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29 avril 2017

ROCK OF THE 80'S


Acquis sur le vide-grenier de Vermand le 16 avril 2017
Réf : SDC 30 -- Édité par CBS en France en 1980 -- Vente interdite au public
Support : 33 tours 30 cm
12 titres

Le 16 avril, en route pour l'émission Bam Balam dans les studios de RCV à Lille, avant de m'arrêter à Cambrai j'avais fait une première étape à Vermand dans l'Aisne, où un vide-grenier de bonne taille était organisé dans le centre du bourg.
J'y ai fait de plutôt bonnes affaires, notamment sur un stand où un gars avait une caisse de 33 tours posée par terre.
Quand je lui ai demandé le prix, le gars a répondu d'une façon hésitante "50 centimes ou... ce que vous voulez". Pas cher donc même si a priori, au vu des premiers disques, il ne fallait pas espérer grand chose.
Et pourtant, je suis reparti de là avec cinq disques pour 2 €, dont une compilation sixties Vogue, un beau disque Manuiti de productions Yves Roche à Tahiti, De Tahiti à Moururoa, une compilation de Georges Milton, incluant les deux titres de mon 78 tours, et donc cette compilation Rock of the 80's.
Rock of the 80's, c'est une opération de promotion du catalogue de CBS France lancée sûrement au tout début de 1980. Elle s'est surtout traduite par l'apposition d'un autocollant coloré avec un canard guitariste et fumeur sur les pochettes de tout ce qui sortait chez CBS et qui était plus ou moins pop/rock/new wave, des Nits aux Romantics. C'était assez pénible, surtout quand cet autocollant est venu s'ajouter à partir du deuxième tirage à celui indiquant Le nouveau Clash - 2 disques "prix spécial" sur la superbe pochette de London calling.
Une compilation a également été commercialisée pour renforcer l'impression d'un catalogue unifié, sûrement à prix réduit. Elle a dû bien se vendre car je la rencontre régulièrement.
Pendant toutes ces années, je n'ai jamais eu envie de l'acheter, mais là les disques s'annonçaient vraiment pas chers, et puis ça pouvait compléter ma Discographie personnelle de la New Wave. J'ai donc sorti le disque de la pochette pour voir s'il était en bon état, et c'est là que j'ai vu que le vinyl était vert. J'ai aussi noté qu'il y avait Armagideon time par The Clash sur le disque, ce dont je ne me souvenais pas. C'est la face B du single London calling, une excellente reprise de Willi William, un enregistrement que je dois avoir sur au moins quatre autre disques, mais un essentiel cependant.
Ce n'est qu'une fois rentré à la maison, quand j'ai examiné calmement mes achats, que j'ai noté la mention "Vente interdite au public" en bas à gauche de la pochette et que j'ai découvert que j'avais acheté non pas la compilation Rock of the 80's qui a été commercialisée, qui a la même pochette mais qui s'ouvre avec Trust, mais une compilation complémentaire destinée à compléter la promotion auprès des journalistes, DJs et autres disquaires.
Les deux compilations sont sœurs, forcément puisque c'est le même catalogue à la même époque, avec les mêmes sorties de disque dont on fait la promotion, mais elles sont loin d'être jumelles.
On trouve trois groupes français sur le disque du commerce, Trust, Shakin' Street et Edith Nylon, dont les deux seuls titres de l'album "inédits en 30 cm", Darquier et Femmes sous cellophane. Il y a cinq artistes en commun avec mon disque hors-commerce, mais aucune chanson n'est dupliquée. Les groupes français sont tous absents, mais ce qui est intéressant c'est que les douze titres de l'album, tous édités initialement en 1979, sont aussi très majoritairement "inédits en 30 cm" ! Super !
Il y a un intrus néo-zélandais, Mi-Sex, et une allemande, Nina Hagen, mais sinon le disque se partage entre britanniques et américains. Il y a de bonnes choses, mais malheureusement aucune découverte extraordinaire.
Je connaissais déjà la version originale de Clean clean des Buggles par Bruce Wooley & the Camera Club, très bien, Armagideon time, donc, Don't ask me de Joe Jackson, paru intialement sur la compilation Propaganda, Wir leben noch, la reprise par Nina Hagen du Lucky number de Lene Lovich, qui n'apporte pas grand chose à l'original, Visions of the night, la face B en mode encore rock du Walking on the moon de The Police, et Don't wait up for me, tiré du premier album du The Beat de Paul Collins.
On a droit à Going crazy, une face B d'un 45 tours hors album de Squeeze, mais la grande découverte du disque pour moi c'est Trouble in the world des Only Ones, avec la voix paresseuse de Peter Perrett et des chœurs aux accents gospel. C'est sorti en face A de 45 tours en 1979 et sur l'album Baby's got a gun en 1980, mais la composition de la chanson remonte à l'époque de son groupe précédent, England's Glory, vers 1973.
Pour le reste, de David Werner à Jules and the Polar Bears, en passant par Mi-Sex et 20/20, c'est surtout pop-rock et sans saveur.
Pas grand chose d'exceptionnel donc de gravé dans les sillons de ce disque, mais quand mes yeux sont tombés sur cette pochette la première fois, je n'espérais même pas qu'il aurait un quelconque intérêt !


Bruce Wooley & the Camera Club, Clean clean, en direct probablement pour une émission de télévision.


The Clash, Armagideon time, en concert à l'Hammersmith Odeon à Londres le 27 décembre 1979.


The Police, Visions of the night, en concert au Rockpalast Festival à Hambourg le 11 janvier 1980.


The Beat, Don't wait up for me.



3 commentaires:

  1. Chouette papier ; aiguillé par la curiosité, j'ai reconstitué les deux disques à partir de sources diverses. Ils sont pas mal du tout et compte tenu de la diversité des artistes, l'ensemble est contre toute attente relativement cohérent. J'aime bien les compilations quand elles sont d'époque ! C'est pas forcément les mêmes titres qu'on choisirait aujourd'hui.

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  2. La cohérence vient sûrement du fait qu'il y a des groupes qui sont sur les deux disques, et sûrement que tous ces gens sont signés chez CBS, d'un côté ou de l'autre de l'Atlantique. Pour moi, ça penche un peu trop du côté de la conception américaine pop-rock de la New Wave, mais il y a des choses que j'aime beaucoup également.

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  3. C'est pas exactement mon répertoire favori non plus, je préfère en général un peu plus de synthé et moins de guitare, mais comme instantané d'une époque (cantonnée à une seule maison de disques, certes) ça fonctionne pas mal. On se demande un peu ce qu’Édith Nylon et Trust viennent faire là, mais finalement pourquoi pas !

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