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17 janvier 2015
BENJAMIN ZEPHANIAH : Big boys don't make girls cry
Offert par Rough Trade à Londres fin 1984 ou en 1985
Réf : UP T 10 -- Edité par Upright en Angleterre en 1984
Support : 45 tours 30 cm
Titres : Big boys don't make girls cry -/- You're under arrest -- Miss World
J'ai récupéré ce disque lors de l'une des trois ou quatre visites que j'ai faites au siège de Rough Trade Records. Cette fois-là, j'étais avec Joe Foster, qui a survendu le fait que j'étais animateur de radio en France pour que je récupère des disques auprès de ses potes qui bossaient sur place. Je ne crois pas que c'est ce jour-là que j'ai eu des disques Rough Trade des Feelies ou de Jonathan Richman & The Modern Lovers mais, publiés sur des labels en distribution chez eux, j'étais revenu avec des maxis des Bad Brains et D.O.A. chez Alternative Tentacles, et des disques Upright de Serious Drinking, Laurel and Hardy, The Higsons, et aussi Rasta, le premier album de Benjamin Zephaniah, et ce maxi, sorti l'année suivante. J'ai aussi chez moi After school session de The Milkshakes, le tout premier album édité par Upright, un label qui a duré de 1981 à 1987, mais je pense l'avoir acquis à une autre occasion.
Benjamin Zephaniah est généralement qualifié de poète dub. Pour ma part, dans cette catégorie, je ne suis capable de citer que deux autres noms, ceux de Linton Kwesi Johnson et Michael Smith, un jeune jamaïcain dont le premier album, Mi cyaan believe it, a justement été produit par LKJ et Dennis Bovell. Michael Smith a été tué à Kingston en août 1983 et Benjamin Zephaniah lui a dédié ce disque.
Sur son site, officiel, il se définit comme "Poète, écrivain, parolier musicien et fauteur de troubles" et ça lui convient sûrement très bien. L'ordre est évidemment soigneusement choisi et il explique en grande partie pourquoi Benjamin Zephaniah est bien moins connu par chez nous que LKJ : nous connaissons surtout LKJ par ses disques et ses tournées, alors que lui aussi est avant tout un poète. Zephaniah a fait des disques beaucoup plus rarement (un deuxième album en 1990, sept ans après le premier, trois autres seulement depuis). Au Royaume-Uni, il est par contre une figure reconnue de la littérature et du militantisme.
Ce maxi est écrit et produit par Zephaniah, mixé par Mad Professor. Il n'y a pas d'autre précision sur les participants, en-dehors du crédit à Deborah Selassie Zephaniah aux choeurs, mais on peut penser que, comme sur l'album Rasta, Zephaniah est à la basse et aux percussions. Le saxophone/flûtiste qu'on entend est aussi sûrement le même que sur l'album, Michael Appoh.
Pour Big boys don't make girls cry, le saxophone est très présent, justement. Le ton est assez léger, avec des "Na na na na na na" de cour de récré. Le propos l'est sûrement moins. Il est question de "bully", mais je ne ne pense pas que c'est à propos de petites brutes à l'école, plutôt de violences d'adultes, conjugales ou non.
En face B, You're under arrest, est une autre bonne chanson, sur le harcèlement policier, comme Dis policeman keeps on kicking me to death sur le premier album. Miss World est un court poème inspiré, comme Zephaniah l'explique dans la vidéo ci-dessous, par la vision à la télé du concours Miss Monde 1983.
Les deux titres de la face B ont été ajoutés en bonus d'une réédition CD de Rasta en 1987, mais Big boys don't make girls cry n'a jamais été réédité et n'était disponible nulle part, alors voilà :
Benjamin Zephaniah, Big boys don't make girls cry.
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