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31 janvier 2010

THE LEGEND


Acquis dans une boutique spécialisée reggae, à Paris ou à Londres, au tout début des années 1980
Réf : ATRA LP 1003 -- Edité par Atra en Angleterre en 1980
Support : 33 tours 30 cm
10 titres

Je me suis rarement planté la poignée de fois où j'ai acheté des disques dans des boutiques spécialisées reggae au début des années 80. Il faut dire que je choisissais des noms connus, que j'ai entendu ou pas les artistes concernés au préalable. Pour Jacob Miller, je le connaissais auparavant, par contre pour Augustus Pablo il est bien possible que, quand j'ai acheté cet album ou l'une de ses collaborations avec King Tubby (Rockers meets King Tubbys in a fire house : je ne sais plus lequel des deux j'ai eu en premier) je ne le connaissais que de réputation, après avoir lu des chroniques dans Best et Rock & Folk.
A plus ou moins quelques titres près, The legend est la réédition d'une première compilation du label de Leonard Chin Atra, Jah guide - Jamaica's greatest hits, sortie en 1974. Il y a eu ensuite, en 1982 une édition française de The Legend chez Jah Live, avec une pochette différente.
Contrairement à la première compilation, celle-ci rassemble sur une face les contributions instrumentales d'Augustus Pablo, ce qui les met en valeur et permet de mieux apprécier leur excellence. C'est à la fois léger et puissant, que l'instrument solo soit le mélodica (Pablo in dub et Lover's mood), un piano électrique trafiqué avec des pédales d'effet ou un orgue (Hap ki do) ou un trombone (non crédité) sur Palace of peace, qui ne peut qu'évoquer l'esprit de Don Drummond et des Skatalites.
Sur la face B, on trouve quatre titres chantés et deux toastés, la plupart sur les thèmes instrumentaux de la face A. Cela nous donne l'occasion d'apprécier la richesse et la variété des arrangements instrumentaux et vocaux en comparant, sur le même thème musical, Lover's mood par Augustus Pablo, Problems par Horace Andy et la version toastée par Big Joe, Jah guide. L'autre DJ, c'est I Roy, qui fait très fort en commençant son Yamaha ride en espagnol de contrebande.
C'est avec ce disque que j'ai entendu pour la première fois Horace Andy. Il a droit à un autre titre, tout aussi bon, Children of Israel. Bizarrement, les deux autres chanteurs du disque ont aussi la voix claire et haute. Il s'agit de Freddy McKay, avec I'm a free man, et de Max Romeo, qui interprère Crime does not pay, un titre qu'on ne trouvait pas dans la version 1974 de la compilation,  qui a dû sortir en single et qui a rarement été repris ailleurs depuis.
Au bout du compte, on a là un disque excellent de bout en bout, une preuve supplémentaire, s'il en était besoin, de la qualité de la production reggae pendant son âge d'or roots.

4 commentaires:

  1. Je trouve la pochette vraiment excellente...
    Je dévore ce blog a chaque passage...continu c'est super!!!

    Jo

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  2. Jo,
    Merci !
    Pour la pochette, c'est bien qu'elle te plaise. Je n'en ai pas parlé dans le billet, mais pour ma part je trouve que c'est ce qu'il y a de moins réussi dans le disque !

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  3. Moi j'aime beaucoup cette présentation un peu "jetée", sorte feuille de dessin sur laquelle on a crayonné des portraits...j'aime aussi la couleur verte du fond...

    Jo

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  4. Jo,
    Tu as bien raison d'apprécier les dessins crayonnés et leur mise en page. Par contre, je me dois de préciser que le fond de la pochette est en fait d'un jaune assez pâle. Ce n'est pas évident de s'en rendre compte avec la photo que j'ai faite dans une mauvaise lumière !

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