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28 juillet 2010
JONATHAN RICHMAN & THE MODERN LOVERS: My little Kookenhaken
Acquis par correspondance via eBay aux Pays-bas fin décembre 2009
Réf : 11 819 -- Edité par Beserkley au Benelux en 1978
Support : 45 tours 17 cm
Titres : My little Kookenhaken -/- Roadrunner (Thrice)
L'idée en achetant ce disque c'était simplement de me faire un petit cadeau de fin d'année en m'offrant une curiosité. Je ne vais pas essayer de prétendre que c'était pour la musique, vu que j'ai depuis longtemps les deux faces de ce 45 tours sur d'autres disques, mais bon, la pochette est inédite et se suffit à elle-même.
Je n'irai même pas jusqu'à prétendre que je trouve cette pochette belle ou réussie. Non, je trouve même que Jonathan n'est pas du tout à son avantage avec cette fine moustache. Sur la pochette de l'album Modern Lovers live ! (album d'où est tirée la face A) ça passait encore à peu près, car la photo était prise de loin et la chemise blanche lui donnait un petit air d'hidalgo, mais là, avec ce gros plan ingrat... Je préfère le bouc poivre et sel qu'il arbore depuis quelques années. Mais sinon, question look, rappelez-vous que c'est à cette époque que Jonathan arborait le jean coupé en short et les chaussettes de foot remontées jusqu'aux genoux !
Ces considérations esthétiques évacuées, réjouissons-nous quand même d'avoir deux morceaux de musique excellents sur ce disque. Ce n'est pas pour rien que Modern Lovers live ! est l'un de mes albums live préférés. Il faut dire que pour une fois le fan ne se sent pas volé car quatre des neuf titres, tous excellents, n'ont jamais été publiés ailleurs par Jonathan Richman. Il s'agit de I'm a little dinosaur, Morning of our lives, I'm a little airplane et My little Kookenhaken. Chacune de ces chansons aurait fait une excellente face A de 45 tours. En Angleterre, le label a sélectionné Morning of our lives (et aussi pour un autre 45 tours New England, un titre du premier album). C'est une très belle chanson, que j'apprécie énormément, mais un choix courageux de single car ce n'est pas un titre facile. Au Benelux, le label a opté pour My little Kookenhaken, parce que la chanson est plus enjouée sûrement, mais peut-être aussi parce que le mot inventé "Kookenhaken" a une consonnance assez proche du néerlandais, il me semble. Et toute la chanson est basée sur ce mot. Il faut entendre le public éclater de rire quand Jonathan explique, après l'avoir prononcé une première fois : "Vous ne savez pas ce que ce mot veut dire". "Moi non plus" précise-t-il ensuite, mais une petite voix le fait sonner à ses oreilles à chaque fois que son coeur trouve une reine. La première fois, il avait cinq ans, et avec ce souvenir d'enfance on est dans des thèmes proches de That Summer feeling, Not yet three ou Ice cream man. Musicalement, les Modern Lovers (Leroy Radcliffe, Asa Brebner et D. Sharpe) sont parfaits. L'interprétation est fine et légère et vocalement ils s'y mettent tous les quatre pour nous chanter les "Kookenhaken".
La face B, Roadrunner, est la même que celle du 45 tours anglais Morning of our lives. Elle est dite "Thrice" car c'est la troisième officiellement éditée : la "Once", éditée en 1976, date de l'époque des Modern Lovers première époque, lors des sessions avec John Cale vers 1971-1972 et la "Twice" a été publiée sur la compilation Berserkley chartbusters en 1975. Celle-ci est issue de la série de concerts enregistrée pour l'album et elle prend tout son temps pour nous emmener combattre la solitude en ballade sur les routes du Massachussets par une froide nuit : plus de huit minutes pour une version sereine où les deux guitares supplantent sans problème l'orgue absent de Jerry Harrison. Mais même sans clavier, c'est à un autre de mes albums live préférés, où l'orgue est pourtant très présent, que Roadrunner (Thrice) me fait penser, le Live 1969 du Velvet.
Ce n'est pas tous les jours que je vais acheter des disques uniquement pour leur pochette, mais je ne le regrette pas car au bout du compte ce disque ne dépare pas dans ma collection de 45 tours de Jonathan Richman.
Bien joué, belle acquisition. Achetez un disque rien que pour la pochette, je trouve ça classe.
