins "original" que 77 mais excellent tout de même, c'est même carrément un sans-faute car il contient à mon goût neuf bonnes chansons sur neuf. Parmi celles-ci, And she was est l'une de mes préférées et ce n'est pas un hasard si elle a été choisie pour ouvrir l'album et pour figurer en face A de l'un des trois singles qui en ont été extraits.
Tiens, on parlait de pop : dans une interview pour Goldmine en 1992, le journaliste parle de Buddy Holly pour les années 80, David Byrne évoque La bamba pour le refrain et Chris Frantz précise qu'il a mis un peu du Cherry, cherry de Neil Diamond dans la guitare ! Honnêtement, quand j'écoute And she was je n'entends pas tout ça. J'entends une chanson pop calme, un peu désincarnée avec différents bouts de riffs et surtout avec un refrain entraînant.
La version de l'album se suffit largement à elle-même, mais on a quand même droit sur ce maxi à deux versions différentes de And she was (Une "Early version", que je ne connais pas, est également sortie en bonus des dernières rééditions CD de l'album).
J'ai fait deux écoutes comparatives et je peux confirmer que le Dub mix fait cinq secondes de moins que la version de l'album, mais à part ça je suis bien en peine de pointer les différences. J'arriverai peut-être à m'auto-persuader que la basse et la batterie sont un peu plus marqués et qu'il y a quelques autres changements, mais c'est purement cosmétique et en tout cas ce n'est ni une version instrumentale ni une version dub à proprement parler, avec grosse basse, grosse batterie, plein d'écho, moins de vocaux et des instruments qui vont et viennent.
La version longue de la chanson a été remixée par Eric E.T. Thorngren, déjà en charge de l'enregistrement et du mixage de Little creatures. Il a ajouté une grosse minute à la version originale et pour le coup la batterie est plus marquée. Il y a aussi quelques collages, avec notamment le riff de guitare électrique de la fin qui est rajouté en intro et un peu de bidouillages à un moment avec un effet vocoder sur les voix, mais globalement E.T. a au moins réussi à ne pas bousiller la chanson, même si la seule version qui vaille est celle de l'album.
C'est à croire que seuls neuf titres ont été enregistrés lors des sessions de Little creatures : aucun inédit n'est apparu en face B des trois singles. Perfect world, le troisième titre du maxi, est donc un autre titre de l'album. C'est presque une ballade soul qui dégage avant un tout un grand sentiment de sérénité, reflété dans le chant de David Byrne
Comme tous les disques de cette série autour de Little creatures, ce maxi bénéficie d'une superbe peinture de Howard Finster en illustration de pochette.
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