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17 juillet 2010

XTC : Love on a farmboy's wages


Acquis à Londres à l'automne 1983
Réf : VS 613 -- Edité par Virgin en Angleterre en 1983
Support : 2 x 45 tours 17 cm
Titres : Love on a farmboy's wages -/- In loving memory of a name & Desert island -/- Toys

Virgin a dû essayer à peu près toutes les ficelles du marketing pour convevoir les singles d'XTC et essayer de les vendre, du vinyl transparent aux cartes postales, des pochettes poster à celle en carton qui se déplie pour obtenir un théâtre miniature. Dans le lot, il y a eu trois double 45 tours, Generals and majors, Towers of London (deux pochettes séparées dans un sac plastique imprimé) et ce Love on a farmboy's wages, dont la pochette représente un portefeuille qui a bien vécu, les disques se sortant par le haut comme des billets de banque.



 Après The black sea, Mummer est le deuxième album d'XTC à m'avoir déçu. Heureusement, entre les deux il y avait eu le coup de maître English settlement, qui reste l'un de mes albums préférés d'XTC, avec Go 2 et Drums and wires.
Il y a quand même des titres que j'aime beaucoup sur ce disque, notamment le premier single qui en a été extrait, Great fire. Par contre, je n'aime pas le second, Wonderland, Love on a farmboy's wages se situant entre les deux : c'est une chanson que j'aime bien, qui reprend les principaux éléments du son d'English settlement, le côté folk, la guitare acoustique, les percussions légères avec juste des toms et un tambourin et le thème pastoral. Même si ça accroche bien et ça reste en tête quand Andy Partridge chante le titre dans le refrain, cette chanson n'a rien d'un tube formaté pop-rock, à tel point que, selon ce que rapportent les membres d'XTC eux-mêmes, c'est quand Partridge a demandé au batteur Terry Chambers de jouer un rythme jazzy sur ce titre qu'il a posé ses baguettes et décidé de quitter le groupe.
La face B du premier 45 tours, In loving memory of a name, est aussi extraite de Mummer et pour le coup, sans que je puisse expliquer vraiment pourquoi, elle fait partie de celles que je n'aime pas et qui m'ennuient. J'ai même eu du mal à l'écouter jusqu'au bout aujourd'hui.
Le véritable intérêt de cette publication réside donc bel et bien dans le disque bonus, qui propose deux titres enregistrés lors des sessions de Mummer, mais finalement écartés de l'album. Au moins, ces deux chansons sont gaies et légères.
Le narrateur de Desert island est naufragé avec Crusoë sur une île déserte dont le nom est Grande-Bretagne, mais ça n'a pas l'air de le déprimer, comme l'exprime la basse un peu reggae, l'accordéon, la guitare espagnole et même les paroles : "Don't rescue me, no. This is my home, sweet home.".
Comme Julian Cope avec ses voitures de collection, Andy Partridge était réputé pour sa collection de soldats de plomb, suite à une ou deux interviews qui avaient mentionné ce fait. Pas étonnant alors qu'avec Toys il ait consacré une chanson aux jouets.
Le groupe a ressorti son harmonica, un peu oublié depuis White music, et même s'il est question de conflits entre jouets qui font comme les humains, la chanson est aussi à la fois entraînante et pas prise de tête.
Franchement, j'ai toujours eu du mal à comprendre pourquoi ces deux titres avaient été laissés de côté alors qu'ils auraient égayé et renforcé Mummer. Pour Desert island, Andy a expliqué qu'il trouvait la chanson très bien mais l'enregistrement horrible. Ceci explique sûrement cela et c'est sûrement pour la même raison que les deux chansons  n'ont pas été retenues non plus en 1990 pour la compilation de raretés Rag and bone buffet (qui compte selon moi plusieurs titres beaucoup moins intéressants que ces deux-là).
Heureusement, Toys et Desert island figurent ces temps-ci parmi les bonus des rééditions CD de Mummer. Quant à moi, c'est après Mummer que j'ai cessé d'acheter systématiquement tous les disques d'XTC...

L'édition maxi de ce single proposait des faces B différentes, avec trois titres en concert à Londres en mai 1981, intéressants à titre documentaire car XTC avait arrêté la scène depuis un bon moment déjà quand ils sont sortis.



6 commentaires:

  1. amusant j'adore Black Sea, je crois même que je le préfère à Drums & Wires

    des 4 celui que j'aime le moins est G2, il a ses moments, mais je trouve le premier meilleur dans le même genre

    et les deux suivants sont plus assumés en terme de pop

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  2. Alex,
    En y regardant bien, il y a plein de choses que j'aime sur "The black sea" (une bonne moitié au moins).
    Ce que j'ai tendance à lui reprocher (plus rétrospectivement qu'à l'époque en 1980 en fait), c'est de marquer le virage d'XTC vers une musique qui regarde beaucoup vers le passé. La pochette l'illustre bien, comme une chanson que j'ai désormais du mal à supporter, "Towers of London".
    Avant ça, XTC faisait une new wave originale, très personnelle. Après, ce mouvement aboutira aux Dukes of Stratosphear (que j'adore), mais aussi à "Oranges and lemons" (qui ne m'intéresse guère), des disques "en référence" à un âge d'or supposé d'une certaine pop.

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  3. Je reste très attaché à GO 2 puisque c'est le premier XTC que j'ai acquis. Et la première fois reste toujours inoubliable. Je me souviens avoir écouter en boucle ce disque et son alter-ego dub du pressage anglais.
    Parfois, je me dis que Apple & Venus est le meilleur XTC.

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  4. Charlie,
    "Go 2" a aussi été mon premier album d'XTC, acheté après le passage à Chorus je crois. C'est sûrement aussi ue des raisons pour lesquelles je l'aime tant, mais comme j'ai eu droit au pressage français avec son horrible pochette, il a fallu que j'attende quelques années pour écouter "Go +".
    Par contre, "Apple venus" c'est le style d'XTC qui ne m'intéresse guère, trop pop et trop polissé...

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  5. Nous savons tous ici que Pol Dodu est un newwaviste, au sens salafiste du terme, c'est à dire, pas modéré du tout. Moi, je serais plutôt popiste, au sens Beach Boys du terme, hein, pas Lady Gaga. J'affirme ici qu'il a tort ! Apple Venus Vol 1 est bien le meilleur album d'XTC. Je viens d'en faire l'acquisition en support vinyle. Je n'avais pas besoin de ça pour prouver que Pol D. était dans l'erreur mais l'écoute de la chose, dont je sors à l'instant, me donne entièrement raison !! C'est tout.

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  6. Charlie,
    J'adore la new wave mais je ne l'opppose pas si nettement à la pop. Pour XTC par exemple, j'adore "English settlement".
    Mais tu m'as convaincu : dès que j'en ai la possibilité, je réécoute "Apple venus vol. 1". Mais je suis convaincu que ce disque continuera à me plaire beaucoup moins que "Drums and wires" !

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