RépondreSupprimerJe ne suis pas aussi négatif que toi sur la pochette : derrière la moustache, il y a le sourire, charmeur.
Les dates françaises de notre Jonathan en cet automne 2010 :
RépondreSupprimer13-Oct Paris, France La Boule Noire
14-Oct Toulouse, France La Dynamo
15-Oct Angouleme, France La Nef Club
16-Oct Bordeaux, France Le Krakatoa
19-Oct Poiters, France Le Confort Moderne
20-Oct Clermont-Ferrand, France La Cooperative De Mai
21-Oct Montpelier, France La Secrete Place
Le seul problème est qu'à Paris, ses concerts vraiment réussis se passent au Café de la Danse !
Charlie,
RépondreSupprimerMerci. C'est bien les dates indiquées sur le Jojoblog, mais je pense qu'il y a une erreur pour Poitiers car Le Confort Moderne annonce le concert pour le 17 octobre plutôt que le 19.
Pour Paris et Jonathan, le Café de la Danse c'est parfait, le Nouveau Casino c'était bien aussi, mais apparemment La Boule Noire ça risque de pas être top.
Comme j'essaie de le faire chaque fois que je peux, je vais sûrement privilégier la province (Angoulême ? Mérignac/Bordeaux ?, Poitiers ?).
T'as bien raison. Un comparatif du prix des places montre que, grossièrement, c'est moitié moins cher en Province (sauf en Auvergne, mais on sait pourquoi.)(je sais, c'est facile, Hortefeux a à peine fait mieux). D'un autre côté, si Jonathan l'apprend, nous aurons le droit à quelques morceaux de plus ! Dans le quartier, des reprises de Maurice Chevalier s'imposent. En ce qui me concerne, La Boule Noire est à 10 mn de métro de chez moi et, après tout, la salle conviendra peut être bien à notre Jojo :-))
RépondreSupprimerService vraiment minimum de la part de Jonathan hier soir !
RépondreSupprimerC'est plein d'entrain que j'enfourchais mon velib vers 19 h 30. Quelques coups de pédales m'ont suffi pour rejoindre la Boule Noire. Après une belle première partie folk-pop, 2:12 AM, place à Jojo à 20 h 30 pétantes. 65 mn. Pas plus, pas de rappel malgré près d'un quart d'heure de réclamation enthousiaste de la part des fidèles présents. Même show que d'habitude, même pas de danse. Son sourire charmeur et sa bonne humeur ne vont plus finir par suffire. Le couvre-feu était prévu à 22 h 00, il a eu lieu à 21 h 50. A 22 h 00, j'étais rentré chez moi, à 23 h 00, couché, j'ai pris un bouquin. Pas l'impression d'avoir été au concert. Déception.
Ses quatres derniers concerts parisiens ont tous été très courts, dans le même format. Il serait temps qu'il passe à autre chose. Irons-nous la prochaine fois ?
Un nouvel album vient de sortir.
Il semble bien que le nouvel album "O Moon ..." ne soit pas encore sorti. Amazon.fr ne l'annonce que pour décembre, Amazon.com pour le 9 novembre. Belle pochette, en tout cas, aperçue sur des affichettes au concert d'hier soir.
RépondreSupprimerCharlie,
RépondreSupprimerJe ne sais pas ce qui s'est passé, mais je n'ai pas reçu l'alerte habituelle sur tes commentaires et je viens juste de les découvrir. D'un autre côté, ça me permet de te répondre avec mon expérience du concert d'hier à Bordeaux.
Des concerts d'1h à 1h30 en duo avec Tommy Larkins, ça fait plus de dix ans maintenant que Jonathan ne fait que ça, et rien n'indique qu'il compte modifier cette formule de tour de chant assez classique.
Après, même d'un jour à l'autre, il n'y a pas deux concerts identiques. J'ai lu d'autres compte-rendus en ligne de gens qui ont apprécié le concert de La Boule Noire, même s'ils notent aussi qu'il a été court (apparemment, les 65 minutes incluaient deux titres en-rappel-sans-l'hypocrisie-de-sortir de-scène !, une technique régulièrement adoptée par Jonathan en tournée cette année, d'après ce que j'ai lu).
