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23 août 2009

COLIN NEWMAN : A-Z


Acquis par correspondance chez DVD Legacy aux Etats-Unis en octobre 2007
Réf : BBL 20 CD -- Edité par Beggars Banquet en Angleterre en 1988
Support : CD 12 cm
17 titres

C'est assez rare pour être souligné : c'est bel et bien la lecture d'une critique de ce disque (par Jasonaparkes sur Head Heritage, le site de Julian Cope) qui m'a décidé à acheter ce disque.
En 1982, j'avais ramené de Londres pour Philippe R. et/ou François B. le troisième album de Colin Newman Not to et le single qui en avait été extrait, We means we start. Quelque temps plus tard, j'ai dû avoir la possibilité d'écouter le deuxième album, l'instrumental Provisionally entitled The singing fish, mais contrairement à ce que je pensais je n'avais probablement jamais eu l'occasion d'écouter ce premier album solo du chanteur de Wire, A-Z.
Qu'est-ce qui m'a intéressé dans la chronique de Jasonaparkes ? Et bien l'explication que plusieurs des chansons de cet album avaient en fait été écrites pour Wire l'année précédente, pour le troisième album 154 ou en vue du quatrième album qui n'a pas vu le jour, le groupe s'étant alors séparé une première fois. Au moins un titre de ce disque, Inventory, a été joué par Wire sur scène en 79-80.
Quand un groupe se sépare, le chanteur a un énorme avantage sur les autres membres du groupe : il conserve sa voix et sa technique vocale et il emporte ainsi avec lui une bonne part de l'identité du défunt groupe. Je sais bien que les instrumentistes conservent aussi leur technique et leur son, mais la voix c'est pas pareil, c'est vivant et il suffit que le chanteur ouvre la bouche pour rappeler le souvenir de ses performances passées. Il faut aussi préciser qu'en plus du chanteur, on trouve ici le batteur de Wire, Robert Gotobed et son producteur, Mike Thorne, qui produit et joue sur le disque.
Malgré la présence de Thorne, on peut être un peu déçu car le son n'est pas le même que sur les albums de Wire : il est plus sourd, moins clair, et surtout plus synthétique. Tant et si bien que le premier titre, I've waited ages, annonce plus The ideal copy ,l'album du retour de Wire en 1986, qu'il ne rappelle Chairs missing !
A mes oreilles, les titres semblent avoir été répartis de façon très stricte : les numéros impairs sont pour des morceaux au tempo moyen, assez longs et atmosphériques. A l'inverse, les titres pairs sont généralement plus courts, rapides voire même punkys, et plus "pop". Il va s'en dire, que ce sont les titres du deuxième groupe que je préfère, comme & jury (avec des plans de répétition d'un riff à la On returning), Life on deck (qui me rappelle un peu A touching display) ou S-S-S-Star eyes, même si j'aime aussi bien les titres du premier groupe, notamment I've waited ages, avec ses petites voix trafiquées, ou Troisieme.
Le disque est malgré tout un peu déséquilibré car certains des titres les plus réussis sont concentrés à la fin de l'album : les deux singles extraits de l'album, Inventory et le quasi-instrumental B (qui contient des cris bestiaux, à défaut de chant...) et mon titre impair préféré, But no.
Cette édition CD contient cinq titres bonus, trois faces B de single et deux démos de l'album inédites, Not me et Don't bring reminders. Ces deux derniers titres sont tellement bons que j'avais du mal à comprendre qu'ils aient été écartés de l'album, et surtout laissés inédits jusqu'en 1988. En fait, il n'en est rien. Newman a fait figurer une version de Don't bring reminders sur Not to en 1982 et Not me a été enregistré par This Mortal Coil sur le premier album en 1984 (Ils ont aussi repris Alone, un titre de cet album, sur leur deuxième album en 1986, mais Alone est surtout connue on l'entend, dans la version Newman, dans Le silence des agneaux).
Alors, n'hésitez pas à acheter ce disque mais, comme l'écrit Françoise Massacre, n'oubliez jamais qu'il faut se méfier des critiques.

