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08 décembre 2008

THE SABRES OF PARADISE : Wilmot


Offert par Eric B. à Châlons-en-Champagne le 8 novembre 2008
Réf : WAP 50 CD -- Edité par Warp en Angleterre en 1994
Support : CD 12 cm
Titres : Wilmot -- Wilmot (Wilmot meets Lord Scruffage) -- Siege refrain -- Wilmot (Edit)

Voilà un titre que je connais pas coeur, vu qu'il a été l'indicatif de mon émission de radio Vivonzeureux!, mais que je n'avais jamais eu dans ma discothèque avant que mon frère ne me l'offre, car j'avais utilisé à l'époque pour enregistrer mon indicatif l'exemplaire de l'album Haunted dancehall, dont ce single est extrait, que La Radio Primitive avait dans sa discothèque.
La version ici qui se rapproche le plus de celle de l'album, c'est la piste 2, avec sa basse synthétique et le côté sautillant de la mélodie qui est bien accentué. C'est une version remixée par Scruff, alias Steve Gilder (à ne pas confondre avec l'artiste Ninja Tune Mr. Scruff, sauf erreur de ma part), le producteur de l'album, et c'est une ironie savoureuse d'entendre un remixeur remixé de cette façon puisque la particularité des Sabres of Paradise était d'être un groupe formé par le célèbre remixeur Andrew Weatherall accompagné des ingénieurs du son Jagz Kooner et Gary Burns.
Andrew Weatherall a sauvé à lui tout seul la carrière de Primal Scream en remixant de lui-même la ballade I'm losing more than I'll ever have qui figurait sur le désastreux deuxième album du groupe. Pour les avoir vus sur scène à Paris début 90 dans la tournée qui a suivi la sortie de cet album, avec le guitariste en pantalon moulé satiné façon hard-rockers, le groupe était mal parti avant que Weatherall ne leur offre Loaded puis produise Come together et l'album Screamadelica (même si ma version préférée de Higher than the sun restera à jamais celle produite par The Orb).
A cette époque, Weatherall est devenu très à la mode. Avec Aphex Twin par exemple, il fait partie de ces DJs qui ont accepté de remixer un nombre incalculable de morceaux, alternant le génial et le pire, et surtout en profitant parfois pour se foutre ouvertement des groupes ou des labels qui les avait embauchés, et du public qui achetait les disques sur la seule fois de leur nom par la même occasion, en ne gardant rien du titre original, ce qui en soi n'est pas un problème quand le remix est bon, mais qui en devient un quand on obtient une bouillie sonore avec une grosse basse et quelques boucles rythmiques qui s'étire sur six minutes (Weatherall) ou une séquence de blips et de rythmes saccadés sans queue ni tête (Aphex Twin).
Mais, de ce que j'en connais avec The Sabres of Paradise puis Two Lone Swordsmen, Andrew Weatherall c'est plutôt bien tiré de l'exercice quand il est passé de l'autre côté de la barrière et il a sorti d'excellents disques, Wilmot étant mon préféré.
La version "normale" de Wilmot commence par une longue introduction, avec les ingrédients habituels, notamment une ligne de basse bien marquée, qui n'est pas ce que je préfère dans le titre (et le troisième titre du CD, Siege refrain, consiste uniquement en un remix jungle de cette partie...) mais dont le principal intérêt est de faire monter la sauce et la tension avant que n'arrive la petite mélodie aux cuivres qui fait l'accroche et tout l'intérêt de la chanson. Cette ligne de cuivres, c'est la version de Scruff qui la met le mieux en valeur. Elle a un petit côté musique des îles / calypso, mais je n'ai jamais pu en déceler l'origine (c'est plus que probablement un sample, et certainement pas une fanfare d'harmonie qui la joue, comme ce clip pourrait le laisser croire !). D'où qu'elle vienne, cette mélodie a en tout cas un côté folklorique. La preuve, c'est que, aussi étonnant que ça puisse sembler, le morceau que je connais qui se rapproche le plus de Wilmot dans sa construction et sa mélodie, c'est Galop de Cortesia, une musique de danse populaire catalane, dans la version live interprétée par Pascal Comelade et son groupe sur l'album Un tal jazz !

2 commentaires:

  1. Pardon my English,

    I always assumed it was a sample from Wilmoth Houdini, a popular Calysonian of the 1930's and Wikipedia identifies the sample as "Black But Sweet",
    which you can hear here:

    http://www.youtube.com/watch?v=LuVt2Qq6-ro

    Love your blog.

    Bryan Z

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  2. Bryan,
    Your English is perfect !
    Thanks a lot, you have solved two mysteries in one fell swoop :
    - I missed the info on Wikipedia, but you have obviously clearly identified the sample. Thanks for the YouTube link.
    - Also, I had been wondering for a long time what that "Wilmot" title could mean...

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