Je n'ai pas chronométré le concert de Bordeaux, mais j'ai noté que le public (environ 200 personnes je dirais) l'a apprécié, a beaucoup rigolé et tapé dans ses mains comme à l'habitude, même si le répertoire était exigeant, avec quasiment uniquement des chansons du dernier album et de celui qui va sortir, à part, de tête, "Egyptian reggae" et "Let her go in the darkness". Pas de "Pablo Picasso", "Modern world" ou "Lesbian bar" comme ces dernières années, mais avec des nouveaux titres de la trempe de "O moon", "Sa voix m'attise" et "If you want to leave our party just go", ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre.
Les concerts de Jonathan restent pour moi des moments d'émotion rare et je sais donc que je continuerai à faire de mon mieux pour ne pas rater une occasion de les vivre. Mais si la formule te lasse, mon conseil serait de ne pas prendre le risque d'y aller la prochaine fois en espérant qu'elle aura changé...!
Attention, le concert m'a plu. Mais, il(s) serai(en)t revenu en pousser une que nous aurions apprécié. C'est vrai qu'il nous avait prévenu d'un "c'est tout" après le dernier morceau.
RépondreSupprimerAh, il est loin le temps où, apprenant qu'on avait raqué 24 € pour le voir et l'entendre, JR nous en donnait plus, parce qu'il trouvait ça cher. De nos jours, on raque toujours autant ... pour moins.
Bon, j'ai compris ton message : Jonathan "don't fuck with the formula". C'est un nouveau copain de Mike Love ou quoi ? Mais la "formula" me fatigue un peu.
Sur ce, je vais aller réécouter ma cassette pirate de Jonathan Richman & The Modern Lovers enregistrée à l'aide de mon walkman Sony au New Morning en ??? et ... commander le nouvel album !
Ennui et désarroi. Perturbantes impressions. Je viens de recevoir et d'écouter le nouvel album. Et mon sentiment issu des 3 dernières prestations live du bonhomme auxquelles j'ai assisté se confirme. Il tourne en rond, notre Jonathan, il m'ennuie, il me désarçonne. L'objet ne m'a coûté que 7 €, je m'en sors bien. Je décroche.
RépondreSupprimerBonjour Charlie, et bonne année à toi !
RépondreSupprimerJonathan suit sa route, et en privilégiant l'épure pour ses enregistrements, réalisés de plus en plus dans des conditions proches du live il me semble, il ne choisit pas la facilité pour l'auditeur.
Etant moi-même un inconditionnel, je ne suis pas le mieux placé pour en parler. Il est sûr qu'à presque 60 ans il n'a pas les mêmes intérêts et ne fait pas les mêmes disques qu'à 25. Il n'a pas toujours la même énergie non plus, mais ça parait normal.
Ce n'est pas un hasard si je choisis majoritairement de chroniquer des disques de la période Beserkley, celle avec qui je l'ai découvert, mais les autres périodes vont suivre...
Pour ce qui est du dernier album, mes titres préférés pour l'instant sont "Sa voix m'attise", "My affected accent" et "O Moon".
Je m'aperçois que je n'ai jamais réécouté ce foutu dernier album de notre homme.
RépondreSupprimerMais, ce n'est pas pour ça que je vous écris. J'ai acquis samedi dans une des (la) meilleures boutiques d'occasion de Paris, le single "That Summer Feeling" et j'en suis tout content. Oh, pas à un prix doduiesque ridicule, genre 0.35 cts d'€. Loin des tarifs que l'on peut rencontrer sur internet, il est à 22 € sur priceminister, mais 7,50 € pour un état neuf. Correct quoi !
Très bonne pioche, Charlie. Un single essentiel, avec une superbe pochette dessinée par Jonathan Richman lui-même... Il n'est pas (encore) dans Blogonzeureux!, principalement parce qu'il a déjà eu droit il y a bien longtemps à un article spécifique dans Vivonzeureux!.
RépondreSupprimerSinon, si ce n'est pas indiscret, c'est quoi ta bonne adresse pour les disques d'occasion ?
Mon coin à champignons ? Il faut que je vous le donne ?
RépondreSupprimerPLUS DE BRUITS, 35 rue de la Rochefoucaud, Paris 9ème.
Attention, le disquaire ne prend pas la CB :-). Par contre, il a une politique : ne pas vendre hors de prix, rester raisonnable dans les prix. Très beau stock en vinyles, singles comme albums.
Il fait sa meilleure journée la veille d'un CIDISC : les marchands étrangers affluent dans sa boutique