16 commentaires:

  1. Excellent album qui comporte l'unique "tube" de Newman à ma connaissance.

    J'ai découvert récemment le travail de "Dome" (réalisé par les autres membres de Wire) et ça vaut le détour aussi, c'est même peut-être plus expérimental encore par moment.

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  2. "Quand un groupe se sépare, le chanteur a un énorme avantage sur les autres membres du groupe : il conserve sa voix et sa technique vocale et il emporte ainsi avec lui une bonne part de l'identité du défunt groupe."
    C'est vrai jusqu'à un certain point.
    Déjà, Newman ne chante pas sur tout les morceaux de Wire, Graham Lewis chante aussi.
    Et le 2eme album de Colin est un instrumental, donc...
    Mais c'est sûr que Wire est surtout identifié à la voix de C. Newman.

    PS : "But no" est aussi mon titre préféré :)

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  3. Euxeb,
    Tu as bien raison de me mettre le nez dans mes contradictions ! Il a fallu que je vois le DVD "On the box : 1979" pour découvrir que Graham Lewis chantait pas mal de chansons. Et j'ai quand même encore négligé ce fait au moment de ce billet...
    Le pire, c'est que la même mésaventure m'est arrivée pour les titres des Stranglers chantés par Burnel !

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  4. C'est une sacrée coïncidence, mais je commente le commentaire d'Euxeb hier et ce matin même je lis dans Mojo la chronique de la réédition de l'album "Alone on Penquin Island" d'un certain Desmond Simmons. Or, il se trouve que Simmons joue de la basse et de la guitare sur "A-Z", qu'en fait il est pote depuis toujours avec Newman (Ils avaient formé un groupe en 1970). Newman et Gotobed jouent sur son disque, qui est produit par Dome, alias Gilbert et Lewis ! Pas mal...

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  5. Je sors du concert de Wire. Enfin, quand je dis que "je sors", rassurez-vous, j'en suis sorti hier soir, comme tout le monde, un peu après 23 heures. Oui, le concert a eu lieu hier soir, figurez-vous.
    C'était au Point Éphémère à Paris. Probablement, en tout cas à mon sens, l'un des lieux les plus infects pour voir et écouter un groupe sur la capitale. Lieu vraiment claustrophobique, chaleur étouffante, son à faire pitié, spectateurs serrés comme des sardines. Oui, c'était complet. Combien met-on de sardines, là-dedans ? 200 ? 300 ? 400 ?
    J'en suis sorti mi figue, mi-raisin. Le concert n'a que rarement décollé, les sardines, et j'en suis, n'ont que rarement réagi, sauf sur la fin.
    Un 4ème larron à la guitare, grand échalas aux cheveux longs, les autres sont chauves ou en passent de l'être, s'occupe de la guitare "solo". Lewis, Grey et Newman, chaussé de lunettes pour pouvoir lire les paroles dans son classeur, s'occupent du reste.
    Le reste, c'est Wire, 3ème génération, celui de l'album "Send" et ça décape. Les quelques vieux titres sont passés à la moulinette. Toujours aussi minimalistes, ces vieux-là sont bruyants. 45 mn de show et deux rappels de 15 mn.
    Et depuis ce matin, je n'écoute que ça, dans l'ordre :
    - Queens Hall, Edinburgh, 8/12/2000
    - Ideal Copy
    - Red Barked Tree*
    Et j'aime ça !
    Tenez, puisque je suis là, je vais me faire cet A-Z. Acheté en juin 89, dans une Fnac pour 82 FF, admirez la précision doduienne, je le connais très mal, cet album.
    Charlie
    * et je le trouve encore meilleur après ce foutu concert, ce nouvel album.

