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03 juin 2007

RENALDO & THE LOAF : Hambu ho do


Acquis à La Clé de Sol à Reims à la fin des années 1980
Réf : rD4 -- Edité par Some Bizz Are en Angleterre en 1987
Support : 45 tours 30 cm
Titres : Hambu ho do -/- The elbow is taboo -- Writing postcards from Italy

J'ai connu Renaldo & the Loaf assez tôt dans leur carrière : c'est fin 1982 ou début 1983 que Dorian Feller a dû me prêter South Specific, une compilation de groupes de Portsmouth, sur laquelle on trouvait trois titres de Renaldo & the Loaf.
Pour une raison ou pour une autre, il se trouve que je n'ai jamais eu l'occasion par la suite d'acheter l'un des disques de ce groupe anglais parus chez Ralph, le label des Residents. Pourtant, j'ai toujours aimé leur mudique triturée, un peu "expérimentale" ou "d'avant-garde", mais à mon goût toujours accessible.
C'est une fois de plus grâce aux soldes à 10 Francs de la Clé de Sol, qui liquidait les vinyls pour faire de la place aux CDs et à l'électro-ménager, que j'ai fini par acheter un disque de ce groupe, l'un de leurs tout-derniers. Pourquoi Danceteria, l'importateur lillois qui abreuvait La Clé de Sol, a-t-il fait venir en France fin 1989 ce disque paru fin 86 ou début 87, c'est un mystère.

Contrairement à d'autres titres du groupe, "Hambu ho do" ne sonne pas du tout comme les Residents. Le titre a été inspiré au groupe par le panneau d'une camionnette annonçant "Hamburger Hot Dogs" qui avait perdu quelques lettres. Les paroles de la chanson ont été écrites en conséquence, à partir de titres de livres lus par le groupe : "Zen and the art of motorcycle maintenance" est devenu "Ze an he ar o moto", par exemple. La musique est construite sur le même principe, avec des bandes coupées, recollées ou passées à l'envers. Côté instruments, il y a de la boite à rythmes, de la basse et ce qui sonne comme un kazoo.
Ce qui m'a toujours surpris le plus dans tout ça, c'est que le résultat sonne très asiatique. A la première écoute, j'étais persuadé que les paroles étaient en japonais !
Au total, ça donne un morceau emballant dans une version très longue de près de sept minutes, qui aurait pu avoir du succès sur les dancefloors décalés. Le label avait même commandé au groupe une version "radio" de 4 minutes, mais elle n'est jamais sortie officiellement.
Sur la face B, "The elbow is taboo" a donné son titre à l'ultime album du groupe l'année suivante. C'est la même version que celle de l'album qui est proposée ici, alors que la version de "Hambu ho do" de l'album sonne comme un mixage moins accrocheur de la version du maxi. Par contre, on ne trouve "Writing postcards from Italy" nulle part ailleurs. Sur ce titre, une italienne récite les paroles d'un madrigal médiéval, mais musicalement, je lui trouve aussi des airs asiatiques.

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