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25 novembre 2018

BECK : Guerolito album sampler


Acquis au Record & Tape Exchange de Greenwich à Londres le 8 novembre 2018
Réf : GUEROLITO1 -- Édité par Interscope en Europe en 2005 -- For promotional use only - Not for sale
Support : CD 12 cm
Titres : Ghettochip malfunction (Hell yes) -- Shake shake tambourine -- Girl -- Heaven hammer (Missing)

Allez, encore un disque promo pour vous rappeler que Vente interdite, mon recueil de chroniques de disques dits "hors commerce", est désormais disponible.
Alors, le 8 novembre, avant le concert-hommage à Dan Treacy du soir, on s'est retrouvé un peu par hasard sur l'Île aux Chiens. De là, on a pris le tunnel piéton sous la Tamise qui mène à Greenwich et, une fois là, je n'allais pas me priver d'une visite au Music and Video Exchange, la dernière boutique de disques qui reste de cette mini-chaîne en-dehors de la maison-mère à Notting Hill Gate. Comme à mon habitude, j'ai foncé direct à la cave et j'ai pris un bon moment pour passer en revue les CD singles (1 £ les 10) et les albums CD (50 pence pièce) qui y étaient bradés. J'en suis ressorti avec 5 £ de moins dans le porte-monnaie mais plein de disques en plus dans mon sac, dont ce CD de Beck, qui servait à annoncer la sortie prochaine de son album de remixes Guerolito, avec quatre extraits de l'album et une pochette différente car elle en agrandit un détail.
En 2005, cela faisait un moment que je n'achetais plus systématiquement les disques de Beck (j'ai arrêté après Midnite vultures en 1999). J'ai quand même toujours suivi de loin son parcours, écouté ses albums quand j'en ai eu l'occasion et acheté ses disques quand je suis tombé dessus pas cher. Pour Guero, il se trouve que je suis passé complètement à côté : je pense bien ne jamais avoir écouté cet album (et encore moins les remixes de Guerolito), qui a pourtant un argument de vente intéressant, étant donné qu'il est co-produit par les Dust Brothers, avec qui Beck avait déjà travaillé sur Odelay et Midnite vultures.
En 2005, son nouveau label Interscope a vraiment exploité au maximum les productions de Beck : il y a eu Guero, trois singles officiels qui en ont été extraits (E-pro, Girl et Hell yes), des disques promo et, en toute fin d'année, Guerolito, dont certains des titres avaient déjà été diffusés sur des éditions spéciales de Guero ou en face B de single.
Habituellement, je préfère d'abord écouter les versions originales avant de découvrir les remixes et, le plus souvent, être déçu par ce que j'entends. Là, comme je n'ai qu'un disque de remixes, je les ai d'abord écoutés avant, rapidement, de les comparer à la version originale. Dans plusieurs cas, c'est la version remixée que j'ai tendance à préférer. Peut-être que depuis des années la théorie que j'ai établie est fausse, c'est peut-être tout simplement la première version entendue et appréciée que je préfère, pas spécialement la version originale par rapport à la remixée...
Le disque s'ouvre avec Ghettochip malfunction, un titre remixé par 8bit, un groupe qui se spécialise apparemment dans les sons électroniques vieille école à la Nintendo. Musicalement, c'est effectivement agréablement robotique, et ça fonctionne très bien, notamment parce que c'est tout à fait dans le style de l'âge d'or de Beck, époque Loser/Odelay. La version originale, Hell yes, est moins électronique et plus funky. Bof.
Ensuite vient Shake shake tambourine qui est un remix par Ad Rock des Beastie Boys. Là, c'est pas que c'est mauvais, mais c'est très bizarrement mixé. La musique est en avant et la voix semble cachée derrière de façon très déséquilibrée. L'effet est un peu le même dans la version originale, Black tambourine, mais ce n'est quand même pas aussi prononcé.
Le troisième titre, Girl, est remixé par Octet qui, sauf erreur de ma part, est un groupe français. C'est pas mal du tout et c'est mon titre préféré avec le premier. La version de Guero est bien aussi.
Le dernier titre, Heaven hammer, est remixé par d'autres français, Air, avec qui Beck avait déjà collaboré, dès 1998 notamment pour un remix de leur Sexy boy. C'est pas mal, et plutôt mieux que la très bossa nova version originale Missing
Au bout du compte, ces quatre extraits de Guerolito forment un disque agréable mais sans plus puisque, au mieux, j'y entends comme un écho atténué des grandes réussites du Beck des années 1990.



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