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  6. Il est vraiment excellent cet album, avec bien sûr, aussi, une préférence pour les titres du second groupe !
    Allez, j'écoute "154" et puis je me remets à Pere Ubu, il faut quand même que je finisse sérieusement ce week end.
    Charlie

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  7. Charlie,
    Tu sembles régulièrement déçu par tes concerts "de vieux" dans des salles parisiennes peu accueillantes...
    J'ai lu une chronique de "Red barked tree" dans Mojo tellement positive que j'ai failli acheter l'album de suite. Mais pour l'heure, je n'ai eu le temps que d'en écouter trois extraits une seule fois et un seul m'a accroché. Donc, j'hésite encore.
    Quant au Wire 2e période, d'"Ideal copy" et de la suite, il faudra que je prenne le temps de réécouter les trois albums que j'avais achetés en lot une fois. Mais à part les singles comme "Snakedrill", "Ahead" et "Kidney bingos", je n'en ai pas gardé un grand souvenir.

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  8. Je suis moins déçu aujourd'hui qu'hier soir.
    Ca vous est déjà arrivé d'aimer finalement un concert que vous n'avez pas goûté à chaud ?
    Le plus marquant pour moi a été le show de The XX, début juillet dernier, au Festival de Beauregard (14). Sur le coup, je n'ai pas accroché à ces sous-Cure. Mais, je connaissais l'album. Dès le lendemain, je n'avais plus qu'eux en tête. Et j'adore l'album.
    C'est un peu ce qui se passe là, même si je parle bien mieux le Wire que le XX !
    Charlie
    Formidable programmation du Berroyer ce soir. Il termine avec Battery Brides d'XTC suivi de la version dub. Il a sorti son vieux vinyl, ça s'entend, ça craque !

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  9. Eh eh,
    Berroyer passait déjà des dubs d'XTC, et Wire aussi d'ailleurs, chez Lenoir en 1980 !

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  10. Ideal Copy est pour moi une pure merveille. Après, il est vrai que cela se gâte. A Bell Is A Cup a droit à la pochette la plus horrible de l'histoire du rock, n'est-il pas ?
    Par contre, le 2ème retour du groupe est assez fracassant avec l'album Send. Je me souviens d'un show de 35 mn à Paris au Nouveau Casino ... mon dieu.

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  11. Et Manœuvre venait se foutre (gentiment) de sa gueule ! J'ai ça sur cassette (2 ou 3 émissions) : il faudrait que je les transfère.

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  12. Manoeuvre chez Lenoir ? Ça, je n'en ai aucun souvenir. J'ai aussi au moins une des émissions avec Berroyer sur cassette, c'est pour ça que mes souvenirs sont si précis...

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  13. Je m'en souviens très bien. Et ça doit être sur l'une de mes cassettes. A l'époque, quelques critiques rock se réunissaient pour élire l'album de l'année. Manoeuvre expliquait que Berroyer faisait du forcing pour que XTC soit choisi (English Settlement, je crois). Il avait convaincu les autres d'aller réécouter le disque. Ce qu'ils avaient fait. Evidemment, Phil Man n'avait pas aimé du tout et le faisait savoir dans cette émission de Lenoir. Un moment assez drôle.

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  14. Wire, le retour. Le groupe remet ça le 11 mai à Paris, à la Machine du Moulin Rouge. J'en serai, je remet aussi le couvert et je confirme, Red Barked Tree est monumental.
    C'est en fait une mini-tournée dans notre beau et fier pays : 12/05 - Mulhouse, 13/05 - St Etienne, 15/05 - Marseille et 16/05 - Montpellier.

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  15. Charlie,
    Si je résume : un mois après, tu aimes toujours autant l'album, et finalement, ton souvenir du concert s'est tellement amélioré que tu es près à remettre le couvert !

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  16. En fait, j'ai sérieusement envie de les revoir live parce que j'aime furieusement cet album.

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