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09 février 2014
NON! : Dé/composés
Acquis par correspondance chez Optimum en janvier 2014
Réf : Mono-Tone 013 -- Edité par Mono-Tone en France en 2013
Support : 45 tours 30 cm
9 titres
C'est une chronique dans le dernier Abus Dangereux qui m'a donné envie d'acheter ce mini-album. Il y était question d'un disque de reprises de gens comme Elvis Costello ou Devo, on comprend déjà que mon oeil a été attiré, mais en plus ces reprises sont adaptées en français. Et les adaptations en français, ça me plait. J'en ai même fait quelques-unes, en vrai (là, là ou là) et beaucoup plus en rêve.
J'ai d'abord pensé écouter des extraits ou voir une vidéo, mais dans un premier temps, je n'ai rien vu du tout. Pas de Bandcamp ou de Soundcloud, rien sur Youtube (en fait, le disque est présent sur des sites que je ne fréquente guère, comme Deezer, Spotify et les sites de téléchargement). De toute façon, à partir du moment où le groupe s'est échigné à éditer son disque en vinyl, c'est celui-là qu'il me fallait.
Je ne connaissais pas du tout Non!, qui se décrit comme faisant de la No Pop Nihiliste. J'ai vu quelque part leur musique qualifiée d'électro-punk et ça leur va très bien. Leur biographie nous apprend que Non! est un duo basé à Nice, formé de Didier Memphis, des Dum Dum Boys, et de Karyn Brunella, qui ont aussi joué ensemble dans l'un de leurs nombreux projets, The Love Machine. Ils chantent tous les deux, à tour de rôle ou ensemble. Musicalement, on peut les rapprocher de Dr. Mix and the Remix ou de Kas Product, mais des deux groupes chantent en anglais. Dans l'esprit, avec le ton souvent désabusé de Karyn, on pense plus souvent encore aux Olivensteins.
Les neuf titres de ce disque enregistré à la maison datent originellement des années soixante, soixante-dix, quatre-vingts et deux mille. Certaines chansons, comme L.S.D. des Pretty Things, Millionaire de Justin Love (ou Justin Trouble) ou Trop de musique de Kim Salmon ont conservé leur titre et leur thématique originale, mais les autres ont des paroles entièrement nouvelles et développent une thématique du refus de la vie "normale", parfaitement résumée par les premières paroles du disque : "On dit qu'il ne faut jamais renoncer, que l'obstination finira par payer, mais à quoi bon ? Non, non, non, non, non, quand on sait bien qu'à la fin, ça mène vraiment à rien. A quoi bon commencer à travailler, quand on a qu'une hâte c'est d'arrêter ? Mais à quoi bon ? Non, non, non, non, non. Autant renoncer d'entrée et ne pas même essayer. Oh, à quoi bon."
Le groupe a indiqué les interprètes originaux des chansons reprises, mais pas leur référence précise. Je sais donc que des chansons excellentes comme A quoi bon ou Plutôt mourir sont des reprises d'Electric Light Orchestra et de de Giorgio Moroder, mais je ne connais pas les titres anglais, même si initialement j'avais pensé à I feel love pour le Giorgio Moroder, mais je dois me planter. Pour ces deux là, ça ne m'empêche pas de dormir. C'est le même cas pour La drogue d'Ike & Tina Turner, mais là j'aurais bien aimé trouver la référence.
Pour une excellente séquence de trois titres sur la face B, je n'ai eu besoin d'aucune recherche pour associer Non non non au Nag nag nag de Cabaret Voltaire et Mais qu'est-ce que tu veux que ça me foute ? au Pump it up d'Elvis Costello and the Attractions. Pour Devo comme pour les autres, la chronique d'Abus ne précisait pas le titre repris. En attendant de recevoir le disque, je m'étais dit que ce serait bien si le titre repris n'était pas une évidence comme Mongoloid, Jocko Homo (qui auraient parfaitement convenu à la thématique du disque, mais je ne le savais pas), Girl U want ou Whip it, et j'avais même espéré, pour coller à mon planning de chroniques, que le titre sélectionné soit The day my baby gave me a surprize. Un peu osé comme pari, mais je suis tombé dans le mille ! Une semaine chargée est, à ma connaissance, la première version en français de cette chanson. Le refrain ("Whaou hou hou hou, hou hou hou", pour rappel) a été conservé tel quel, le reste des paroles n'a rien à voir avec une traduction de l'original.
Le disque se conclut avec Trop de musique, version de Too much music, piochée par Non! sur E(a)rnest, un obscur album auto-produit en 2002 par l'australien des Scientists et des Beasts of Bourbon. Je découvre à cette occasion que l'album de Kim Salmon contient des titres en français comme L'exhumation d'Yves Montand et Touche-moi rien. Voilà une piste à creuser...
En tout cas, Dé/composés est la bande-son idéale pour les cigales qui veulent danser tout l'hiver.
L'édition vinyl de Dé/composés est disponible notamment chez Optimum ou Abus Dangereux. La version numérique est disponible sur les principales plates-formes.
Toujours un immense plaisir de passer par là.
RépondreSupprimer"You gave us big surprizes"!
:-)
Salut et merci, Hectorvadair !
RépondreSupprimerC'est chiant tu parles pas de Fauve dans tes chroniques.
RépondreSupprimerBen disons que plusieurs conditions devront être réunies pour que ça arrive : il faudrait d'abord que j'écoute la musique de Fauve, qu'elle me plaise et que je me procure un de leurs disques. Après, il sera toujours temps de voir...
RépondreSupprimerMoi j'aurais dit : fauve....voir! cette fois ci je vais être à l'amende! Ph
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RépondreSupprimerJe plaisantais pour Fauve. On en a parle tellement en ce moment .
Je m'en doutais un peu, mais il est toujours possible de m'offrir des disques pour espérer influencer mon choix de chroniques !
RépondreSupprimerDu coup, j'ai survolé un EP de Fauve, et ma conclusion est claire : je m'en tiens à Gontard!.